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Meta
Quelques instants d’absence…
Une porte du temps s’ouvre à moi et je profite du sommeil des gardiens pour la franchir. Promis ! Je vous ramènerai début septembre des brassées de mots, de parfums, de couleurs…
Que la chaleur de vos coeurs embrase l’horizon.
G.H.
L’espoir
13/07/07
Le jour ne revient pas, dites-vous, mais
seulement sa blessure, le sang
que laisse le soleil quand il s?effondre
au loin
tous les corps oubliés
veulent savoir si quelque chose existe
sous le sol, qui les rassemble, une parcelle
de substance ou rien
que l?ombre, immobile comme
un caillou
peut-être que l?espoir
n?est qu?une entaille dans la chair
une étincelle sans futur
dans la mémoire
ne dites pas, quand vous partez, que c?est
le jour qui meurt.
Claude Esteban
in " L’espoir, anthologie poétique "
OUI
12/07/07
Serait-ce non, le mot murmuré, petite traînée
sur l’étendue pourtant éclatante de la présence
non, ma vie épie derrière la fenêtre son exact
contraire, elle pose par terre le silence et l’attente
pour serrer contre son coeur la patiente beauté
de ce qui vient, ô neige de printemps, les arbres
plaquent blanc espoir au carreau de la nuit, tout
compte, le pommier, la colline et sa porte céleste
même les étoiles brillent de je ne sais quel éclat
parsemant autrement la carte du ciel, brisant
toute clôture pour consentir : non, j’entends oui.
Sylvie Fabre G
Rien ne se perd…
11/07/07
Rien ne se perd de ce que glane l?enfance
surtout ce qui paraît avoir disparu
à l?angle du regard, au coin d?une rue,
dans les profondeurs sinueuses de la mémoire.
Rien ne s?obscurcit vraiment même dans le noir.
Et le jeu demeure en toi l?identité possible
du bouffon, du clown conscient de l?état du monde.
Rien ne s?obscurcit sur le visage vieilli
pas même ce qui s?insinue dans les creux et les rides.
Daniel Leduc
Ceux qu?on exile aux confins
Qu?a-t-on fait de leur vie
Qu?a-t-on fait de leur mémoire
Qu?a-t-on fait de cet espoir
Qui brûlait dans le trajet de leurs veines ?
Quel désespoir quelle inguérissable blessure
Les hommes ont-ils inscrits dans leur chair
Pour qu?ils se taisent ainsi
Et que se taise en eux aussi obstinément
L?écho sans fin de leur rêves déchirés ?
Bernard Mazo
L’espoir
09/07/07
Je ne dis pas : Il est trop tard,
Nous avons laissé se mourir la terre,
Elle ne portera plus
Les fruits de la lumière
Et ses graines de vie.
Je dis : Le ciel demeure
Ouvert au soleil, aux étoiles,
Tous les arbres n?ont pas péri,
Les feux brûlent aussi de joie.
Je ne dis pas : Il fait si noir
Que les hommes ne peuvent plus voir
Le visage de ceux qu?ils aiment,
Ils ont oublié le silence
Mais ne savent plus se parler.
Je dis : Chaque aube tient promesse,
Elle te rend ce que la nuit
Avait effacé pour toujours,
Les fleurs, l?espoir, le goût du vent
Sur les plages bleues du matin.
Je ne dis pas : Les sources sont taries.
Je dis que rien jamais n?est perdu,
C?est à toi de creuser plus profond
Pour que l?eau pure à nouveau jaillisse.
Pierre Gabriel
in " C’était hier et c’est demain "
Les pierres…
07/07/07
les pierres
non plus que nous
n’ont pas le temps les pierres nous font
des signes même
quand nous ne les comprenons plus
peut-être seulement alors
elles commencent à nous dire
ce dont nous ne connaissons
pas encore les mots
pas plus que nous
elles portent les inscriptions
que nous ne savons plus lire
mais l’écrit les tient en nous
de leur oubli se déchiffre
une autre mémoire une autre
langue
Henri Meschonnic
in " Combien de noms "
Dame Blanche
07/07/07
? était-ce vous ? était-ce moi ? cette musique personnelle,
Une vague si fraîche ! les heures légères, le frémissement
Crépusculaire, il aurait suffit d?un pont pour l?ailleurs,
Et ce fut vous. ce qui s?appelle Silence dans un parc :
Entendez-vous, écoutez-vous ces pas secrets, ces petits pas
De passereaux ? c?ur profond ! voici la clé, la nôtre,
L?énigme de votre bouche et dans un pli obscur du ciel
Avec inscription d?étoiles, ces prénoms changeants, le mien,
Le vôtre, les merveilleux automnes, les paroles volatiles,
Tant de poussières éblouies ! ô dame d?outre-monde !
Cette sorte infinie d?épuisement heureux dans l?autrefois
Des grottes et des plages. vous, furtive entre les pierres, à demi
Cachée dans le château des voix, écoutant seule cette langue
Intérieure. et moi, purifié bientôt peut-être parmi les cendres,
C?ur profond ! c?ur indéchirable?
Lionel Ray
Tombeau de Mallarmé
06/07/07
sentir éclater en nuit
le vide immense produit par ce qui serait sa vie
ô s’il mourait
jamais…
………………………………………………
l’esprit pur DIS-TU
trône en nous – survivants
ET SUR LUI le temps pivote et se refait…
Bernard Chambaz
Paroles
05/07/07
L’ancêtre a tiré de ses cheveux un oiseau de l’avenir , prenez patience, touchez la peau des arbres avec toute la paume à plat, la paume franche, la douleur se blottit dans le ventre sans le griffer, c’est un peu votre enfant à tous, cette douleur, c’est ce que dit l’oiseau et je répète ce qu’il dit en envoyant la fumée de ma pipe dans le ciel.
La plaine sent si bon encore ce matin, et le guerrier s’étire, puis ils se sont parlé avec son cheval. (Guerrier qui a du regard de cheval pour la maison!)
L’oiseau brillant à la si belle gorge s’est blotti à nouveau dans la très vieille chevelure, la fumée a rejoint un nuage qui stagnait en forme de couronne, c’est le jour pour la pensée, elle est juste, elle est pleine de ce soleil, que laisserez-vous à la terre ?
Cette pensée, ma pipe d’os de cerf, une couronne d’herbes tressées pour ne pas oublier le nuage.
C’est un peu notre enfant à tous, cette douleur.
Hélène Sanguinetti
Indifférence
04/07/07
… Tu
trébuches, chuchotant
« aucune charrue ne s’arrête pour l’homme qui meurt »…
Eric Ferrari
Les Portes du Temps
03/07/07
une brume éphémère se dissout dans les interstices du temps,
humecte l’invisible
et sèche toute trace
sur ta peau qui perlait
impalpable poussière rouge
douce comme un regard
caresse mousse duveteuse
derrière le miroir
en un aethyr jumeau
ton souvenir mouillé se mêle aux cendres noires
du devenir.