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Ermitage de l’Illusion
31/03/09
Le corps semble une fleur de vide : nul lieu où le chercher,
Aux six fenêtres vent et lune embrassent pureté et vacuité.
Dans le néant on dirait l’être : à nouveau il n’est pas réel,
Quatre murs éclatants : un instant pour demeure empruntés.
Hyegun (1320-1376)
La Torche
30/03/09
La nuit vint, puis la neige aussi,
Sous la cape de neige une montagne.
A mille mètres de profondeur
sous la montagne il y a une torche,
qui brûle. Je la veux
en soleil pour ma nuit,
je veux l’impossible,
absolument
Pentti Holappa
in » Les Mots longs «
Aucun chemin…
27/03/09
Il n’existe aucun chemin ;
la quête que nous poursuivons
repose en chaque chose approchée
en chaque instant qui délivre ses clartés.
Le temps ne s’écoule pas. Le temps
brûle à nos côtés, silencieux
et bordé de roc qu’il fissure
lentement, dans le désert intérieur.
Aucun chemin. Juste quelques pas
à la lisière de l’aube.
Hélène Dorion
in » D’argile et de souffle «
Quoi d’autre…
26/03/09
Qu’en est-il d’une musique,
qui cesse de se faire entendre ;
et d’une brise qui cesse
de voler de-ci de-là ; et qu’en est-il,
d’une lumière qui s’éteint ?
Mort, dis, et toi, qu’es-tu d’autre que silence
calme et ombre ?
Juan Ramón
Etreinte
25/03/09
la bouche ouverte boit
le vent pluvieux toujours resurgissant,
le vent qui vient d’ailleurs
et porte en soi comme une absence
le silence pareil au germe jaillissant
hors du commencement sans visage et sans lieu :
respirer de nouveau, plonger dans le temps fabuleux des noces
où s’étreignent le jour et la nuit emmêlés.
Claude Vigée
in " Danser vers l’abîme "
Ecriture
24/03/09
Écrire, c’est entrer en contact avec quelque chose de très lointain. A partir du moment où le moi ne commande plus, où la pensée consciente n’est plus seule à diriger l’écriture, le langage semble libérer une énergie qui doit être à la fois celle de sa matière même, une matière chargée de siècles de culture et d’histoire, et celle du corps, donc de l’inconscient qui, soudain, prend la parole. Vous touchez alors à quelque chose qui, tout en étant le présent même, est chargé d’un passé immémorial, comme la crête d’une lame de fond. Vous ne dominez plus votre langage, comme on dit, c’est lui qui vous domine. Toute distance s’évanouit. Or, plus vous entrez dans le langage, plus vous vous tenez au plus près de lui, plus il s’ouvre, plus il se creuse d’une profondeur infinie. Et c’est elle qui s’entend à travers votre voix.
Jacques Ancet
in " Chutes "
Le Chemin
23/03/09
Ce n’est pas l’ombre que je cherche
Ni l’humble signe
De la halte sous les palmiers
Tranquilles ni l’eau ni l’ange
Gardien d’oasis
Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours…
Anne Perrier
in " la Voie nomade "
Double
22/03/09
Je parle d’est et d’ouest
je suis parole dans l’eau du miroir
sombre et clair
mon nom voilé ensemence
celui auquel je m’adresse
le dédouble
le fait parler au féminin.
Laurent Margantin
in " Cycle du Ginkgo "
La voix…
21/03/09
…je suis au centre où plus rien n’existe
que la lumière d’une fenêtre
comme suspendue entre ici et là-bas
hier et demain j’écoute une voix
je ne la reconnais que trop tard
elle parlait entre deux silences
et ne m’a laissé que cet instant
sans visage où plus rien n’a de nom.
Jacques Ancet
in " Un morceau de lumière "
Notre vie-sommeil
21/03/09
Là-bas, la blanche voile sombre, offerte
A quelque brise immatérielle,
Saura conduire notre vie-sommeil
Jusqu’aux lieux où les eaux se mêlent
Aux rives bordées d’arbres noirs,
Où les forêts inconnues s’accordent
Aux élans du lac vers plus d’être,
Afin de rendre le rêve complet.
Là-bas nous saurons bien nous cacher, disparaître,
Engloutis dans le vide liséré de la lune,
Ressentant que cela qui fait notre substance
En d’autres temps était musique.
Fernando Pessoa
in " Le violon enchanté "
Clarté
19/03/09
"La clarté ne nait pas de ce que l’on imagine le clair mais lorsque
l’on prend conscience de l’obscur."
