Pages
Categories
Archives
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- décembre 2008
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- juillet 2008
- juin 2008
- mai 2008
- avril 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- janvier 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- octobre 2006
- septembre 2006
- août 2006
- juillet 2006
- juin 2006
- mai 2006
- avril 2006
- mars 2006
- février 2006
- janvier 2006
- décembre 2005
- novembre 2005
- octobre 2005
- septembre 2005
- août 2005
- juillet 2005
- juin 2005
- mai 2005
- avril 2005
- mars 2005
- février 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
- octobre 2004
Meta
L’oiseau des planètes
31/05/07
L’espace d’une nuit
Je fus arbre je fus nuage
Entre le cri et l’espoir
L’espace d’une parole
Je fus éclair lumière écrite
Seul je fus l’oiseau des planètes
Pèlerin d’un songe d’innocence.
Jean-Claude Walter
in " Récits du temps qui brûle "
Justice
30/05/07
C’est seulement dans la mesure où l’homme épris de vérité nourrit également la volonté inconditionnelle d’être juste, qu’il y a quelque chose de grand dans cette soif de vérité que l’on glorifie partout si inconsidérément.
Nietzsche
in " La Seconde Considération inactuelle "
Silence
29/05/07
" Mais j’imagine le silence de certaines âmes comme d’immenses lieux d’asile. Les pauvres pécheurs, à bout de forces, y entrent à tâtons, s’y endorment, et repartent consolés sans garder aucun souvenir du grand temple invisible où ils ont déposé un moment leur fardeau. "
Georges Bernanos
in " Journal d’un curé de campagne "
Itinerrance
28/05/07
13- Ta marche porte ton âge. Discret. Les herbes jamais tu ne les avais foulées. Comme cela. Humées non plus. A ce point du parcours tout est devenu simple. La campagne assourdit l?air. Pour feutrer tes pas. Quelques ombres suivent encore ta silhouette. Avancent dans ta trace. Serais-tu devenu maître. Toi le fragile. L?incertain. L?inaccompli.
Jean-Claude Villain
in " Treize Stations "
Effet du temps
27/05/07
« Un jour, je ne sais pas pourquoi,
Mais sait-on jamais pourquoi,
Je suis devenu un arbre. »
Georges Ribemont-Dessaignes
in " Le règne végétal "
Pluriels
26/05/07
Le pluriel existe au dehors du singulier, pluriel les cheveux pleins de vent et dispersé sur la terre entière, tout le monde le sait. Mais le pluriel existe aussi dans le singulier, cependant là il se cache, il n’a d’ordinaire pas le droit d’exister. Je ne connais pas encore les lois par lesquelles on fait coïncider deux pluriels d’ordres aussi différents, j’entrevois à peine la loi de dispersion des feuillages intérieurs.
Emmanuelle Pireyre
in " Mes vêtements ne sont pas des draps de lit "
La vie rosée…
25/05/07
Je cherche ce qui n?existe pas. Je chante ce qui n?a pas de nom.
J?ai une grande réserve de soleils levants.
Terre de la très douce étrangeté à soi.
Cette pluie nous fait une respiration plus douce, le soleil lui-même coule vers les prés.
L?eau coule, bouche ouverte.
Au singulier, il y a tout le pouvoir du mot.
Front, à petits coups répétés, pour franchir l?appartenance.
La vie cristalline, la vie rosée, où s?appuie la patience.
La vie comme un peu d?eau guérie, échappée du réel.
Sous la neige aux petits yeux brillants, se rassemblent les fous.
Maurice Audejean
in " C’était hier et c’est demain "
"J’ai toujours su que la vie n’existe pas. L’horizon, l’avenir, le réveil ne sont que par ma volonté de les dire. Je ne regrette rien : j’ai voulu vous donner le goût de la marche. Pour vous tenter j’ai dessiné un soleil là-bas et je vous promettais, chaque fois qu’un jour mourait, de vous en donner un autre à la place. Le soleil, les forêts qui enfeuillent l’extrêmité du monde, je les ai découpés à la taille de vos yeux, pour que vous les trouviez à votre éveil. Chaque matin j’ai levé le soleil pour vous, j’ai tenu le monde à bout d’oeil. Aujourd’hui je suis fatigué. Il se peut qu’en mon absence vous cessiez de marcher. Mais le soleil n’est pas à moi, ni la lune, ni les rêves. Tout à l’heure, la terre va tourner autour de mon dernier rêve de voir le réel. Votre réel reste à être rêvé. je ne vous laisse que la trace du mien. Racontez-vous votre vie. Seul ce qu’on se raconte est immortel.
