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Meta
ô impatience du voyage …
30/09/10
ô impatience du voyage
tu cherches une couleur, une brume, un regard
où tu liras peut-être ce qui te pousse sur ces chemins,
ce visage peut-être un jour qui t’a souri dans une gare
a emporté dans la bousculade la fumée
ce qu’il savait du labour odorant
où tu allais sans but lisible un soir
dans la lumière dorée des maisons
d’argile et de paille, de vents peut-être
et l’eau d’une mare où une femme
se penchait pour puiser, drapée de noir,
figure de la nuit brodée de rouge et de jaune,
les flots boueux de l’Euphrate du fond
des millénaires venus, le grand scarabée noir
marchant seul entre les colonnes de Palmyre,
l’homme qui cherchait un coin de calme
et un peu plus d’air pour mourir en paix
au désert de tant de savoir abstrait
et le vacarme des machines à respirer
ô impatience du voyage sans rives qui croît
inexorable dans nos entrailles
solitude éternelle, voyage immobile
sans mémoire
Lorand Gaspar
in » Derrière le dos de Dieu «
Cosmologie
28/09/10
La déesse Lakshmi
aime faire l’amour avec Vishnou
à cheval sur lui
baissant les yeux elle aperçoit
dans le creux de son nombril
un lotus
et sur celui-ci le dieu Brahma
mais peu encline à s’interrompre
elle pose la main
sur l’oeil droit de Vishnou
qui est le soleil
: la nuit survient
et le lotus se referme
avec Brahma à l’intérieur.
Inde – Sanscrit
in » Les Techniciens du Sacré «
Je ne sais en quels temps…
25/09/10
Je ne sais en quels temps c’était, je confonds toujours l’enfance et l’Eden
Comme je mêle la Mort et la Vie – un pont de douceur les relie…
Léopold Sédar Senghor
in » Ethiopiques «
Pieds et poings liés
24/09/10
Quand je serai le cheval de pierre
debout devant l’éternité
je demanderai aux divinités des plantes
le manteau de pluies indispensable aux voyageurs éternels
Benjamin Péret
in » Le grand jeu «
l’entre…
21/09/10
On ne peut écrire qu’en perdant
le corps de ce que l’on nomme.
Jean-Louis Giovannoni
in » Pas japonais »
Tu es vain..si…
17/09/10
Ana Tot
in » Traités et Vanités «
La nuit est vieille…
11/09/10
La nuit est vieille et attend sous le porche,
tandis
que le blanc s’habille, jaillit et convertit
la lésine de l’ombre
en ducats rieurs.
Les flocons sont jeunes et se moquent
d’être sans feu ni lieu.
Pendant un instant,
leur candeur dépareillée
va faire de Noël une ville fortifiée.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «
La césure
08/09/10
L’interruption du langage, le suspens du langage, la césure (la ?suspension
anti-rythmique? disait Hölderlin), c’est donc cela, la poésie : ?le souffle et la parole
coupés?, le ?tournant? du souffle, le ?tournant à la fin de l’inspiration.? La poésie
advient là où cède, contre toute attente, le langage. Très exactement au défaut de
l’inspiration, et cela peut s’entendre de deux manières au moins ; ou, plus
exactement encore, à la retenue de l’expiration, du souffle : quand ça va continuer
de parler (de discourir) et que quelqu’un, soudain libre, interdit ce qui allait se
dire. Quand une parole advient, dans le pur suspens du parler. La poésie est le
spasme ou la syncope du langage1. Hölderlin nommait la césure : la ?pure parole?
Philippe Lacoue Labarthe
in » La Poésie comme expérience «
Côtoiement…
07/09/10
………….
La plante vive côtoie la feuille sèche
sans que leurs destins se mêlent
Chacune est belle et bonne à sa manière
Chacune est un temps un moment un être
Ta vie est faite ainsi alternativement
de sève et de poussière
ne va pas humidifier la poussière sous
prétexte qu’elle se disloque
Le temps de la dislocation viendra
et ce temps est aussi bon qu’un autre s’il se correspond
………….
Ana Tot
in » Traités et Vanités «
Trois cailloux…
06/09/10
Trois cailloux dans ma poche, ramassés près de la mer
deux noirs, un ocre jaune, plats et lisses, très lisses
je pense en les touchant au chemin et au temps parcourus
je pense en les touchant au désir d’aller dans l’inconnu
à la force interne qui soude leurs particules, à celle
des vents, des sables et des eaux
dont le jeu me permet je ne sais pourquoi,
de toucher quelque chose comme
un dur noyau d’être dans l’ouvert –
Lorand Gaspar
in » Derrière le dos de Dieu «
Éveiller celui qui dort …
05/09/10
Éveiller celui qui dort
est un acte ordinaire et quotidien
qui pourrait nous faire frémir.
Éveiller celui qui dort,
c’est imposer à l’autre
l’interminable prison de l’univers,
de son temps sans déclin ni aurore,
lui révéler qu’il est quelqu’un ou quelque chose,
soumis au nom qui le dévoile
et à l’amoncellement des hiers.
C’est enfreindre son éternité.
C’est l’accabler de siècles et d’étoiles.
C’est rendre au temps un autre Lazare
chargé de souvenirs.
C’est faire injure à l’eau du Léthé.
Jorge Luis Borges
in » Les Conjurés «
Si la neige avait attendu…
02/09/10
Puisque le silence allie la précaution
à la tristesse,
puisque
ce que l’on pense ne doit pas être pensé,
pourquoi s’adonner encore
à l’art des mots ?
Si la neige avait attendu
la parole,
il lui aurait fallu une éternité de plus
pour amener la blancheur au flocon.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «