Votre oeil se fixe sur un arbre harmonieux, courbé par le vent; dans quelques secondes, ce qui ne serait dans le cerveau d’un poète qu’une comparaison fort naturelle deviendra dans la nôtre une réalité. Vous prêtez d’abord à l’arbre vos passions, votre désir et votre mélancolie, ses gémissements et ses oscillations deviennent les nôtres, et bientôt vous êtes l’arbre…




Baudelaire



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