Pages
Categories
Archives
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- décembre 2008
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- juillet 2008
- juin 2008
- mai 2008
- avril 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- janvier 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- octobre 2006
- septembre 2006
- août 2006
- juillet 2006
- juin 2006
- mai 2006
- avril 2006
- mars 2006
- février 2006
- janvier 2006
- décembre 2005
- novembre 2005
- octobre 2005
- septembre 2005
- août 2005
- juillet 2005
- juin 2005
- mai 2005
- avril 2005
- mars 2005
- février 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
- octobre 2004
Meta
Territoire
26/12/09
La mâchoire du serpent se referme.
Et l’oiseau pour autant n’ouvre pas son aile.
Nous sommes venus au-travers d’une forêt bruyante.
Et par le ciel.
Pourquoi dire ce territoire?
L’oiseau et le serpent en moi
sans vergogne.
Pentti Saarikoski
in » Territoire «
L’inconnu
26/12/09
C’est l’inconnu qui nous mène, qui nous domine. Il rend la pensée passionnante,
parce que par notre inconnu nous allons à la découverte de nous-mêmes.
Cet inconnu de nous-mêmes, et de la pensée, fond ensemble dans une même
recherche l’inconnu du sujet, l’inconnu du poème, l’inconnu de l’art, l’inconnu du
langage, l’inconnu de l’éthique, l’inconnu du politique.
Henri Meschonnic
in » Le Poème Meschonnic «
Tout est voyage
25/12/09
Tout est voyage on vit au bruit des rames et des roues
Ce croisement la terre
A chacun son chemin dans la nuit de son pas
La vérité du pouls battant des charades d’amour
On marche pour
On vient on va
Puis las de tant de choses taire
On dit Il était une fois
Non ce temps là viendra j’en suis certain c’est sûr
au moment même où je m’éloigne avec les gens à demi sourds
avec les ombres du matin
sur l’Italie de l’écriture.
Pierre Lartigue
in » Poèmes en marge des Regrets «
Le lieu
23/12/09
Le lieu est d’abord un cadre de nature. Il se découvre à la faveur des pas. Au détour
d’un chemin, de la route – d’un chemin plus que de la route – il apparaît. Comme de
lui-même, on dirait, se dégage de son entour, de ce qui n’est, pour le passant hâtif,
qu’un continu de paysage globalement ressenti. Il apparaît, se donne à voir, mais non
d’emblée, ni en pleine évidence. Le lieu ne s’impose pas, comme ferait un site à
découvert, aussitôt admiré ; le lieu n’est pas chose qu’on admire. Il est ce qui nous
parle. D’une voix sourde le plus souvent, et qu’il faut savoir reconnaître, mais bientôt
insistante… C’est une prairie déclive à l’orée d’un bois, montant vers lui d’un
mouvement paisible, avant de se perdre en sa zone d’ombre ; c’est l’eau immobile
d’un étang devinée entre les arbres, ou la mer soudain apparue, masse lisse d’eau
bleue entre deux falaises… Le lieu parle d’ici, avec les moyens d’ici, mais d’ailleurs
aussi bien – comme d’un ailleurs dans l’ici. Il est, bien sûr, à chaque fois une découpe
dans ce qui n’est qu’alentours ou parages indistincts, mais non tout à fait arbitraire et
qui semble en attente d’être avérée, ratifiée, de trouver en nous son écho. A l’analyse
et après coup, on peut même penser qu’il est réellement attente et sourd appel, voix
qui ne demandait pour être telle que d’être si faiblement que ce soit entendue, parole
sinon proférée, du moins proférable du monde.
Roger Munier
in » Si j’habite «
La poésie…
22/12/09
Qu’est-ce donc que la poésie ? Un feu de camp abandonné,
qui fume longuement dans la nuit d’été, sur la montagne déserte.
Retrait du monde et de moi-même,
Souvent je l’ai entendu germer dans la pierraille de la montagne,
Le grondement muet dont naîtra le tonnerre.
Claude Vigée
in » Mon heure sur la terre «
Et l’homme ?….
21/12/09
Mais le jour, qu’a-t-il fait du jour ?
La nuit, qu’a-t-elle fait de la nuit ?
Le sable, qu’a-t-il fait du sable ?
L’effacement ou la trace ?
Le ciment ou la chaux ?
Le verbe ou l’oubli ?
Et le caillou, qu’a-t-il fait de l’eau du ruisseau ?
