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Meta
Absence
05/10/10
Seul son silence m’est resté en propre : c’est là l’ultime présent de l’absence…
Claude Vigée
Les mots…
04/10/10
au moins les mots sont au travail
on les entend s’affairer
recoudre la nuit
faire leur besogne de nains
dans la tête…
Antoine Emaz
in » Plaie «
Le paysage est arrêté…
03/10/10
Le paysage est arrêté. Il est cet attelage
poudreux
qui s’enlise dans sa blancheur.
Ses essieux
s’enfoncent dans l’innocence despotique
de la neige.
Sans être égarés, nous commençons à redouter
le nulle part, et surtout
ce silence inclément
qui tonne contre l’affront de tout voyage.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «
ô impatience du voyage …
30/09/10
ô impatience du voyage
tu cherches une couleur, une brume, un regard
où tu liras peut-être ce qui te pousse sur ces chemins,
ce visage peut-être un jour qui t’a souri dans une gare
a emporté dans la bousculade la fumée
ce qu’il savait du labour odorant
où tu allais sans but lisible un soir
dans la lumière dorée des maisons
d’argile et de paille, de vents peut-être
et l’eau d’une mare où une femme
se penchait pour puiser, drapée de noir,
figure de la nuit brodée de rouge et de jaune,
les flots boueux de l’Euphrate du fond
des millénaires venus, le grand scarabée noir
marchant seul entre les colonnes de Palmyre,
l’homme qui cherchait un coin de calme
et un peu plus d’air pour mourir en paix
au désert de tant de savoir abstrait
et le vacarme des machines à respirer
ô impatience du voyage sans rives qui croît
inexorable dans nos entrailles
solitude éternelle, voyage immobile
sans mémoire
Lorand Gaspar
in » Derrière le dos de Dieu «
Cosmologie
28/09/10
La déesse Lakshmi
aime faire l’amour avec Vishnou
à cheval sur lui
baissant les yeux elle aperçoit
dans le creux de son nombril
un lotus
et sur celui-ci le dieu Brahma
mais peu encline à s’interrompre
elle pose la main
sur l’oeil droit de Vishnou
qui est le soleil
: la nuit survient
et le lotus se referme
avec Brahma à l’intérieur.
Inde – Sanscrit
in » Les Techniciens du Sacré «
Je ne sais en quels temps…
25/09/10
Je ne sais en quels temps c’était, je confonds toujours l’enfance et l’Eden
Comme je mêle la Mort et la Vie – un pont de douceur les relie…
Léopold Sédar Senghor
in » Ethiopiques «
Pieds et poings liés
24/09/10
Quand je serai le cheval de pierre
debout devant l’éternité
je demanderai aux divinités des plantes
le manteau de pluies indispensable aux voyageurs éternels
Benjamin Péret
in » Le grand jeu «
l’entre…
21/09/10
On ne peut écrire qu’en perdant
le corps de ce que l’on nomme.
Jean-Louis Giovannoni
in » Pas japonais »
Tu es vain..si…
17/09/10
Ana Tot
in » Traités et Vanités «
La nuit est vieille…
11/09/10
La nuit est vieille et attend sous le porche,
tandis
que le blanc s’habille, jaillit et convertit
la lésine de l’ombre
en ducats rieurs.
Les flocons sont jeunes et se moquent
d’être sans feu ni lieu.
Pendant un instant,
leur candeur dépareillée
va faire de Noël une ville fortifiée.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «
La césure
08/09/10
L’interruption du langage, le suspens du langage, la césure (la ?suspension
anti-rythmique? disait Hölderlin), c’est donc cela, la poésie : ?le souffle et la parole
coupés?, le ?tournant? du souffle, le ?tournant à la fin de l’inspiration.? La poésie
advient là où cède, contre toute attente, le langage. Très exactement au défaut de
l’inspiration, et cela peut s’entendre de deux manières au moins ; ou, plus
exactement encore, à la retenue de l’expiration, du souffle : quand ça va continuer
de parler (de discourir) et que quelqu’un, soudain libre, interdit ce qui allait se
dire. Quand une parole advient, dans le pur suspens du parler. La poésie est le
spasme ou la syncope du langage1. Hölderlin nommait la césure : la ?pure parole?
