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Meta
Dans le cachot elle se fait révolte; à la fenêtre de l’hôpital elle est ardente espérance de guérison; dans la mansarde déchirée et malpropre, elle se pare comme une fée de luxe et d’élégance; non seulement elle constate, mais elle répare, partout elle se fait négation de l’iniquité. Va donc à l’avenir en chantant, poète providentiel. Les chants sont le décalque des espérances et des convictions populaires.
Charles Baudelaire
Noeud
29/09/08
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque n?ud du bois renferme davantage
De cris d’oiseaux que tout le coeur de la forêt.
René-Guy Cadou
n " Hélène ou le règne végétal "
Les images du poète…
28/09/08
Les images du poète sont faites d’un objet à oublier et d’un objet à se souvenir. Il projette avec ennui ses prophéties dans le passé. Tout ce qu’il crée disparaît avec l’homme qu’il était hier. Demain, il connaîtra du nouveau.
Paul Eluard
in " Donner à voir "
JeToi
27/09/08
On se plaint quelquefois des poètes qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas, quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ?
Ah, insensé qui crois que je ne suis pas toi !
Victor Hugo
in " Contemplations "
Le bon poète
26/09/08
Un bon poète n’a pas pour fonction de ressentir l’état poétique, ceci est une affaire privée, il a pour fonction de le créer chez les autres.
Paul Valéry
Hallali
25/09/08
Innocence des campagnes
Et des grands bois dépouillés
Les piqueurs déverrouillés
Brandouillent des cors de chasse…
Maurice Fombeure
in " Grenier des Saisons "
Barque
21/09/08
Parfois le lit tournait comme une barque libre
Qui gagne lentement le plus haut de la mer.
Yves Bonnefoy
Enjambante…
20/09/08
Je crierai, je crierai. Ta lèvre est le verre où
J’ai bu le long amour ainsi que du vin rouge.
Louis Aragon
Encre
18/09/08
…bientôt cette nappe humide et frissonnante sur la page sortie du bec exigu de la plume, l’imprimerie vient la saisir et la clicher, en constituer la matrice insigne d’exemplaires innombrables.
Paul Claudel
Shui.
17/09/08
Le caractère qui veut dire l’eau en chinois est un gribouillis conventionnel représentant le mouvement d’un liquide.
Le pinceau du scribe ajoute un point sur le côté, cela veut dire la glace.
Il met le point en haut: cela veut dire toujours, l’éternité.
Ainsi ce qui était mouvement par excellence est solidifié dans une espèce de permanence abstraite, comme la cascade que la distance fait paraître immobile.
Paul Claudel
in " Réflexions sur la poésie "
shui, l’eau
Silences
16/09/08
Toutes ces sonorités ne sont-elles pas faites pour faire vibrer le silence ?
Or il est bon de le percevoir de temps en temps ce silence, d’en recueillir les gouttelettes de condensation et de subir à notre tour sa vie.
Il est bon de se retremper dans son Mystère afin d’en réapparaître, l’instant d’après, tout ruisselant.
Jean-Louis Barrault
in " Mise en scène de Phèdre "
Ombre
15/09/08
" E…qui termine et prolonge tant de mots par une sorte d’ombre que semble jeter après elle une syllabe accentuée…."
Paul Valéry
Lenteur
14/09/08
Nos rêves se sont mis au pas mou de nos vaches.
Aragon
Rythme
13/09/08
Le rythme est l’image, gravée dans la parole, de l’homme tout entier, corps et âme, muscles et esprits.
Abbé Rousselot
Hallucination
12/09/08
Quand je me pense, ma pensée se cherche dans l’éther d’un nouvel espace.
Je suis dans la boue comme d’autres sont à leur balcon.
Je participe à la gravitation planétaire dans les failles de mon esprit.
Antonin Artaud
Surréalité d’Hugo
11/09/08
" Mon fil trop long frissonne et touche presque au glaive…"
Victor Hugo
in " Tombeau de Théophile Gautier "
Inspiration
10/09/08
Je pense qu’aucun grand artiste ne travaille en état de fièvre.
Les mystiques même ne travaillent qu’au moment où l’ineffable colombe de l’Esprit Saint abandonne leur cellule pour se perdre dans les nuages. On revient de l’inspiration comme on revient d’un pays étranger. Le poème est le récit du voyage. L’inspiration donne l’image mais sans revêtement. Et pour la revêtir, il faut observer calmement et sans se passionner dangereusement la qualité, et la sonorité du mot.
Federico Garcia Lorca
in " L’Image poétique chez Don Luis de Gongora "
Patience
09/09/08
Le temps ici n’est pas une mesure. Un an ne compte pas, dix ans ne sont rien. Être artiste, c’est ne pas compter, c’est croître comme l’arbre qui ne presse pas sa sève, qui résiste, confiant, aux grands vents du printemps, sans craindre que l’été puisse ne pas venir. L’été vient. Mais il ne vient que pour ceux qui savent attendre, aussi tranquilles et ouverts que s’ils avaient l’éternité devant eux.
