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Meta
Insaisissable
07/02/10
Oh brisez vos balances et vos mètres !
Et je ne veux que le rythme insouciant et hasardeux de la mer
Oh ! ce qui est insaisissable ici-bas – Ces parfums qui passent – ces sons que l’on
entend sans voir de bouche et sans avoir tendu l’oreille – oh ! aimons-les et n’en
parlons jamais pour que le Docteur ne vienne pas nous démontrer avec ses
instruments la raison de ce qui nous charme (grise) étonnamment.
Saint-Pol-Roux
in » La Rose et les épines du chemin «
Mystère
06/02/10
D’un côté, le monde qui est mystère, de l’autre, la poésie qui est un autre mystère :
entre les deux, la langue qui doit être claire, aussi claire que possible, car il faut
beaucoup de clarté pour révéler l’obscur en tant que tel.
Gabrielle Althen
Automne
04/02/10
Ce que j’écris et qui,
doré par mon orgueil,
me semble traits de feu
n’est peut-être que lueurs sur un marécage
ou flamboiement de feuilles mortes.
Michel Leiris
in » Ondes «
nerf & muscle
03/02/10
Maintenant que les langues humaines s’usent & sombrent
que la meute fascinée par les écrans bégaie
toi, nerf & muscle
tends encore la corde de la lyre
frappe le ventre du tambour d’aisselle
jette les braises dans le cercle des danseuses
& module
Auxeméry
in » Les Animaux Industrieux «
Printemps
30/01/10
Rouges camélias
les mots flottent ce sont des fleurs
têtes coupées qu’on voit passer dans le courant
ce sont des fleurs
sur les marches de pierre
dans le printemps à Shishigatani
discipline des mots
pétales de l’être
ou
déréliction
Pavie Zygas
in » berceau de branches vide «
Le temps du tableau
29/01/10
il faudrait
avaler sans les digérer
les moments de temps
qui frisent l’éternité
et dans le jour blafard du lendemain
se dire que le temps du tableau
est toujours mêlé
que tout reste à faire
que tout est à recommencer.
Catherine Weinzaepflen
in » Le temps du tableau «
Le point
27/01/10
Je m’arrête : il y a un point à ma promenade comme à une phrase que l’on a finie.
C’est le titre d’une tombe à mes pieds, à ce détour où le chemin descend. De là je
prends ma dernière vue de la terre, j’envisage le pays des morts. Avec ses bouquets
de pins et d’oliviers, il se disperse et s’épand au milieu des profondes moissons qui
l’entourent. Tout est consommé dans la plénitude. Cérès a embrassé Proserpine.
Tout étouffe l’issue, tout trace la limite. Je retrouve, droit au pied, des monts
immuables, la grande raie du fleuve ; je constate notre frontière ; j’endure ceci.
Mon absence est configurée par cette île bondée de morts et dévorée de moissons.
Seul debout parmi le peuple enterré et mes pieds entre les noms proférés par
l’herbe, je guette cette ouverture de la Terre où le vent doux, comme un chien
sans voix, continue depuis deux jours d’entrer l’énorme nuage qu’il a détaché
derrière moi des Eaux. C’est fini ; le jour est bien fini ; il n’y a plus qu’à se retourner
et à remesurer le chemin qui me rattache à la maison. À cette halte où s’arrêtent
les porteurs de bières et de baquets, je regarde longuement derrière moi la route
jaune qui va des vivants chez les morts et que termine, comme un feu qui brûle
mal, un point rouge dans le ciel bouché.
Paul Claudel
Sur le sable…
26/01/10
Je voudrais pénétrer dans les profonds reflets,
pénétrer dans la lumière de ces grands miroirs
que la mer forme dans les sables de ses rivages,
et de leurs profondeurs horizontales, loin,
mourir, vivre à peine.
Silvina Ocampo
in » Poèmes d’amour désespéré «
Soleil
24/01/10
………………
De l’aube bâillonnée un seul cri veut jaillir,
Un soleil tournoyant ruisselle sous l’écorce.
