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Meta
Olympia
28/11/06
C’est toujours par ce qu’elle contient de vérité qu’une oeuvre nouvelle choque ses contemporains.
C’est toujours et seulement pour ce qu’elle aura contenu de vérité que cette oeuvre est appelée à subsister dans l’avenir.
Henri Bataille
(in " Préface de La marche Nuptiale " )
Seul Emile Zola, âgé de 26 ans et encore inconnu du public, osa prendre dans l’Evénement Gaulois, sous le pseudonyme de M. Claude, la défense de Manet, dont l’Olympia avait déchaîné l’opinion.
Brune rousse d’une laideur accomplie, face stupide, peau cadavérique, chat ébouriffé qui semble venir du sabbat de Callot…Blanc, noir rouge et vert qui font un vacarme affreux sur cette toile…Ton des chairs sale, modèle nul, ombres qui s’indiquent par des rais de cirage plus ou moins larges…odalisque au ventre jaune, ignoble…telles étaient les critiques de ses accusateurs.
Peu de temps après l’ouverture du salon, le tableau fut suspendu très haut au-dessus de la porte de la dernière salle, ce qui n’empêcha pas les curieux d’affluer "comme à la Morgue".
La série des articles de Zola fut interrompue.
Vous avez dit Bizarre ?
26/11/06
…Le beau est toujours bizarre. je ne veux pas dire qu’il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu’il contient un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente, et que c’est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C’est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de concevoir un beau banal !
Charles Baudelaire
La misère de Kant
24/11/06
Je sais bien pourquoi j’ai pensé à la misère de Kant un jour, à Naples, en voyant danser au fond d’une barque, une fille qui riait en battant des mains. La lumière et toute la mer dansaient et riaient avec elle, leur immense complicité l’environnait d’illuminations et de rumeurs. Cette seconde de sa vie et de la mienne avait raison pour l’éternité contre tout ce que la pensée avait accumulé et accumulera au cours des siècles de favorable ou de défavorable à l’esprit qui nous traversait.
Elie Faure
( in " La Langue universelle " )
De la certitude
23/11/06
207. " C’est un coup du sort étrange : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau !"
Ludwig Wittgenstein
Apprendre à voir…
22/11/06
La plupart des gens y voient par l’intellect bien plus souvent que par les yeux. Au lieu d’espaces colorés, ils prennent connaissance de concepts. Une forme cubique, blanchâtre, en hauteur, et trouée de reflets de vitres est immédiatement la Maison ! Idée complexe, accord de qualités abstraites. S’ils se déplacent, le mouvement des files de fenêtres, la translation des surfaces qui défigure continûment leur sensation, leur échappent, car le concept ne change pas. Ils perçoivent plutôt selon un lexique que d’après leur rétine, ils approchent si mal les objets, ils connaissent si vaguement les plaisirs et les souffrances d’y voir, qu’ils ont inventé les "beaux sites". Ils ignorent le reste. Mais là, ils se régalent d’un concept qui fourmille de mots…
Paul Valéry
( in "Variétés, tome I: Méthode de Léonard de Vinci" )
béatitude
21/11/06
J’ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l’herbe ou à contempler la sérénité des grosses pierres au clair de lune.
Je m’identifiais tellement au mode d’existence de ces choses tranquilles, prétendues inertes, que j’arrivais à participer à leur calme béatitude…
Georges Sand
lâcher-prise
20/11/06
Le ?lâcher prise ? rend l?homme capable de Dieu. Mais lâcher Dieu même est un ?lâcher prise? que peu d?hommes saisissent.
Angelus Silesius
La Nuit
17/11/06
…Sa main laisse glisser les constellations
le sable fabuleux des mondes solitaires
la poussière de Dieu et de sa création
la semence de feu qui féconde la terre…
Claude Roy
Les pollueurs
16/11/06
Il y avait des graines terribles sur la planète du petit prince… c’étaient les graines de baobabs. Le sol de la planète en était infesté. Or un baobab, si l’on s’y prend trop tard, on ne peut jamais plus s’en débarrasser. Il encombre toute la planète. Il la perfore de ses racines. Et si la planète est trop petite, et si les baobabs sont trop nombreux, ils la font éclater…
Antoine de Saint-Exupéry
( in "Le Petit Prince" )
Emma
15/11/06
…Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l’horizon.
Gustave Flaubert
( in "Madame Bovary" )
L’équilibriste
13/11/06
Je vais de rêve en rêve sur le fil de l?oubli
Je suis celui ou celle que l?on croit reconnaître
Au détour d?un chemin à l?angle d?une rue
Je suis odeur saveur d?un temps que l?on croyait perdu
Je garde les pensées tout comme un oiselier
Sous mes filets de lin
Parfois l?une s?envole en brisant une maille
Et muse je deviens pour me faire pardonner
Inspir ou dièze en l?azur de son coeur
L’arbre
13/11/06
Au-dehors l’arbre est là et c’est bon qu’il soit là,
Signe constant des choses qui plongent dans l’argile.
Il est vert, il est grand, il a des bras puissants.
Ses feuilles comme des mains d’enfant qui dort
S’émeuvent et clignent.
Eugène Guillevic
Mots clés
12/11/06
La poésie doit être faite par tous. Non par un. Toutes les tours d’ivoire seront démolies, toutes les paroles seront sacrées et l’homme s’étant enfin accordé à la réalité qui est sienne, n’aura plus qu’à fermer les yeux pour que s’ouvrent les portes du merveilleux.
Paul Éluard
VOYNICH
11/11/06
On devrait fonder une chaire pour l’enseignement …
…de la lecture entre les lignes.
Léon Bloy
(Exégèse des lieux communs)
Pour la liberté
10/11/06
Laissez chanter
l?eau qui chante
Laissez courir
l?eau qui court
Laissez vivre
l?eau qui vit
l?eau qui bondit
l?eau qui jaillit
Laissez dormir
l?eau qui dort
Laissez mourir
l?eau qui meurt.
Philippe Soupault
Flammes
09/11/06
Approchez vos mains de la flamme
jusqu’ à voir le feu au travers
avec ses courants et ses lames
et ses sirènes aux yeux verts
jusqu’à voir les grands fonds du feu
avec leurs poissons de sommeil
et les longs navires sans yeux
leurs équipages de soleil
et leur forêt d’algues de paille
qui flambe et brille au fond du feu
prisonniers des mains et des mailles
au tremblant filet de vos yeux.
Claude Roy
Rêve
06/11/06
Ah ! que de merveilles scintillent
Lorsque danse une goutte d’eau !
Un ange parfois joue aux billes,
Une étoile tombe au ruisseau.
On ne sait jamais quel manteau
De fée courant dans les jonquilles
On peut coudre avec une aiguille
En rêvant derrière un carreau.
Maurice Carême
SUPRÊME ESSENCE
03/11/06
C?est moi
Le commencement
C?est moi
La fin
L?humain et tout ce qui n?est pas humain
C?est moi
La lettre écarlate de l?équilibre des forces
C?est moi
Qui viendrai fermer la dernière porte
Sur ce qui aurait dû être l?Amour
Et tu t?obstines à me chercher hors de toi
Là où je ne puis être
Je suis toi en toi l?unité incréée.
Nyunai
Feu
03/11/06
« Feu que les hommes regardent dans la nuit, dans la nuit profonde,
Feu qui brûles et ne chauffes pas, qui brilles et ne brûles pas.
Feu qui voles sans corps, sans c?ur, qui ne connais case ni foyer,
Feu transparent des palmes, un homme sans peur t?invoque.
Feu des sorciers, ton père est où ? Ta mère est où ? Qui t?a nourri ?
Tu es ton père, tu es ta mère, tu passes et ne laisses traces.
Le bois sec ne t?engendre, tu n?as pas les cendres pour filles, tu meurs et ne meurs pas.
L?âme errante se transforme en toi, et nul ne le sait.
Feu des sorciers, Esprit des eaux inférieures, Esprit des airs supérieurs,
Fulgore qui brilles, luciole qui illumines le marais,
Oiseau sans ailes, matière sans corps,
Esprit de la Force du Feu,
Ecoute ma voix : un homme sans peur t?invoque »
Poème Bantou
(traduit par Léopold Sedar Senghor)
Signature
01/11/06
Chaque esprit est un oeil capable de pénétrer la matrice de laquelle il est issu.
Jacob Boehme