Julien Bosc
in « je n’ai pas le droit d’en parler «
La quête
20/12/09
L’écriture est la quête d’un vin qui n’existe pas.
Jean-Claude Pirotte
L’Oeuvre
19/12/09
Chaque artiste modifie, fût-ce imperceptiblement, la manière avec laquelle l’humanité se regarde elle-même dans sa propre existence.
Carlo Bordini
in « Notes sur la poésie «
Mi-route
18/12/09
Il y a un moment précis dans le temps
Où l’homme atteint le milieu de sa vie,
Un fragment de seconde,
Une fugitive parcelle de temps plus rapide qu’un regard,
Plus rapide que le sommet des pâmoisons amoureuses,
Plus rapide que la lumière,
Et l’homme est sensible à ce moment.
Robert Desnos
in » Domaine public «
Quelque chose, on dirait de l’air. Moins, une attente sans objet, puisque les objets ne
font que dessiner le vide sur lequel ils se détachent. Ce désir, seul, minuscule, mais
tenace. Une sorte de lueur, comme sous une porte. Ou entre les paroles, cette rumeur
filtrée qu’on entend parfois, si on s’arrête. [...] Passage ou frôlement, trace, éclat ou
germe –, saisissement. Mais sans rien qui saisisse qu’une absence si proche. Alors on
est là aussi, parce que c’est là. Juste le temps de ne pas le dire. D’en laisser comme le
nimbe sur une page.
Jacques Ancet
in » Journal de l’air «
Nuit
16/12/09
Dans la nuit toujours brûle un feu caché,
la splendeur de l’air, un jour resté vain
pour nos sens qui, gravitant vers le haut,
ne voient pas et n’entendent pas en bas.
Le calme est un heaume pour le fleuve et
la douleur une brise pour le peuplier.
Et je le comprends, les ombres ainsi
offrent leur lumière, l’offrent tant et tant
que le matin jaillit sans commencer
ni finir, éternel dès le couchant
Claudio Rodríguez
in » Don de l’ébriété «
Trente secondes de la vie d’un homme
15/12/09
Le temps de saisir dans son œil
Le chat l’oiseau la rose l’abeille
Et le regard perdu d’une fille de rue
Le temps de saisir dans son nez
L’odeur puissante du goudron
Et le parfum porteur d’un nom de reine
Le temps d’orner l’oreille
D’un cri d’enfant
D’un crissement de roue
Le temps de respirer six fois
De rêver d’espérer
Et de rouler comme un galet
Dans le torrent sauvage de la vie
Edmond Dune
in » Des rives de l’aube aux rivages du soir «
La parole silencieuse du temps…
14/12/09
Je sais vraiment peu de choses. On croirait même que je ne sais rien. Il convient
parfois de tromper son monde. J’écoute parler le vent qui vient de la mer avec son
goût salin, et le terroir qui recueille la lumière du ciel et porte la vigne, j’écoute le feu
qui brûle et accorde ses fibres, et je recueille aussi la parole silencieuse du temps.
Jean-Claude Pirotte
l’enlaceur…
13/12/09
ainsi je vais enlaçant
les mots et rendant purs les sons
comme la langue s’enlace
à la langue dans le baiser
Bernard Marti
La ronce enroulée
12/12/09
Quelle cruauté
de la ronce enroulée
dans l’infinie bonté
d’une ligne horizontale
Paul Louis Rossi
in » Les Ardoises du ciel «
Quelque chose…
11/12/09
Il y a là, en sourdine, jusqu’à la nuit, quelque chose qui passe, comme le vent dans les
herbes fatiguées des talus. Toute poésie vraie tient du mot de passe.
Philippe Jaccottet
La vieille grange
10/12/09
J’écoute la phrase des choses,
dire non aux portes qui s’ouvrent
mais toujours oui aux vieilles granges
et puis s’en aller vers des mondes
qui passeraient inaperçus.
Jean-Claude Pirotte
in » Passage des ombres «
Sous la poussière…
08/12/09
Sous la poussière il retrouve
L’ardoise d’enfance fêlée
Avec les griffures intactes
Proclamant sa détresse d’être
Celui qui toujours demeure
Au seuil du monde déchiffrable
Dans l’attente d’une aveuglante
Révélation ou d’un anéantissement
Rien n’a changé
Tout continue de se refuser
Là derrière
Pierre Silvain
in » Les Chiens du vent «
Chute de neige
06/12/09
Rien ne va plus.
