Ils avaient pratiqué la littérature, qui est un genre de délinquance et d’espionnage

comme un autre et qui, comme eux, ne sert qu’à vivre, ou qu’à se supporter un peu.

De son adolescence soudain remuée un vers s’imposa tout à coup impérativement :

 » parce que l’homme est frontière du feu  » dit-il. Mais ensuite, il resta silencieux.

En effet, si ce vers fut jadis une flèche, il était aujourd’hui une flèche fatiguée.

Sans la force ni la foi de l’imaginer capable de se ficher quelque part, il l’a laissé là sur

la table, pour qu’il tienne au moins compagnie au tabac…


Santiago Montobbio

in  » Le Théologien dissident « 

hommefeu

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL

Laisser un commentaire

FireStats icon Contenu créé par FireStats