Philippe Lacoue Labarthe
in » La Poésie comme expérience «
Côtoiement…
07/09/10
………….
La plante vive côtoie la feuille sèche
sans que leurs destins se mêlent
Chacune est belle et bonne à sa manière
Chacune est un temps un moment un être
Ta vie est faite ainsi alternativement
de sève et de poussière
ne va pas humidifier la poussière sous
prétexte qu’elle se disloque
Le temps de la dislocation viendra
et ce temps est aussi bon qu’un autre s’il se correspond
………….
Ana Tot
in » Traités et Vanités «
Trois cailloux…
06/09/10
Trois cailloux dans ma poche, ramassés près de la mer
deux noirs, un ocre jaune, plats et lisses, très lisses
je pense en les touchant au chemin et au temps parcourus
je pense en les touchant au désir d’aller dans l’inconnu
à la force interne qui soude leurs particules, à celle
des vents, des sables et des eaux
dont le jeu me permet je ne sais pourquoi,
de toucher quelque chose comme
un dur noyau d’être dans l’ouvert –
Lorand Gaspar
in » Derrière le dos de Dieu «
Éveiller celui qui dort …
05/09/10
Éveiller celui qui dort
est un acte ordinaire et quotidien
qui pourrait nous faire frémir.
Éveiller celui qui dort,
c’est imposer à l’autre
l’interminable prison de l’univers,
de son temps sans déclin ni aurore,
lui révéler qu’il est quelqu’un ou quelque chose,
soumis au nom qui le dévoile
et à l’amoncellement des hiers.
C’est enfreindre son éternité.
C’est l’accabler de siècles et d’étoiles.
C’est rendre au temps un autre Lazare
chargé de souvenirs.
C’est faire injure à l’eau du Léthé.
Jorge Luis Borges
in » Les Conjurés «
Si la neige avait attendu…
02/09/10
Puisque le silence allie la précaution
à la tristesse,
puisque
ce que l’on pense ne doit pas être pensé,
pourquoi s’adonner encore
à l’art des mots ?
Si la neige avait attendu
la parole,
il lui aurait fallu une éternité de plus
pour amener la blancheur au flocon.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «
On n’écrit pas…
31/08/10
On n’écrit pas pour donner aux choses une
place, on écrit pour faire de la place ;
pour que l’arbre ne vienne jamais dans son
nom et que la pierre se taise dans ce qui la
désigne.
Jean-Louis Giovannoni
in » Pas japonais «
Sakountala
27/08/10
Comment continuer à écrire en sachant
qu’aucun mot ne peut contenir le corps
de ce qu’il nomme.
Jean-Louis Giovannoni
in » Pas japonais «
Transparence
26/08/10
l’air sans poids la transparence étale
du jour enfin dedans dehors lavés
à grande eau par la lumière le ciel le calme
enfin
Antoine Emaz
in » Jours / Tage «
martinets
25/08/10
En plein midi, soudain, deux martinets très haut dans le ciel à côté d’un nuage en
forme de tour blanche, légère — comme je ne sais quelle apparition foudroyante,
énigmatique, ou quelle mesure de la hauteur de l’air, quelle révélation de l’espace
aérien, quelle flèche de fer dans le cœur. Une joie bizarre, d’à peine une seconde
– et en me relisant, je me rappelle le gerfaut des Solitudes, « scandale bizarre de
l’air » —, une lettre tracée sur le bleu puis effacée, un trait — ou le crochet d’un
hameçon ? Sait-on qui a pu vous ferrer ainsi ?
Philippe Jaccottet
in » Autres journée «
Flocon
24/08/10
Dans la vocifération blanche
d’une tempête,
on distingue quelquefois un flocon méritant.
Mais le tumulte ne peut se
l’adjoindre.
Délaissé,
il tombera seul, dans la lourdeur tragique
du temps.
Hormis le poème,
il n’est rien qui puisse aller à sa rencontre.