Page blanche.
Là où il n’est plus de lieu
Je découvre
Mes traces.
Elles me poursuivent.
Werner Dürsson
Je ne me souviens pas…
05/12/09
Je ne me souviens pas de ma mère pourtant
Je l’ai connue Quatre mois j’ai gardé l’étoile
Qu’elle a cousue sur mon manteau Quatre mois ne
Grandir que la nuit Vivre et que sais-je du temps
C’est long un homme qu’on engouffre dans le cri
D’une voiture J’aurai gardé de mon père
Quelques semaines ce regard Je marchais derrière
Toi qui pleurais à tâtons Quelqu’un vite prit
Ta main De moi ce qu’il advint ne l’oublie pas
Si j’étais quelques fleurs ne serait-ce qu’un peu
D’herbe là Le vent sur ces champs noirs où rien ne
Croît Rien Très lourd comme un silence dans la voix
Bernard Vargaftig
in » L’aveu même d’être là «
Burqah
05/12/09
Femmes sous la burqah,
Fantômes bleuissant les rues de leur supplice…
Ariane Dreyfus
in » Iris, c’est votre bleu «
Il suffit d’un mot
04/12/09
Nomme si tu peux ton ombre, ta peur
et montre-lui le tour de sa tête,
le tour de ton monde et si tu peux
prononce-le, le mot des catastrophes,
si tu oses rompre ce silence
tissé de rires muets, — si tu oses
sans complices casser la boule,
déchirer la trame,
tout seul, tout seul, et plante là tes yeux
et viens aveugle vers la nuit,
viens vers ta mort qui ne te voit pas,
seul si tu oses rompre la nuit
pavée de prunelles mortes,
sans complices si tu oses
seul venir nu vers la mère des morts
dans le cœur de son cœur ta prunelle repose
écoute-la t’appeler : mon enfant,
écoute-la t’appeler par ton nom.
René Daumal
in » Le Contre-Ciel «
La pluie…
02/12/09
Virginie Poitrasson
Paradis
01/12/09
in » Un paradis de poussières «
Visage
30/11/09
Toucher son propre visage équivaut à plonger la main dans l’eau trouble ou à
déranger la forme d’un nuage de fumée. Les enfants ont leur visage d’or comme une
tache de soleil au milieu de la mer, hors de portée.
Eugène Savitzkaya
in » Les Règles de solitude «
L’instant
29/11/09
L’instant
ne passe pas il
ploie sous son chargement d’images
plie les genoux comme
le chameau devant le chas de l’aiguille
Marie-Florence Ehret
in » que la musique «
Romance somnanbule
27/11/09
…………….
Vert c’est vert que je te veux.
D’amples étoiles de givre
Le poisson de nuit dirigent
Traçant de l’aube la piste.
Le figuier frotte sa brise
Au crin dur de ses ramages.
La montagne chat sauvage
Hérisse pointes d’agaves.
Qui viendra ? De quel côté ?
Elle à son balcon restée
Chair verte et le cheveu vert
Rêve amère de la mer.
……………
Federico García Lorca
in » Romancero gitan «
une hirondelle …
26/11/09
une hirondelle en feu traverse le granit
la poésie contre la mort le parie
Jérôme Thélot
in » Contre la mort «
Départ
26/11/09
L’horizon s’incline
les jours sont plus longs
Voyage
Un cœur saute dans une cage
Un oiseau chante
Il va mourir
Une autre porte va s’ouvrir
Au fond du couloir
Où s’allume
une étoile
Une femme brune
La lanterne du train qui part
Pierre Reverdy
in » Plupart du temps «
La deuxième chambre
20/11/09
L’arbre qui frémit devant notre fenêtre
Est comme une autre chambre où nous ne pénétrons
Qu’au moment de dormir et dans les environs
Du rêve, quand il est malaisé de connaître
Ce qui distingue l’âme du corps, et la nuit.
Alors nous devenons peu à peu ce feuillage
Qui chuchote sans cesse et peut-être voyage
Avec notre sommeil qu’il héberge et conduit
Dans la profondeur même où les racines plongent,
Où vague sous le vent le sommet des rameaux.
Nous dormons, l’arbre veille, il écoute les mots
Que murmure en dormant l’arbre confus des songes.
Jacques Réda
in » Retour au calme «