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Meta
Etranges majuscules
27/01/11
L’homme épelle sa fatigue
Épelle et découvre soudain
découvre d’étranges majuscules,
inespérément seules,
inespérément hautes.
Qui pèsent plus sur la langue.
Pèsent plus mais échappent
plus vite et c’est à peine
s’il peut les prononcer
[Son cœur se rassemble sur les chemins
où la mort éclate]
Roberto Juarroz
in » Poésie Verticale «
Homme
25/01/11
Son visage derrière la vitre. Un temps gris et pluvieux. Lui marchant sur un
chemin bourbeux, tête baissée, vêtu d’un long manteau. Son silence. Sa distance.
Le fleuve qui passait en bas de la maison. Les livres qu’il collectionnait, dont les
siens, dans une bibliothèque invisible, ou peut-être aménagée dans ses propres
œuvres. Une vie quasiment inconnue, seuls quelques actes répétés : marcher le
long du fleuve, s’asseoir dans un fauteuil, rouler en voiture sur des petites routes
champêtres. L’aspect confortable de cette existence retraitée. Des livres arrivaient
par la poste. Des amis lui rendaient visite, des inconnus passaient pour se
prosterner en silence. Son écriture était renforcée année après année par cette
posture lointaine, magnétisant le lecteur dans un éloignement toujours plus
grand. Son visage derrière la vitre : le voyant, on se disait que cet homme si seul
gouvernait quelque contrée inconnue.
Laurent Margantin
in » La Main de Sable «
La peau du monde
20/01/11
Ordre si fragile de la géométrie,
ne me prodigue plus les consolations de ton cœur de fer.
Ces jours, je vais dans les couleurs et les sons mêlés,
et je vois la nuit dans les plus vives lumières,
monde, monstrueux fantôme,
ton jour est la plus vide des nuits.
Une voix dit : ?où suis-je ? qui suis-je ??
Est-ce ma voix dans ce désert ?
La surface de chaque chose
est tendue par la nuit qui la gonfle,
- Oh ! cette nuit en voiles de soleil !
Oui, cette parole dans la bulle d’illusion,
cette parole perdue,
ce n’est jamais que la mienne.
René Daumal
in « ? L’ennemi du jour «
On ne nous dit jamais rien
19/01/11
Il aurait fallu savoir que c’était le dernier verre
le dernier verre en Atlantide
Mais on ne nous dit jamais rien
Comme pour la mort de dieu
Comme pour le temps qui passe
Comme pour les filles qui s’en vont
Jérôme Leroy
in » Un dernier verre en Atlantide «
Le lieu évanoui…
14/01/11
Il allait revenir non pas au point de départ, mais à un lieu évanoui,
tellement évanoui qu’il ne savait même plus s’il avait jamais existé.
Puis il se réveillait. Des peintures étaient accrochées aux murs,
toutes représentant soi-disant une parcelle du lieu.
Je me serais bien projeté dans celui-là, se disait-il en observant une
toile.C’était une cabane habitée mais devant laquelle des pans de tôle
avaient été jetés. Ce n’était pas l’enfance, non, c’était plus que cela.
Les réminiscences étaient alors purement fictives, il le savait
désormais. Il aurait souhaité parcourir la terre entière, conscient de
ne plus pouvoir se souvenir, de ne plus jamais être capable de
reconnaître un lieu.
Laurent Margantin
in » La Main de Sable «
Ce ciel…
12/01/11
ce ciel
ces larmes
ô la défaite douce
la joie de vivre
est dans l’air
qui touche les yeux
nulle rétine
pour garder cela
le passant
est la trace d’une aile
toujours le vide vent
la vite vie
Bernard Noël
in » La Moitié du geste «
L’arbre bruissant
04/01/11
» toutes les giboulées sont chues
désormais le soir rondement
la lune monte au dessus du laurier
on entend le vent vaguement
dans l’arbre bruissant
comme lui sans mémoire »
Henri Droguet
in » Boucans «
La langue
03/01/11
Ni l’appelant n’appelle, ni l’appelé n’écoute c’est le vent
Qui converse avec son propre passage.
Il balance des mots dans le vent
Non pas pour dire quelque chose mais
Pour que les mots se désarticulent
Et disparaissent.
La langue est dans ses infimes parcelles
La parole est
L’effacement de la voix.
Dans l’anéantissement des lettres
Dans le vent
La langue.
Wadih Saadeh
in » Le Texte de l’absence et autres poèmes «
Voeux
01/01/11
A notre insu, l’avenir est déjà là et nous attend, tel un grand cerf immobile et silencieux dans notre nuit intérieure.
Que l’an nouveau soit celui de vos espoirs, de vos amours et de la paix.
Gérard