Et surtout, ne me réveillez pas."
Hélène Cixous
in " Le Prénom de Dieu "
Que fait Gandhi ?
23/05/07
Les anciens systèmes de yoga n’ont pu harmoniser ni unifier la vie matérielle et la vie spirituelle; ils ont rejeté le monde, le considérant comme une illusion (mâyâ ), ou un jeu transitoire, ce qui a entraîné, par suite d’un déclin de sa force de vie, la dégénérescence de l’Inde.
"Ces peuples périraient si je n’accomplissais les oeuvres ", dit la Gîtâ.
Et " ces peuples " de l’Inde sont réellement tombés en décadence. Quelques sannyâsîs, quelques sâdhus renonçant au monde atteignent bien la réalisation et la libération; quelques bhakta dansent dans une extase d’amour, ne pouvant contenir le flot de la félicité, mais pendant ce temps une race tout entière, amorphe et abêtie, est plongée dans une profonde inertie; peut-on appeler cela une réalisation spirituelle ?
Sri Aurobindo
in " Lettre à Bârin "- avril 1920
Enoch
23/05/07
"…Soyez tous un seul homme, vous serez également saints. Soyez tous une même loi, vous serez tous forts. Soyez tous sous la même règle de vie, que je vous ai prescrite, et vous serez éternellement mineurs spirituels invincibles. telle est la volonté du Père et de son Saint Esprit sur son fils. Soyez tous fils de Tout-puissant ici-bas, et vous saurez que celui que vous avez nommé Enoch est l’esprit du Père qui est en haut."
A peine Enoch eut-il fini de parler et béni les neuf disciples, qu’une nuée enflammée descendit du ciel et l’enleva rapidement pour porter cet esprit saint à sa destination…
in " Traité de la réintégration des êtres " de
Martinès de Pasqually
Soupir
20/05/07
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique,
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’Azur!
- Vers l’Azur attendri d’octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
Et laisse sur l’eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se trainer le soleil jaune d’un long rayon.
Stéphane Mallarmé
Inactant
19/05/07
Aujourd?hui je n?ai rien fait.
Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.
Des oiseaux qui n?existent pas
ont trouvé leur nid.
Des ombres qui peut-être existent
ont rencontré leurs corps.
Des paroles qui existent
ont recouvré leur silence.
Ne rien faire
sauve parfois l?équilibre du monde,
en obtenant que quelque chose aussi pèse
sur le plateau vide de la balance.
Robert Juarroz
in " treizième poésie verticale "
Substantifique…
18/05/07
?Il faut entrer dans la poésie comme dans un prolongement de l?être, pas comme dans un jeu.?
Christian Hubin
in " La Forêt en fragments"
Silence
17/05/07
C’est en hiver que la musique a son plus grand prestige, elle plait surtout le soir, d’accord avec les silences, pour plaire à l’imagination qu’elle éveille ; c’est l’art nocturne, l’art du rêve, mais le tableau vient du soleil.
Odilon Redon
Regard
16/05/07
Le grand courage, c’est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort.
