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Vacances
31/07/09
La vie réelle se porte mieux si on lui donne ses justes vacances d’irréalité.
Gaston Bachelard
Bonnes vacances à tous… reprise du blogue le 24 août…
Le Gué
30/07/09
la rivière d’été
passée à gué, quel bonheur
sandales à la main
Yosa Buson
(1716 – 1764)
Rêve de guerriers
29/07/09
Herbe d’été flétrie
tout ce qui reste
du rêve de guerriers
Bashô (1644 – 1694)
S’arrêter…
28/07/09
Il faut savoir s’arrêter – de parler, d’écrire, de penser, de sentir même.
La pause est divine.
Roger Munier
in » Opus incertum »
L’amiral
26/07/09
Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux. Un moment
nous serons l’équipage de cette flotte composée d’unités rétives, et le temps d’un
grain, son amiral. Puis le large la reprendra, nous laissant à nos torrents limoneux et
à nos barbelés givrés.
René Char
in » Sept saisis par l’hiver «
Herbe
25/07/09
enseigne-moi la parole, herbe
enseigne-moi à être mort et à entendre, longuement, et à parler
pierre, enseigne-moi à demeurer
eau, ne te soucie pas de moi, ni toi, vent.
Johannes Bobrowski
Fleur ?
24/07/09
Toute fleur n’est que de la nuit
qui feint de s’être rapprochée
Philippe Jaccottet
in » Poésies « 1946-1967
Tes rêves
23/07/09
tous tes rêves vont vers moi
je crois les voir
autour de moi
qui me regardent
ils sont là
de grands yeux effarés.
Nathan Katz
in revue » l’Autre « , 1990
Syncope
22/07/09
Ce silence glissé entre deux eaux muettes
Et confondues, entre deux cœurs muets
Et froids, entre deux mondes taciturnes,
Entre deux monts obscurs et clairs
Ou simplement entre deux pierres
Sur le bord du chemin,
Tu le sais bien : c’est celui de cet Ange
Déchu, en qui se tait toute louange ;
La non-parole éteinte et flamboyante au bord
De la lèvre infernale aux bouches de la mort.
C’est l’azur refusé dans les matins fluides et tendres.
C’est le gémissement de ton âme oubliée,
Oh ! maudit
Armel Guerne
in » Le Temps des Signes «
Mémoire
22/07/09
Non, la mémoire ne se résume nullement à la somme des choses mortes entassées
dans la tête. Elle est tapie au creux d’une odeur, d’une feuille froissée par la pluie, d’un
murmure. Et que l’on fasse taire en soi le bruissement de la pensée; qu’on s’arrache à
ce théâtre de mauvais rêves, le paysage se recompose, les formes s’animent, les
couleurs recommencent à vibrer. Rien ne bouge pour celui qui se détourne, tout
s’éveille au-devant de celui qui reste à l’écoute et il ne craint plus. On cherche à
l’endroit d’une ancienne blessure, et c’est à peine si la peau tressaille. Et c’est à
présent l’immobile qui devient une fiction, et cette lassitude d’avoir tant vécu
comme une invitation à poursuivre encore.
Claude Esteban
in » La mort à distance «
Pluie
20/07/09
Que les oiseaux vous parlent désormais de notre vie.
Un homme en ferait trop d’histoires
et vous ne verriez plus à travers ses paroles
qu’une chambre de voyageur, une fenêtre
où la buée des larmes voile un bois brisé de pluie…
La nuit se fait. Vous entendez les voix sous les tilleuls :
la voix humaine brille comme au-dessus de la terre
Antarès qui est tantôt rouge et tantôt vert.
Philippe Jaccottet
in » Poésies, 1946-1967 «
Bruit de beauté
19/07/09
on appelle bruit de beauté
la mer soudée au sel
dans l’infiniment nuit
au-delà de tous les récits
on appelle aussi
bruit de beauté le silence
sa signature lente au bas de l’aube
Nicole Brossard
in » Confluences poétiques «
Blanche
18/07/09
Blanche.
Elle divise le temps
en deux
Sceptre et cilice.
L’écume ne meurt pas
lèvres ouvertes
aux lèvres.
Blanche
Emmurant l’oiseau.
Tranchant le nerf fragile des coquilles.
Sans que la voix
revienne.
Nue dans le sel.
••••••
Claude Esteban
in » Le jour à peine écrit «
Excroissance
17/07/09
Avez vous déjà senti dans votre dos,
entre les deux omoplates, cette excroissance
immaculée que les anges prennent pour des
ailes ? »
Hélène Sanguinetti
in » Hence this cradle «
Silence
16/07/09
Ca n’est pas tout à fait le silence. Ca y ressemble, pourtant. Mais c’est plus trouble, moins
transparent.
Là au fond, il y a une rumeur, une humanité, une matière commune. Des voix, des rires, un tissu
familier d’enfances et de souvenirs. Puis, de part et d’autre de l’horizon sonore, des rouges, des
bleus, des jaunes qui tâchent le ciel. Des coquelicots, des mimosas qui éclaboussent la nuit.
Et puis nos yeux pour s’accrocher à la bouche de leurs rêves.
