Pages
Categories
Archives
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- décembre 2008
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- juillet 2008
- juin 2008
- mai 2008
- avril 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- janvier 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- octobre 2006
- septembre 2006
- août 2006
- juillet 2006
- juin 2006
- mai 2006
- avril 2006
- mars 2006
- février 2006
- janvier 2006
- décembre 2005
- novembre 2005
- octobre 2005
- septembre 2005
- août 2005
- juillet 2005
- juin 2005
- mai 2005
- avril 2005
- mars 2005
- février 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
- octobre 2004
Meta
Haïku
29/06/07
Un peu d?encre bleue
Encore
Pour colorer le temps
Michel Cosem
in "Haïkus "
Souvenir
28/06/07
Sous l?effet de cette inflation d?expériences qui l?a nourrie et déformée, la vie d?un humain parvenu à l?âge adulte réagit spontanément à n?importe quoi, tout lui faisant penser à tout, chaque image en réveillant une autre, chaque pressentiment ressuscitant une intuition passée, chaque passant rappelant quelqu?un. C?est ainsi que chaque seconde de vacuité s?emplit instantanément d?une foule de gens et de choses dont la présence est d?autant plus prégnante qu?elle demeure invisible. Une multitude oppressante déteint sur tout ce qui se voit et tend progressivement à se laisser dissoudre. Rien ne peut durer dans sa réalité propre, aussitôt tiré vers un avenir tout encombré de passé. L?instant que je crois vivre n?est déjà plus que de la mémoire en suspens ; son existence véritable est différée jusqu?au moment de sa résurrection sous forme et statut de souvenir.
Gare de Lyon, le 8 juin 1994.
Gil Jouanard
in " C’est la vie "
Naufragés du vent
27/06/07
Naufragés du vent, là sur la dune,
tenant assemblée dans le soir,
et dont on ne sait s’ils sont hommes ou oiseaux
tant leurs voix se mêlent aux souvenirs
et tant les souvenirs épousent les légendes…
Michel Monnereau
Impressions
26/06/07
…(Par endroits on croit saisir la trame, l’effiloché qui donne le pur refus des sommets) chambre où l’humide prolifère dans les phrases, et nos vêtements dont la pliure impeccable est faite en souvenir des disparus…
Eric Ferrari
L’étrangère
25/06/07
En robe azurée
l’étrangère
mendie
sa part d’invisible
Yves Broussard
in " Pauvreté essentielle "
effacement
24/06/07
Pierre fracturée
Friable
Enfouie
Efflilochure du rien
Traces possible
Il faut l’usure pour raviver des lueurs
Ce que nous voyons se défait, se désaccorde
On avance vers l’effacement, l’oubli
L’uniformité d’une terre appelée à disparaitre.
Roger Gonnet
in " Vol naissant "
Etre Poète…
23/06/07
Etre Poète
c’est percer une fenêtre
quand le mur n’en a pas.
Guénane Cade
Silence
22/06/07
A gorge déployée je me gave de silence.
Jean-Pascal Dubost
Extrait de " Vers "
Enigme
21/06/07
Ce que tu ne comprends pas
se mêle au sommeil des enfants,
au secret lourd et pur
des germinations?.
Dans la chair du tendre tilleul
palpite le sommeil du monde.
René Ferriot
Sève
20/06/07
"La poésie est sève pure,
le poème, déchirure"
Henri Thomas
L’arrivée du printemps
18/06/07
Wang Wei assis
sous un pin torsadé
au bord du torrent
nuque percée
d’un rayon de soleil
dessine en l’air le signe
de toutes les joies connues
à la première feuille
qu’il sent poindre
dans son dos
Roland Reutenauer
in " Avant longtemps "
Lyre
17/06/07
Il faut quelquefois pousser les passants, s’extraire
de la foule, de la rumeur du monde, sans bien savoir
s’il y a mieux à faire vraiment que plonger ici-bas,
s’indigner, s’en tenir au journal, à la bataille utile
après tout contre les mots mis à l’envers,
ou le glaive aberrant : ces larmes
du moins sont vraies, et ne suffisent
pourtant pas. On va glanant
d’autres chagrins plus haut que les pavés, plus loin
que la pauvre terre à notre hauteur. On cherche
d’autres drames dans le jour jaune, on ne sait trop
quelle énigme dans du cristal : si le ciel pleure,
ce que cachent sous leur voilage les tentures des nuées.
Malgré tout ce qu’on peut en dire,
le refus répété du mystère, le clair déni,
maintenant ne suffit pas, la chair humaine semble
le cadre de la lyre – les cordes sont là-bas.
Olivier Barbarant
in " Essais de voix malgré le vent "
Caresse
15/06/07
…Ainsi se décide l’impossible
comme une caresse
Entre le monde et l’amour
le lien est d’eau qui tremble…
Jean-Pierre Siméon
in " Fresque peinte sur un mur obscur "
Pureté
12/06/07
Depuis presque des siècles je suis cet homme encadré par une fenêtre
et dont le regard croit se confondre avec la vérité.
Il la prend contre lui,
s’´sirs
Plaisir
08/06/07
Il y a du plaisir
à vaincre les falaises.
Mais nul n?atteint le ciel
qu?en grimpant dans sa tête.
Charles Minetti
in " Patiences à Cavillore "
Envers
07/06/07
Déchiré, le papier forme encore des lettres.
…………………………………………………………..
Quelque chose à la place de tout.
…………………………………………………………..
Tu te substitues à toi-même.
…………………………………………………………..
Livre ouvert de tes yeux.
…………………………………………………………..
Seul un désert peut refléter ce miroir brisé des étoiles.
…………………………………………………………………………..
L’eau comme une page aussitôt froissée qu’écrite.
Dominique Grandmont
Extraits de " L’envers d’écrire "
Projection
06/06/07
Je ne souffre qu’une
Main
Me touche
Mon être
Est pétri de la glaise
Qui t’a fait
Siham Bouhlal
in " Poèmes bleus "
Le Moi
04/06/07
Si tu n?as pas vu le diable, regarde ton propre moi.
Roûmi
Buée de buée
03/06/07
Me dissoudre dans l’air
Et là comme l’oiseau pour son premier envol
Hésiter un instant
Regarder sans le voir le là-bas du demain
Imaginer ensuite l’au-delà de l’humain
Où je déverserai les poussières de rêves
Glanés au gré des tourbillons du temps
Puis m’en aller un soir vers l’espoir d’un levant
Chargé de souvenirs de sons et de parfums
De bruissement de soies de rires de cristal
Et me poser enfin comme une feuille morte
Sur une immense plage vide
Et m’y fondre y enfouir la somme de mes songes
Préparer ta venue nid brindilles d’absence
Attendre et égrener sable d’éternité
Engendrant ta présence.
Solitude
02/06/07
La solitude est un jardin sans fleur où l’âme se dessèche, les fleurs qui y poussent n’y ont pas de parfum.
Marc Levy
Pharaon
01/06/07
L’homme ramène vers le centre ce qui s’écarte du tas et se hisse jusqu’au sommet.
Dans ce cas, il ne doute pas qu’il soit le seul à être sorti du tas et piétine les autres afin qu’ils ne puissent le suivre.
C’est ainsi que l’homme crée la pyramide.
Il entasse et commande.
La Pyramide est une mauvaise machine, c’est normal, c’est un tas.
La base semble s’écarter du sommet, s’étale, s’échappe alors que le sommet reste immobile car il ne peut la poursuivre sous peine de s’effondrer lui-même.
Alain Wexler
extrait de " Noeuds " in " Le Dé Bleu "
Ô, combien de nos Grands Maîtres…