Albert Camus
Les corbeaux
16/05/07
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux…
Arthur Rimbaud
Paroles
14/05/07
Prenez ces paroles, qu’elles ne soient pas une graine perdue! Couvez mes paroles, faites-les croitre, faites-les parler! Mais que leur dirai-je ensuite? Je n’ai qu’un mot à dire, un mot simple comme la foudre. Un mot qui me gonfle le coeur, un mot qui me monte à la gorge, un mot qui tourne dans ma tête comme un lion en cage. Ce n’est pas une parole de paix. Ce n’est pas une parole facile à entendre. Mais elle doit mener à la paix, mais elle doit rendre toute chose facile à entendre, pourvu qu’on la prenne comme la terre reçoit la graine et la nourrit en la tuant. Quand je serai pourri, dans quelques jours, que de ma pourriture sorte un arbre à paroles. Non pas des paroles de paix, non pas des paroles faciles à entendre, mais des paroles de vérité…
René Daumal
in " Les dernières paroles du Poète "
Ombre illusoire
14/05/07
« Puisque toute chose est une ombre illusoire, il est naturel que nous recherchions dans notre propre être, la vérité. Ainsi dès lors que nous reconnaissons que le monde entier ne se compose que de fausses illusions et qu?il se trouve être ?l?ombre des ombres?, alors il ne reste, en vérité qu?une seule chose dont nous ne pouvons douter le moins du monde ; notre propre moi, c’est-à-dire notre conscience. »
Riza Tevfik
Franc Maçon, Grand Maître du Grand Orient de l?Empire Ottoman au début du XXème siècle
Las de l’amer repos…
13/05/07
…Une ligne d’azur mince et pâle serait
Un lac, parmi le ciel de porcelaine nue,
Un clair croissant perdu par une blanche nue
Trempe sa corne calme en la glace des eaux,
Non loin de trois grands cils d’émeraude, roseaux.
Stéphane Mallarmé
Avenir
11/05/07
Nous appelons notre avenir l’ombre de lui-même que notre passé projette devant nous…
Marcel Proust
Larme
10/05/07
Elle commença à pleurer, de cette manière qui est une manière magnifique, un secret de quelques-uns, ils pleurent seulement avec les yeux, comme des verres remplis à ras bord de tristesse, et impassibles, pendant que cette goutte de trop finit par avoir raison d’eux et glisser par-dessus bord, suivie de milliers d’autres, et ils restent là immobiles, pendant que s’écoule sur eux leur menue défaite.
Alessandro Baricco
in " Châteaux de la colère "
Amour
09/05/07
Je ne suis pas sûr que l’on soit mieux armé qu’un autre pour apprendre à vivre. Et vivre, à mon sens, n’est rien d’autre qu’aimer ou apprendre à aimer. Rien d’autre. Ceux qui renoncent, semble-t-il, se rassurent parfois en se forgeant ailleurs d’autres règles, d’autres rites ou ces rides qui protègent et qui les rendent un temps si sérieux. Mais la mort venue, c’est l’amour donné partagé qui pèsera. Pour soi seul, dans son c?ur. Tout le reste aura disparu, envolé, foutaise et vanité.
Émeric de Monteynard
in " Le petit homme qui brûlait "
mémoire…
08/05/07
Il avait parfois le sentiment vif de ces joints mal étanches de sa vie où la coulée du temps un moment semblait fuir et où, rameutées l?une à l?autre par un même éclairage sans âge, le va-et-vient des seules images revenait battre comme une porte.
Julien Gracq
in " La Presqu’île "
MAI 68…..suite…
06/05/07
La violence inassouvie cherche et finit toujours par trouver une victime de rechange.
René Girard
MAI 68
05/05/07
On "liquide" ?et l’on s’en va !…
Rêve d’un liquidateur-et-s’en-valeur
Mais nul ne peut reprendre la part d’héritage de l’autre
nul ne peut gommer les souvenirs d’autrui.
Je suis
Nous sommes
Ils sont
Et nous nous souviendrons…
Eblouissante…
04/05/07
« Maintenant il n?est aucune barrière entre la Vérité et moi,
Ou aucune nécessité de démonstration,
Ou une preuve de la révélation,
Maintenant, éblouissante dans son entier, la lueur de la Vérité,
Vacillant, moins de lumière. »
Al-Hallaj
Paroles prononcées avant de mourir
Lorsque le Corps de Gloire se fond dans la Lumière,
il ne voit plus la Lumière, il devient Lumière.
A-t-il conscience qu’au plus profond de lui, Soleil cosmogonique,
germe déjà la Pierre Noire de Lune ?
Attente
03/05/07
…J’attends – comme le font derrière la fenêtre
Le vieil arbre sans geste et le pinson muet…
Une goutte d’eau pure, un peu de vent, qui sait ?
Qu’attendent-ils ? Nous l’attendrons ensemble.
Le soleil leur a dit qu’il reviendrait, peut-être…
Sabine Sicaud (1913-1928 )
in " Douleur, je vous déteste "
Incertitude
02/05/07
L’incertitude de Dieu est pareille au flux et au reflux de la mer. Elle engendre la parole par laquelle l’homme proclame sa certitude.
Jabès
in "Le livre des questions"