Ca n’est pas tout à fait le silence. Ca y ressemble, pourtant. Mais c’est plus trouble, moins
transparent.
Le silence est autre chose, c’est de la solitude qui trompe le temps.
SonYa Sandoz
in « Aux tempes des miroirs «
Détruire le temps
15/07/09
En poésie, on n’habite que le lieu que l’on quitte, on ne crée que l’œuvre dont on se
détache, on n’obtient la durée qu’en détruisant le temps.
René Char
in » Sur la poésie «
Tout ce qui est vieux…
12/07/09
…tout ce qui est vieux si vieux très ancien plus qu’ancien ne meurt jamais ni ne
disparaît dans les amas de rochers tout ce qui est vieux si vieux très ancien plus
qu’ancien comme si le monde ne nous appartenait pas…
Frédéric Boyer
Un oiseau…
10/07/09
….Un oiseau, lorsqu’il va, sur la mer, comme on respire,
Cet instant qui ne dure que pour mourir, là-bas,
Depuis le commencement du monde jusqu’au dernier naufrage,
Et peut-être plus loin, vers la dernière étoile,
La première parole, ô comment dire cela…
Roger Giroux
in » L’arbre le temps «
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L’écho du coucou
09/07/09
Parfois le cri remonte aux jours créés,
sa chair semble si tendre que le doigt y enfonce.
Et je me corresponds en vous absent,
arbres dodelinant au jeu du clair-obscur.
Et chaque arbre a pour lui sa forêt
dans l’intervalle où depuis un instant
je l’entends monter de la moelle
sans distance de l’espace,
un trou dans la syllabe fantôme redoublée,
hiatus de l’air et du ciel à travers
les feuillages où l’air est ma portée.
De plus loin que la forêt le coucou et son cri sont trois choses.
Il y a trois personne dans la forêt du coucou et du cri
L’écho du coucou
fait voler
la montagne
Max de Carvalho
in » Enquête sur les domaines mouvants «
Matin
08/07/09
Le matin
t’est donné,
Ne le prends pas
Comme un dû
Guillevic
in » Possibles futurs «
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L’ombre
07/07/09
L’ombre, avec ses couloirs. Le corps, accoutumé à ses tâtonnements de bête.
Où renaître sans yeux ? Tous les chemins sont morts. Reste le vent qui trace et
qui traverse. D’aussi loin que je peux, je te réponds. Je monte jusqu’à toi, jour
neuf, sous mes écailles.
Claude Esteban
in « Conjoncture du corps et du jardin »
ORS
06/07/09
genêts, oxalis, acacias,
vers quoi creusent en nous
ces jaunes si vivaces ?
se laisser de part en part
de l’infime à l’inconnaissable
traverser de ces ors d’itinérantes icônes
pensée arrête-toi et accueille
cet instant de fraîcheur que l’esprit
et le corps composent avec la terre –
Lorand Gaspar
in » NRF n° 552 «
Capturer l’orage
05/07/09
Capturer l’orage
Mais qu’est cela, qu’est-ce
Que cette lourde plume dans la main
Un peu saignante un peu
Ebréchée, l’oiseau
Violet et noir, cime rayante
Dont les secousses trouent
Le papier les nuages.
Jean Tortel
in « Instants qualifiés «
Néant
04/07/09
Le néant brutal, instantané, d’une bête infime que j’écrase, est le même que celui qui m’attend.
Roger Munier
in » Opus incertum «
Ecrit
02/07/09
Par bribes.
Et comme le soleil
éprouve la candeur
des herbes
Nous avons habité l’aire
exacte
les mots.
Nommé ce qui demeure et
meurt.
Claude Esteban
in » Le jour à peine écrit «
Les chevaux de mine
01/07/09
La maison qui t’a nourri te racontait peut-être,
la nuit, l’histoire des chevaux de mine :
Les chevaux de mine naissent et vivent dans les profondeurs ;
c’est entre les murs de la galerie que se trouve leur maison, leur table.
C’est là qu’ils se nourrissent d’énormes quartiers d’obscurité, de houille.
Ils se nourrissent à tâtons, à la lumière des lampes.
Et, comme des forçats, ils tirent aveuglément les wagonnets.
Ils charrient encore et toujours,
tant que dure la vie d’un cheval.
Ils charrient la lumière à la surface.
Mais eux, à la surface, dans la lumière, ils ne peuvent pas vivre,
même pas à la retraite, quand on les libère de la mine.
Puisqu’ils sortent dans le monde les yeux bandés.
L’obscurité collée au front.
Et c’est comme ça qu’ils vivent encore un peu, dociles.
Les brises et les arômes les font frémir,
dans le hangar délabré, dans la cour de la mine.
Les yeux bandés,
Leur maison est à jamais l’obscurité.
Linda Maria Baros
in » La Maison en lames de rasoir «
La vague
01/07/09
le remuement des eaux, un trait d’écume
qui va et vient, la vague montante
descendante, l’éboulement des nuages là-bas
là-bas, l’invisible, l’étendue plus loin que soi
et tout ce que l’on ne comprend pas
du monde, cette exacte mesure des choses
– brouillard, ronce, averse et lave –, pure balance
de notre présence indéchiffrée
Hélène Dorion
in » Portraits de mers «
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