Il ira se fixer sur tes paupières closes.
Ô douce, quand tu dors, la nuit se mêle au jour.
Paul Éluard
in » Capitale de la douleur «
L’être
23/01/10
un tourbillon se forma au centre de la goutte,
et en lui l’être tomba et disparut.
Elle l’appela être, mais c’était un cactus absent des représentations des hommes.
Être, cependant, charnu et replet que, intérieurement, elle surnomma délire.
Délire faisait tourner la manivelle de la machine du dictionnaire, et ce qui
explosait en couleur verbale sur l’écran,
de la projection d’une branche de langage,
indescriptiblement,
soufflait et existait.
Maria Gabriela Llansol
in » Ami et Amie «
Un loup
21/01/10
Le jour m’étonne et la nuit me fait peur
L’été me hante et l’hiver me poursuit
Un animal sur la neige a posé
Ses pattes sur le sable ou dans la boue
Ses pattes venues de plus loin que mes pas
Sur une piste où la mort
A les empreintes de la vie.
Paul Éluard
in » Dignes de vivre «
N’être enfin que parole…
20/01/10
…N’être enfin que parole
toute vie toute mort dévorée flammes forces
confondues force d’un seul secret seule flamme
un chant s’élève
en lui jusqu’au silence rutilant
se tendre disparaître
est-ce périr
mais l’oiseau qu’annonce-t-il arc-en-ciel son vol paisible
il veille au seuil nouveau…
Pierre Dhainaut
Râle
19/01/10
Au devant de la vie froissée
à froid du fleuve
noir
du Voile épris
en veilleur de nuit
de près la bouche
tu vagabondes
–Le râle
à bout de vent
comme un souffle de faux plis
Laurine Rousselet
in » El respir «
Le feu
18/01/10
Le feu
le bégaiement
ultime
de
la
mort
Joseph Julien Guglielmi
in » Le Pyromène «
Filaos
17/01/10
Molle rive dont le dessin
Est d’un bras qui se plie,
Colline de brume embellie
Comme se voile un sein,
Filaos au chantant ramage –
Que je meure et, demain,
Vous ne serez plus, si ma main
N’a fixé votre image.
Paul-Jean Toulet
in » Trois contrerimes et un dixain «
L’inatteignable
15/01/10
L’inatteignable, tel est le visage.
Et comme l’horizon, il brille
presque dénué de sens
nu, premier, natal .
Alain Suied
in » L’Éveillée «
Visages
14/01/10
Visages
nés
pour trouer l’obscur
recours de la lumière
en quête d’elle-même
visages trop lisses
dans la cage d’os
tourne
une meute inapaisée
retourner le temps
libérer
la fougère fossile
lovée sous mon cortex
Françoise Ascal
in « Si seulement »
Pluie …(suite)
13/01/10
Pluie.
C’est une douceur chuchotée qui contient une langue acharnée de millénaires.
Obscure bouche fendue par un rêve sans âge. Qui sait où s’arrache le futur de
toutes respirations… qui sait avec quelles imprévisibles images le cœur est lié au
vivant… Ce qui trame les yeux…
Il y a un chant, un parfum, un visage & la main qui, ailleurs, lisse une tombe
muette.
Claude Chambard
in » le chemin vers la cabane «
Pluie
12/01/10
C’est les doigts dans la bouche, le jour, la venue du bleu. Scansion des couleurs
supposées. Le voyage ne sera pas. Il prépare & jette bas. Le dehors n’a jamais été si
clair. La terre se fond dans la rumeur du paysage, là où ça commence, là où la voix
se délabre. Fragments d’un sol tapissé de larmes, quelque chose d’infime trouble
les racines.
La respiration est un aveu
Claude Chambard
in » le chemin vers la cabane «
Qu’est-ce que c’est ?
11/01/10
Qu’est-ce que c’est ?
Nous ne le savons pas. Nous voulons
comprendre. Nous bâtissons
à mains nues, la blessure
qui nous sert de seuil.
Dans la chair, cela entre
cela devient nous, cela parle.
