Quand je mourrai, fiston,

Que ce soit moi, l’enfant, le plus petit.

Et toi, prends-moi dans tes bras

Et emmène-moi au-dedans de chez toi.

Déshabille mon être humain et fatigué

Et couche-moi dans ton lit.

Et raconte-moi des histoires, au cas où je me réveillerais,

Pour que je puisse me rendormir.

Et donne-moi des rêves à toi pour que j’en joue

Jusqu’à ce qu’en naisse certain jour

Dont toi seul sais bien ce qu’il est.


Fernando Pessoa



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