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Meta
Montagne dans les nuages
30/04/09
Nuages blancs : nuages où redoublent les montagnes vertes,
Montagnes vertes : montagnes où moutonnent les nuages blancs.
Chaque jour avec nuages et monts, on se fait de fidèles compagnons,
Nul lieu où le corps apaisé ne soit à la maison
Pou (1301-1382)
Ronds dans l’eau
29/04/09
Eaux vertes des ruisseaux.
Elles charrient limons et feuilles, corps âmes noyés de trop
de vie.
Les terres les palpent, s’y fondent et retrouvent la langue
la fortunée des sources.
Il y a des choses que je ne dirai plus.
J’aurai le goût de ce qui est perdu
Qu’un vent apporte du levant et me donne à manger.
J’aurai le souci du début, et celui de la fin.
Mais ne conclurai rien.
Je jetterai des cailloux dans l’eau
pour voir.
Et les débris du ciel feront un lac immense où dorment
mes amis
C’est probablement la grâce infinie du temps de nous laisser
Dans l’entretien silencieux de ceux qui sont partis.
Sylvie Gouttebaron
in » Une âme qui «
Le rêve de nos ombres
28/04/09
est-ce toi que je vois
ou la forme abstraite d’un amour
un visage que recouvrent
les deux mains du silence
nous sommes le rêve de nos ombres
cherchant désespérément leur image
à la lumière d’anciens soleils
entre la lettre initiale du poème
à naître et son silence final
quel rêve nous gardera intacts.
Amina Saïd
in » Au Présent du monde «
Le dedans des mots
27/04/09
J’écris sous la dictée
du jour.
Rien qu’un mot. Le mot
vent
et le vent le soulève
dans sa houle.
Le mot
graine
et la terre s’attache
à sa noirceur.
J’écris.
J’inscris
dans le dedans des mots
la chose même.
Claude Esteban
in » Le nom et la demeure «
Le fleuve
26/04/09
Mais la forêt s’ouvre
en bas aux prairies et aux champs,
une route va, toute droite,
l’arbre a abattu l’ombre
à son pied, et contre la montagne
vient s’allonger, respirant les brises,
avec les trains de bois, et la voile le soir,
l’aveugle, le fleuve.
Johannes Bobrowki
in » Terre d’ombres fleuves «
Croissant
24/04/09
Le mince croissant de lune orange, au-dessus des frondaisons noires, ce n’est pas en
le regardant qu’on le voit. Il faut d’abord fermer les yeux, le rendre à son espace
solitaire et magique, où il se lève, avant et hors même tout regard.
Il y a la beauté du monde. Mais, derrière elle, il y a le monde sans sa beauté, le
monde hors l’apparence. Qu’est-ce que la mer sans ce qui la fait telle ou telle : calme
ou démente, grise ou brillante-bleue et lisse comme une soie ?
Un nuage passe et la mer change de visage. Où est « la » mer ?
Nombres d’étoiles que tu regardes ne sont plus là où tu les vois. Celles qui sont là ne
se verront qu’infiniment plus tard, par d’autres qui ne verront pas ce qu’ils voient.
Que voit-on ?
Roger Munier
in » le Visiteur qui jamais ne vient «
Le Geai
23/04/09
« C’était l’heure divine où, sous le ciel gamin
LE GEAI GELATINEUX GEIGNAIT DANS LE JASMIN »
René de Obaldia
in » Innocentines «
Regard
22/04/09
…comment savoir ce qui donne au corps un regard
au moment où les images et les mots du vent
passent dans tes yeux, comme bouleversés.
Sylvie Fabre-G.
in » Le Livre du visage «
Espace
21/04/09
Apprendre peu à peu à déchiffrer l’espace
les empreintes flottant dans la nuit plus que nuit
ce qui fut imprimé dans l’épaisseur du temps
dans la géologie d’éther des galaxies
leur silence infini…
Claude Roy
In « Le rivage des jours »
Paradis
21/04/09
Le paradis est épars, je le sais
C’est la tâche terrestre d’en reconnaître
Les fleurs disséminées dans l’herbe pauvre.