Rainer Maria Rilke
Répétition
08/09/08
Cette magnifique hécatombe, cette semaine rouge, la rue rouge, cette semaine pourprée, cette semaine sanglante, rouge comme une rose pourpre, ces trente mille morts, trente mille feuilles…
Charles Peguy
Beauté et poésie
07/09/08
C’est cet admirable, cet immortel instinct du Beau qui nous fait considérer la Terre et ses spectacles comme un aperçu , comme une correspondance du Ciel. La soif insatiable de tout ce qui est au-delà, et que révèle la vie, est la preuve la plus vivante de notre immortalité. C’est à la fois par la poésie et à travers la poésie, par et à travers la musique, que l’âme entrevoit les splendeurs situées derrière le tombeau; et quand un poème exquis amène les larmes au bord des yeux, ces larmes ne sont pas la preuve d’un excès de jouissance, elles sont bien plutôt le témoignage d’une mélancolie irritée, d’une postulation des nerfs, d’une nature exilée dans l’imparfait et qui voudrait s’emparer immédiatement, sur cette terre même, d’un paradis révélé. Ainsi le principe de la poésie est,
strictement et simplement, l’aspiration humaine vers une Beauté supérieure, et la manifestation de ce principe est dans un enthousiasme, un enlèvement de l’âme ; enthousiasme tout à fait indépendant de la passion, qui est l’ivresse du coeur, et de la vérité, qui est la pâture de la raison.
Charles Baudelaire
Gouffre
06/09/08
Si l’impression que j’ai eue précédemment d’un filet d’eau pénétrant dans ma gorge et m’y rafraîchissant plus profondément que je m’y attendais a déclenché la vision, tous les éléments premiers ont maintenant mué. Profond a fait profondeur, a fait cañon, rafraîchissement a fait fraîcheur dans la montagne, eau avalée et descendant profondément est devenue eau qui tombe, eau en cascade, eau qui en creusant a creusé un cañon lequel a fait un précipice.
Henri Michaux
in " Connaissance des gouffres "
Etre l’arbre…
05/09/08
Votre oeil se fixe sur un arbre harmonieux, courbé par le vent; dans quelques secondes, ce qui ne serait dans le cerveau d’un poète qu’une comparaison fort naturelle deviendra dans la nôtre une réalité. Vous prêtez d’abord à l’arbre vos passions, votre désir et votre mélancolie, ses gémissements et ses oscillations deviennent les nôtres, et bientôt vous êtes l’arbre…
Baudelaire
Les trois marches
04/09/08
Cour intérieure
par Rodica Thot Poiata Artiste Peintre Roumaine
http://www.rtp.ro/pictura-ulei-peisaje.html
Une cour intérieure.
Un tableau parmi d’autres dont on pourrait se demander pourquoi il attira mon attention. Un choc visuel certain, mais provoqué par quoi ?
Un arc de voûte en forme de sourcil découvrant un lieu de vie paisible, fait plus de verticalités que d’horizontalités, ouvert tout à la fois comme devait l’être l’?il du peintre et sombre de fraîcheur, un lieu tout empli de silence où le temps semble s’être arrêté.
Peut-être est-ce cela, ou peut-être la douceur patinée du grès rose, l’odeur humide des pavés à laquelle succèderait si l’on faisait quelques pas la chaleur d’un rayon de soleil qui brûlerait la nuque.
Un mouvement de tête et le regard découvre en lignes de fuite qui se perdent au loin en une brume étrange un baroque inventaire fait de marches, d’étai, de pot de fleur, ainsi que d’un socle de pierre rehaussé d’un objet mystérieux ressemblant à un personnage qui tenterait de nous voir et d’un petit banc de bois.
Peut-être est-ce le fait que nul signe de vie ne soit apparent qui provoque cette étrangeté ? Et pourtant cette fenêtre ouverte témoigne d’une présence invisible. Ces couleurs nuancées aux teintes de pastel auxquelles répondent des masses indistinctes aux palettes plus franches de rouge bordeaux, de jaune or et de bleu noir appellent notre attention. Un jeu de contraste entre le flou et le concret, le visible et l’invisible.
Je voulais entrer dans ce tableau, attiré irrésistiblement par le mystère que je pressentais. J’y entrai par les trois marches du perron. Fermer les yeux, tâtonner dans le noir dans l’attente d’un rai de lumière. Il me fallut reprendre de mémoire tous les éléments qui m’avaient interpellé, les lignes et les formes, les sensations et les couleurs.
Bleu noir. Infime singularité. Reflet pur d’un ciel absent. Cette petite tâche devait être un indice. M’en approcher. Plus près encore. Assombrir pour éclairer. Contraster. Aller plus loin dans le spectre du visible pour palper l’invisible.
Peu à peu une forme se condensa et dans l’ombre de la fenêtre, au-delà du mur du chambranle, je vis son visage.
…
Rêve
03/09/08
L’esprit de l’homme qui rêve se satisfait pleinement de ce qui lui arrive. L’angoissante question de la possibilité ne se pose plus. Tue, vole plus vite, aime tant qu’il te plaira. et si tu meurs n’es-tu pas certain de te réveiller entre les morts ? Laisse-toi conduire, les événements ne souffrent pas que tu les diffères. Tu n’as pas de nom, la facilité de tout est inappréciable.
André Breton
in " Manifestes du surréalisme "
Chamanes
02/09/08
Quatre ou cinq hommes dansent en rond.
Sur eux la lune va tomber.
Buson Yosa (1716 ~ 1783)
Paysage
01/09/08
« Tout paysage aimé est un état d’âme ! »
Bachelard