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Meta
Etre une pierre…
29/09/12
Aimer
Être une pierre
Et que ça dure.
Et n’avoir rien à faire
Que ce que font les pierres
Guillevic
in « Quinze Galets »
Buée
28/09/12
On a tué la parole sur la place
on l’a recouverte d’un silence
long comme le temps
puis on s’est accoudé
à une fenêtre du passé
en essuyant un simple prénom
sur la glace de l’oubli
on a surveillé l’impénétrable
et parfait destin
demeuré évasif
ne reste qu’un vertige embué
d’où émergent d’inavouables instants
multicolores
répandus sur le feu de l’âme
en sursis
Huguette Bertrand
in » ENTRE LA CHAIR ET L’ÂME «
Dong
22/09/12
L’homme est quiet (jing) de naissance : c’est la nature qu’il tient du Ciel.
Sous l’influence des choses, le mouvement (dong) se produit en lui ;
c’est là une détérioration de sa nature. Son esprit répond aux choses qui se présentent,
et ainsi sa connaissance entre en mouvement. Celle-ci le met au contact avec les choses,
et ainsi naissent en lui l’amour et la haine, qui font prendre corps aux choses;
et la connaissance, attirée vers l’extérieur, ne peut plus revenir à elle-même.
C’est ainsi qu’est détruit en lui l’ordre céleste (tianli).
Ceux qui sont initiés au Tao n’échangent pas le Céleste contre l’Humain.
in » Huainanzi «
Le lac
21/09/12
Une ville n’est plus et miroir du passé
Sur ses débris éteints s’étend un lac glacé.
Victor Hugo
in » Les Orientales «
L’allée bleue
20/09/12
Quand les gens passent la nuit dans l’allée bleue – la nuit d’hiver. Les branches bougent contre les murs, contre la haie qui se retranche – la barrière enchantée dans le gris plus épais – le trou vivant des ombres.
Si les lumières courent, si elles naissent et meurent, tout ce qui est devant s’anime et les yeux sont meurtris. Tous ce qui pèse sur cet espace étroit où s’accoude la nuit.
Pierre Reverdy
les ailes de songe…
19/09/12
Toute pensée a des ailes de songe.
Et on soutient que la pensée est mortelle. Les ailes de songe sont-elles des ailes de cendre ?
Mais les mots chargés d’une pensée continuent à porter l’hypothèque de l’imagination ; et même s’ils subissent des transformations purement verbales, purement poétiques ; ils soulèvent des voiles dans notre esprit. La beauté des mots réside dans leurs changements dont nul ne se produit que nous ne lui fournissions une âme.
[...]
Or, tout le temps que ma méditation se poursuit, j’entends en moi la rumeur du style que je veux créer. La clarté de la pensée y fera plus chantante la vibration du mot et lui donnera tant de profondeur qu’on le verra revêtir les propriétés d’un miroir.
Puisque la pensée se reflète dans le miroir du langage….
Joë Bousquet
in » Mystique «
La Rose
18/09/12
La beauté de la rose tient à l’obscur savoir enfoui qu’elle a de sa mort à venir. Savoir qui est son être même, dont la croissance va au flétrissement final.
La mort qui la travaille dans son éclosion même est sa beauté.
Roger Munier
in » L’aube «
Le livre unique
17/09/12
Je suis celui aux cheveux de fleuve…
Regardez ! Le Danube me coule sur les épaules
Et, comme un tourbillon volontaire, le Dniepr
Bleuit de tous ses rapides.
La Volga s’est jetée sur mes mains,
Elle tient un peigne à la main, une muraille montagneuse,
Et coiffe sa chevelure –
Et ce long cheveu
Que je prends entre mes doigts
C’est l’Amour, où la Japonaise prie le ciel
Les mains jointes au moment de l’orage
Vélimir Khlebnikov
in » La création verbale «
Le réveil
14/09/12
C’est la clarté, je monte lourdement,
De mes rêves vers le rêve habituel
Et les choses retrouvent, rituel,
Leur espace attendu, lorsque au présent
Converge, immense, accablant, le nuage
Du passé : les siècles de migrations
De l’oiseau et de l’homme, les légions
Détruites par l’épée, Rome et Carthage.
Revient aussi la quotidienne histoire :
Ma voix, mon visage, ma peur, mon sort.
Si cet autre réveil, qui est la mort,
Pouvait m’apporter un temps sans mémoire
De mon nom, de tout ce qui fut ma vie !
Si ce matin pouvait être l’oubli !
Jorge Luis Borges
in « La Proximité de la mer «
Le moment …
12/09/12
Le passé n’est pas plus moi que la traînée de queue lumineuse n’est la comète.
Il faut s’occuper du moment et, s’il y a du sillage ou une illusion, ce sera
pour ceux qui regarderont encore quand, nous, nous serons déjà loin.
Pierre Reverdy