Carl Jung
Dernière rencontre
18/03/09
Lorsque la mort viendra, aurai-je assez de paix en moi, et de désir, et de silence ? Faudra-t-il rencontrer pour la dernière fois, dans le miroir du vent, celui que je n’ai pas su être ?…
Bernard Delvaille
in " Jardins d’hiver "
Emotions
17/03/09
"Sans émotions il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement."
Carl Jung
Elle dit…
15/03/09
Elle dit "l’ombre est veuve de ma vie le soleil pousse"
………………..
Elle dit: "A semer du rire que
récolte-t-on?"
……………….
Elle dit "Il y a dans ma mémoire, très au fond, de très petits livres, très beaux et très fragiles, doux à mes doigts, rêches sous ma langue, entourés d’odeurs inhabituelles comme d’une traîne ou d’un envol de lucioles"
………………
Elle dit "en bout de plume ou de pinceau quoi
le monde incertain des lèvres"
Raphaël Monticelli
in " Elle dit "
Les yeux ouverts
11/03/09
Derrière la palissade rouge
on aimerait vivre et vieillir très
longtemps, on serait
un homme sans crainte, sans presque
de désir et seulement les arbres
parleraient de vous, diraient la sève
et le surcroît, l’immobile
mouvoir des heures et puis la mort
comme une écorce mouillée, on serait là, les yeux
ouverts, juste une vie, derrière une palissade rouge.
Claude Esteban
in " Le jour à peine écrit "
naissance
10/03/09
Combien naître nous scinde ! Empêtré d’un miroitement de papillons, j’affronte de mon étincelante pâleur le ciel.
Jean Grosjean
Mots…
09/03/09
Ces os qui brillent dans la nuit,
ces mots telles pierres précieuses
dans le gosier vivant d’un oiseau pétrifié,
ce vert tant aimé,
ce lilas chaud,
ce coeur qui seul est mystérieux..
, Alejandra Pizarnik
in » l’Arbre de Diane «
Retour
08/03/09
Si Jamais tu reviens en terre natale
A pas lents comme un cheval dont le soir accroît la fatigue
Oh va dans ce jardin
Retrouver la rose méconnaissable
Le chrysanthème à la crinière de lion
- D’immenses araignées volent avec des papillons
Comme dans les fièvres de l’enfance
Souris ou pleure mais ne crains rien
C’est l’ombre qui remue avant d’être nuit claire.
Georges Schehadé
in " Poésies V "
Autoportrait
07/03/09
Et vous pouvez me dire : Où avez-vous pris cela ?
- Textes reçus en langage clair ! versions données sur
deux versants ! Toi-même stèle et pierre d’angle ! Et
pour des fourvoiements nouveaux, je t’appelle en litige
sur ta chaise dièdre,
Ô Poète, ô bilingue, entre toutes choses bisaigües, et
toi-même litige entre toutes choses litigieuses – homme
assailli du dieu ! homme parlant dans l’équivoque ! ah !
comme un homme fourvoyé dans une mêlée d’ailes et
de ronces, parmi des noces de busaigles !
Saint-John Perse
in » Vents II, 6. »
Le For intérieur
06/03/09
Parce que tu te tiens
au bord du jardin
de l’aube du jour
à chaque levée des ténèbres
tu sens que la vie t’emporte
Tu descelles la pierre noire
la lourde cécité des limbes
……………………
Le chant s’est pendu aux branches du saule
il hante nos fenêtres
Colette Nys-Mazure
in " Feux dans la nuit "
Jour d’été
05/03/09
quel tendre brouillard tremble
autour du fleuve temps
tant de soie déchirée
embue la soie du coeur…
Martine Broda
in » Grand Jour «
Tu te doutes de la patience…
04/03/09
…scribe dans la nuit de la langue
quand la nuit parle la langue du néant
tu es sur cette terre
pour cultiver ton âme
apprivoiser ce qu’il y a d’humain
dans l’angoisse
habiter la parole de la parole
et conserver la promesse du poème
Amina Saïd
in " Au présent du monde "
Déplacement
02/03/09
Ne faîtes pas une seule chose à la fois
Le soleil n’entre-t-il pas par deux côtés en même temps
Et la lumière ne revient-elle pas du fond du miroir
comme du fond d’un tableau flamand ?
……………………….
Toi aussi traverse intensément le connu
Geneviève Pastre