Parole :
voilà, peut-être, ce que c’est
– une parole, un souffle, un cri
– ô pur instant sans lieu et sans espace –
vibrant sur les fondations de la blessure
sans chair de la Disparition.
Alain Suied
in » Laisser partir «
Repos
10/01/10
Las à mourir, nous reposons sous l’arche d’un sureau,
Les yeux au vol des mouettes grises.
Georg Trakl
in » Vingt-quatre poèmes «
La conque
08/01/10
Brefs moments de bonheur
Quand j’oubliais d’être moi
et que je n’étais plus que la conque
où vient souffler l’Océan noir…
Max Rouquette
in » Revue Europe n°950-951 «
La parole
07/01/10
Dans la gorge, la parole attend son heure, attend sa nuit…
Stefanu Cesari
in » Forme animale, A lingua lla bestia «
Poème
05/01/10
Poème : ni âme, ni corps ; ni matière, ni esprit ; ni délivré de toute contingence ni
assujetti irrémédiablement à l’ici-bas ; ni pur sens, ni pur bruit de paroles ; à la fois fol
oubli et mémoire fidèle de notre condition terrestre ; et cela également, les deux
ensemble, montant et descendant toujours l’échelle de Jacob, contemplation et
procession, regard céleste sur le monde d’en bas et aspiration de l’être captif vers la
nuée céleste : ange, messager qui délivre la parole et la captive en même temps.
Jean-Yves Masson
in « La poésie, c’est autre chose »
La cendre mouillée
04/01/10
La cendre mouillée des feux anciens, trouée par les doigts de la pluie. Le feu, dieu de
toujours, y règne encore. Venu de haut. Parmi les mondes. Et pour mémoire. Et nous
ne pouvons pas l’oublier.
Etincelle d’astre à la fin du monde. Pour se souvenir. Là-haut des regards brillants
pour nous suivre… Peut-être…
Max Rouquette
in » Poèmas de pròsa, Poèmes en prose «
Bachoura
03/01/10
Bas du quartier Secteur Bachoura derrière un mur de parpaings roses
Tu rentres parmi l’herbe, de la pierre blanche mise là, reste d’un ciment.
Fenêtres défaites, le petit toit de tuile aussi,
De plusieurs vieilles maisons, perdues parmi des immeubles pas si anciens, certains
dressent de hautes formes étroites, béton ; et le vert d’un seul palmier se perd dans
tout ce gris.
D’autres arbres, un eucalyptus, des branchages encore nus, on ne distingue pas si
bien
Le détruit de ce qui se construit.
James Sacré
in » Une idée de jardin à Beyrouth «
Le corps de l’enfance
01/01/10
Je n’ai pas de forêts
pour changer d’oxygène
ni de mers où glisser
le corps de l’enfance.
Patricia Grare
in » la mêlée «
L’ombre
30/12/09
Pressentiment – cette ombre longue – sur le Gazon –
signe que les Soleils déclinent –
L’annonce à l’Herbe effarée
Que la Ténèbre – va passer –
Emily Dickinson
in » Y aura-t-il pour de vrai un matin «
L’homme est frontière du feu
29/12/09
Ils avaient pratiqué la littérature, qui est un genre de délinquance et d’espionnage
comme un autre et qui, comme eux, ne sert qu’à vivre, ou qu’à se supporter un peu.
De son adolescence soudain remuée un vers s’imposa tout à coup impérativement :
» parce que l’homme est frontière du feu » dit-il. Mais ensuite, il resta silencieux.
En effet, si ce vers fut jadis une flèche, il était aujourd’hui une flèche fatiguée.
Sans la force ni la foi de l’imaginer capable de se ficher quelque part, il l’a laissé là sur
la table, pour qu’il tienne au moins compagnie au tabac…
Santiago Montobbio
in » Le Théologien dissident «
Diaphane
28/12/09
…la pâleur j’y consens, que soit diaphane
ce qui doit l’être et que le reste fane…
Bertrand Degott
in » A chaque pas «