« Je suis le bousier du temps. Je pousse mes millénaires devant moi,

tous mes millénaires. »


Jacques Ancet

in  » Puisqu’il est ce silence / prose pour Henri Meschonnic « 


Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Le chemin

20/02/11

les pensées devant lesquelles


se dresse tout à coup


une immense pensée



les êtres


qui se mettent à rêver


sur la route


et peu à peu


c’est le chemin


lui-même


qui se mue


en leur songe


Franck André Jamme

in  » au secret « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

aussi exacte
si légère
que ses pas


la détestation
des entraves


celle qui disait


oui


c’est sûr


tu vivras


c’est ta chance


Franck André Jamme

in  » au secret « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Nuages

12/02/11

Nuages à la dérive, continents


somnambules, pays sans substance


ni poids, géographies dessinées


par le soleil, effacées par le vent.


Octavio Paz

in  » Première Instance « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Présent

10/02/11

Le calendrier aligne les dates : le passé et le futur y sont des chiffres immobiles.

Le présent, lui, est insaisissable.

On l’a dans la bouche comme une illumination soudaine.


Jacques Ancet

in  » Puisqu’il est ce silence / prose pour Henri Meschonnic « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Le Commencement

10/02/11

Il n’y a rien d’autre que le commencement.

Noir, blanc et noir, points, signes brefs,pleins et déliés, lignes et lettres, littérature.

J’appelle nudité intégrale le point où tout coïncide (où tout recommence)


Jean-Marie Gleize

in  » Le Principe de nudité intégrale « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Rêverie

08/02/11

le sentiment

que quelque chose de perdu

se promène dans vos rêveries


l’esprit


pousse soudain à pénétrer

l’une de vos pensées

avec cette promesse


lui fournir

constamment

de quoi vivre


le temps


qui fera le reste


Franck André Jamme

in  » au secret « 



Posted in: Archives by admin | Comments (0)

…un chavirement de l’étendue dans la lumière,

seule à répercuter

l’embolie du ciel


à donner espace à ce bleu désuni qui s’allège

ce bleu de fonte, béant, de substance musicale,

comme d’un mur de terre et de fleurs


s’écroulant contre nos genoux

et resurgissant, lavé, bleu, sans nom


Jacques Dupin

in  » Contumace « 

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Ciel

03/02/11

L’exubérance, fleurs, feuillages, du milieu de juin n’est rien comparée à

la puissante maturité qui saisit cette terre plus belle qu’aucun ciel.


A la fin de juillet le ciel auparavant comme une lisse toile bleue se

creuse soudain, gouffre sans un frisson où baignent les feuillages verts

et noirs d’une dureté inexorable ; et lorsque août arrive, on voit vers le

soir la lumière comme un fleuve fuir à l’horizon vers une mer inconnue

et rendre à la voûte abandonnée sa transparence peu à peu chargée

d’étoiles.


Gustave Roud

in  » Feuillets, Écrits 1 « 


Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Le guetteur

01/02/11

« Guet » « affût », les poètes aiment bien ce mot. Ils se postent, ils

attendent, c’est leur côté pêche et chasse, mais ils ne ferrent que des

truites de mots, ne tirent que des cartouches d’encre.

Leurs plus beaux trophées sont des rimes léonines.


Jean-Pierre Georges

in  » L’éphémère dure toujours « 


Posted in: Archives by admin | Comments (0)
FireStats icon Contenu créé par FireStats