L’arbre qui frémit devant notre fenêtre

Est comme une autre chambre où nous ne pénétrons

Qu’au moment de dormir et dans les environs

Du rêve, quand il est malaisé de connaître

Ce qui distingue l’âme du corps, et la nuit.

Alors nous devenons peu à peu ce feuillage

Qui chuchote sans cesse et peut-être voyage

Avec notre sommeil qu’il héberge et conduit

Dans la profondeur même où les racines plongent,

Où vague sous le vent le sommet des rameaux.

Nous dormons, l’arbre veille, il écoute les mots

Que murmure en dormant l’arbre confus des songes.


Jacques Réda

in  » Retour au calme « 

arbre123

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