François Jacqmin
in » Le livre de la neige «
Le Fleuve
23/08/10
Entre le sommeil et le songe,
Entre moi et ce qui en moi
Est l’être que je me suppose,
Coule un fleuve sans fin.
……………………………………
L’être que je ressens et qui se meurt
Dans ce qui m’enchaîne à moi-même
Sommeille où le fleuve s’écoule –
Ce fleuve qui n’a pas de fin
Fernando Pessoa
in » Cancioneiro «
Nos mots
21/08/10
Peut-être que nos mots sont la seule
terre où l’on peut s’établir ?
Jean-Louis Giovannoni
in » Pas japonais «
Vacances
03/08/10
Quelques jours de repos…jusqu’au 22 août..
Voyage..exotisme…
A bientôt
Fauvette
02/08/10
La fauvette dans le tilleul : chant extraordinairement, mystérieusement clair,
comme s’il traversait, transperçait une enveloppe, franchissait une limite.
Fauvette
dernier oiseau parleur en plein été
de quoi me parles-tu ainsi de loin en loin
dans le feuillage du tilleul ?
De quoi peut donc parler voix si limpide ?
Philippe Jaccottet
in » Autres journée «
Jérusalem
31/07/10
Le rempart derrière la maison des lépreux,
là aussi, c’est Jérusalem.
Des ruisseaux bleus traversent les champs.
La lumière peint en argent un arbre trapu.
Emmanuel Moses
in « L’année du dragon »
Tu es nuage…
30/07/10
…………………………………………………..Le reflet
de ta face est un autre, déjà, dans le miroir
et le jour, un labyrinthe impalpable.
Nous sommes ceux qui partent. Le nuage
nombreux qui s’efface au couchant
est notre nuage. Telle rose
en devient une autre, indéfiniment.
Tu es nuage, tu es mer, tu es oubli.
Tu es aussi ce que tu as perdu.
Jorge Luis Borges
in » Les Conjurés «
Comme un morceau de nuit…
29/07/10
Les engoulevents sont déjà repartis : brefs compagnons. Messagers ponctuels du
crépuscule, avec leur bruit d’horloge de bois. Messagers de l’entre-deux, entre ciel
et terre, entre jour et nuit — au ras de la cime des arbres.
Il y a une décantation qui se produit, en même temps qu’il fait plus sombre peu à
peu — et c’est alors que paraît cet oiseau couleur d’ombre, plutôt paisible, flottant,
autour duquel plus ou moins vainement je tourne. Comme un morceau de nuit,
découpé dans son étoffe.
Quand la fumée brillante du jour se dissipe.
Philippe Jaccottet
in » Autres journée «
Mort ?
27/07/10
Je ne crois en nulle mort; je meurs à toute heure
Et chaque fois je n’ai trouvé qu’une vie meilleure.
Angelus Silesius
in » Le Voyageur chérubinique «
Où va se greffer la lumière…
25/07/10
apprendre à revenir à la ligne, mais quoi pour nous y contraindre ? montrez-nous
où va se greffer la lumière sous la peau de la nuit, par où l’allée rêche des phrases à
travers la campagne enneigée, dans les vieilles artères la germination des flocons,
des réverbères, points crus dans la craie du brouillard avant le jour ; on vous
regarde, sous la sangle du givre, tombés, et la housse sur soi qui s’affale du visage,
haillon vers les genoux pendu, la honte à jamais refermée, qui s’y penche touche
le sang des bêtes à la mâchoire, bêtes gisant sur la prise dure d’un sillon, on vous
regarde, portrait malgré soi tenu, comme une taie devant l’œil, et s’imposant sans
répit le pêle-mêle de vos mouvements
Mary-Laure Zoss
in » Où va se terrer la lumière «
Entre maintenant et maintenant
24/07/10
Entre maintenant et maintenant, le temps fut-il – le temps sera-t-il – vide ?
Qu’est-ce qui court dans l’obscur ou dans la lumière du jour, de pierre en pierre,
soudain comme un spasme, une strie de sang ?
Keith Waldrop
in » Potential Random «
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