Yves Bonnefoy
La rumeur, étrangement…
21/04/09
La rumeur, étrangement
ma bouche s’ouvre et ne dénoue rien
ni le corps ni la langue
elle s’abandonne aux mots
chaque fois le mouvement de mes lèvres
comme un regard habile en affaiblit l’audace
- s’il fallait que là justement l’âme s’affiche -
chaque fois nous sommes les proies d’un désir fou
Denise Desautels
In « Mémoires parallèles »
Pensées
13/04/09
Penser, vivre, mer peu distincte ;
Moi – ça – tremble,
Infini incessamment qui tressaille.
Ombres de mondes infimes,
ombres d’ombres
cendres d’ailes.
Pensées à la nage merveilleuse,
qui glissez en nous, entre nous, loin de nous,
loin de nous éclairer, loin de rien pénétrer ;
étrangères en nos maisons,
toujours à colporter
poussières pour nous distraire et nous éparpiller
la vie.
Henri Michaux
in » Plume «
Reflets
12/04/09
A ce point de très grand
Vertige où l’on est prêt de confondre
Le fond lorsque le ciel
Se révulse dans l’eau
Et agite les branchies qu’ont
Les arbres à la place
Ce temps faible où l’on se sent
Verser
Tomber sous le coup réversible
Du sens
Être le ciel et l’eau
Le vide au fond qui bée…….
Sophie Loizeau
in » Le Corps Saisonnier «
Le vipereau
10/04/09
« Il glisse contre la mousse du caillou comme le jour cligne à travers le volet. Une goutte d’eau pourrait le coiffer, deux brindilles le revêtir. Ame en peine d’un bout de terre et d’un carré de buis, il en est, en même temps, la dent maudite et déclive. Son vis-à-vis, son adversaire, c’est le petit matin qui, après avoir tâté la courtepointe et avoir souri à la main du dormeur, lâche sa fourche et file au plafond de la chambre. Le soleil, second venu, l’embellit d’une lèvre friande.
Le vipereau restera froid jusqu’à la mort nombreuse, car, n’étant d’aucune paroisse, il est meurtrier devant toutes. »
René Char
in » Commune présence «
Nous
09/04/09
« Nous le chant silencieusement passe en nous c’est lui que nous entendons ensemble et qui nous déplace d’un lieu à un autre lieu ce chant est notre voyage. »
Henri Meschonnic
Uriel est venu le prendre par la main…
J’ouvre le livre…
08/04/09
J’ouvre le livre,
un peu comme
on ouvre une fenêtre
pour découvrir, dès l’aube,
un fragment de paysage.
Après je bénis le jour
Personne ne me voit. Je parle.
Je donne du pain aux morts.
Et je jette les dernières étoiles
au fond du puits
Jacques Josse
in » Vision claire d’un semblant d’absence au monde «
Nommer
06/04/09
Nommer
Foudre et limon
Ciel et terre
Confondus
Se nommer
Dans le bref
Entre la lueur
D’un chant
Et les serres
De la nuit.
Andrée Chedid
in " Territoires du souffle "
Le vent d’ouest se lève, la pluie va cesser,
Ciel immense, nul lambeau de nuage.
Dans la salle vide, inerte, on contemple les merveilles :
Parfum céleste des fruits du cannelier tombant à profusion
Yujong .(1544-1610)
Ta voix
03/04/09
une pensée de toi m’a effleuré
en chuchotant Je ne fais que passer
C’était ta voix
ta voix de vent léger sur les dunes
ta voix de mer qui souffle sous une lune pâle
voix de pieds nus de feu de bois de citronnelle
de la mousse d’écume aux crêtes de la vague
ta voix traverse-temps qui tisse mon espace
Claude Roy
in » Les rencontres des jours «
Hâleurs
02/04/09
On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive
Quelle est la voix qui le dira ? Quel sera
ce corps qui saura mener jusqu’à son terme la
Valse triste ?……..
Frank Venaille
in » La Descente de l’Escaut «
Un nuage vagabond traverse l’azur
01/04/09
Fin de printemps sur fleuve et lac, vent de la chute des fleurs,
Au coucher du soleil un nuage vagabond traverse l’azur,
A son aune on mesure la vanité du monde,
Dix mille affaires toutes oubliées dans un rire
Sonsu .(1543-1615)