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La vide lumière
29/10/10
ce qui en moi dit non
me chasse du présent
voici la vide lumière
ne cède pas à l’ange
le destin n’est ni clair ni sombre
il est le lieu mobile
où le dedans et le dehors
se croisent
en forme de je
Bernard Noël
in » La Moitié du geste «
Comme un arbre..
26/10/10
moi
comme un arbre
je dis oui à tous les souffles
c’est ce qui me tient lieu de pensée
sinon que mes racines
parfois me montent à la tête
et je ferme les yeux
sur ce que je suis
moins je sais ce que je dis
moins je sais ce que je suis
plus les paroles me poussent
bientôt je serai
avec toi une forêt
Henri Meschonnic
in » Demain dessus demain dessous «
LES POMMES
22/10/10
Un temps
l’esprit serpente en certaines choses
les réveille les attise
rend l’air vif renverse
le panier de pommes
le pommes roulent le long de la sente
qui peut également ne pas être en descente
ni sombres ni joyeuses
elles finissent leur course dans l’herbe
parmi les pierres
trognon pulpe peau
l’esprit a disparu.
Bartolo Cattafi
in » L’Alouette d’octobre «
chaque passant…
20/10/10
chaque passant
est un soleil
nous passons
dans la lumière
les yeux fermés
avec l’inquiétude
de ne pas nous reconnaître
dans la foule
je te serre
de tous mes yeux
Henri Meschonnic
in » Demain dessus demain dessous «
LA LIGNE LE FIL
19/10/10
La ligne le fil
que tu extrais depuis le touffu du dessin
sont de par eux-mêmes un dessin
à apprendre par cœur
à aimer
lorsque la jungle le fil le labyrinthe
font pression sur nos portes
les ouvrent grand
et que sous leur poussée tu vacilles.
Bartolo Cattafi
in » L’Alouette d’octobre «
Ton corps
18/10/10
Ton corps
Chante Dans l’obscurité
Plus rapide encore qu’un destrier lancé dans sa course
Au centre des dures empreintes de sabot
Il brosse les feuilles Le plaisir Mes épaules
Jangbu (Chenaktsang Dorje Tsering)
in » Neige d’août n°18 «
en chaque mot
un nom perdu
l’autre s’éloigne
ô buée
pour être là
il faut faire du temps
Bernard Noël
in » La Moitié du geste «
Quand je mourrai, fiston,
10/10/10
Quand je mourrai, fiston,
Que ce soit moi, l’enfant, le plus petit.
Et toi, prends-moi dans tes bras
Et emmène-moi au-dedans de chez toi.
Déshabille mon être humain et fatigué
Et couche-moi dans ton lit.
Et raconte-moi des histoires, au cas où je me réveillerais,
Pour que je puisse me rendormir.
Et donne-moi des rêves à toi pour que j’en joue
Jusqu’à ce qu’en naisse certain jour
Dont toi seul sais bien ce qu’il est.
Fernando Pessoa
Fournaise
08/10/10
fournaise force mes yeux à s’ouvrir. soulevant une strate
sable j’émerge. plus de glace sur les monts
les arbres sont devenus bâtons
la ville de fer aux briques noires une masse de boue et béton
en roue géante le soleil éparpille son jaune pâle
après ces millions d’années, le ciel est à bout
son énergie consumée dans les airs
autour un océan de sable, les mains jointes
j’invoque le ciel : descends sur moi,
macule mon front de ton soleil de cendre
Joy Goswami
in » Suryo pora-cha «
Éveiller celui qui dort…
06/10/10
……
Éveiller celui qui dort,
c’est imposer à l’autre
l’interminable prison de l’univers,
de son temps sans déclin ni aurore,
lui révéler qu’il est quelqu’un ou quelque chose,
soumis au nom qui le dévoile
et à l’amoncellement des hiers.
C’est enfreindre son éternité.
C’est l’accabler de siècles et d’étoiles.
C’est rendre au temps un autre Lazare
chargé de souvenirs.
C’est faire injure à l’eau du Léthé.
Jorge Luis Borges
in » Les Conjurés «
Absence
05/10/10
Seul son silence m’est resté en propre : c’est là l’ultime présent de l’absence…
Claude Vigée
Les mots…
04/10/10
au moins les mots sont au travail
on les entend s’affairer
recoudre la nuit
faire leur besogne de nains
dans la tête…
Antoine Emaz
in » Plaie «
Le paysage est arrêté…
03/10/10
Le paysage est arrêté. Il est cet attelage
poudreux
qui s’enlise dans sa blancheur.
Ses essieux
s’enfoncent dans l’innocence despotique
de la neige.
Sans être égarés, nous commençons à redouter
le nulle part, et surtout
ce silence inclément
qui tonne contre l’affront de tout voyage.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «