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Meta
Jadis…
30/03/11
Jadis l’herbe connaissait mille devises. Elle était la providence des visages baignés de larmes. Elle incantait les animaux, donnait asile à l’erreur…
René Char
Caillou
25/03/11
Viens encore une fois
Te consacrer caillou
Sur la table dans la lumière
Qui te convient,
Regardons-nous
Comme si c’était
Pour ne jamais finir ;
Nous aurons mis dans l’air
De la lenteur qui restera.
Guillevic
in » Encoches «
Bulles de savon
22/03/11
Les bulles de savon que cet enfant
S’amuse à tirer d’une paille
Sont translucidement toute une philosophie.
Claires, inutiles et passagères comme la Nature,
Amies des yeux comme des choses,
Elles sont ce qu’elles sont
Selon une précision rondelette, aérienne,
Et personne, pas même l’enfant qui les abandonne,
Ne prétend qu’elles sont plus que ce qu’elles semblent être
Fernando Pessoa
in « (Alberto Caiero), Le Gardeur de troupeaux »
Epave oblique
20/03/11
Renversé, lézardé, morcelé, toute appartenance humaine oubliée, c’est seulement comme un sol que celui-ci maintenant se perçoit, sol indéfiniment déchiqueté, aux croulantes mottes anonymes, dressées-déjetées, qui n’est même plus un terrain, mais les vagues d’une mer démontée, d’une mer de terre en désordre, qui jamais plus ne se reposera.
Sous cette forme informe, qui le prive de lui, il survit, empêché de se reprendre. Incessant écroulement.
Fragments indéfiniment ; fragments, failles, fissures. Épave oblique.
Henri Michaux
in » Les Ravagés «
Météores
17/03/11
Cueillir au vol les météores
Faire crépiter leur succession de pointes acérées
sans que jamais elles s’apprivoisent
en longes
ou crinières bien peignées
de lignes courbes ou droites
filant vers la guipure de bord de table en quoi
happé
l’horizon se résout.
Michel Leiris
in » Haut Mal «
Ombres
13/03/11
Vous parlez avec moi dans la nuit
mais hors de combat comme tous les morts
vous avez légué l’ultime lettre de l’alphabet
et la musique des gorges
à la terre
qui chante l’adieu par toutes les gammes
Mais enfouie dans le sable mouvant
j’entends quelque chose de nouveau dans la grâce
Nelly Sachs
in » Partage-toi, nuit «
Il neige au-dessus des mots
09/03/11
il neige au-dessus des mots.
après tant de voyages violents
entre la table et la fenêtre ouverte,
toutes choses et ta soif devinrent transparence
et profonde allégresse obscure…
il neige au-dessus de nous :
ce que tu taisais, je l’entends
Jacques Dupin
in » M’introduire dans ton histoire «
Jardin
01/03/11
………
Verdeur qui survit dans mes débris :
dans mes yeux tu te vois et touches,
tu te connais en moi et en moi tu penses,
en moi tu dures et en moi disparais.
Octavio Paz
in » Première Instance «