Pages
Categories
Archives
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- décembre 2008
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- juillet 2008
- juin 2008
- mai 2008
- avril 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- janvier 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- octobre 2006
- septembre 2006
- août 2006
- juillet 2006
- juin 2006
- mai 2006
- avril 2006
- mars 2006
- février 2006
- janvier 2006
- décembre 2005
- novembre 2005
- octobre 2005
- septembre 2005
- août 2005
- juillet 2005
- juin 2005
- mai 2005
- avril 2005
- mars 2005
- février 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
- octobre 2004
Meta
L’autre
13/11/12
De quel lieu me vient ce regard
qui quelquefois monte à mes yeux
quand je les laisse sur un visage
se reposer de la distance ?
C’est comme cette eau de la citerne
qui se dégage de son mystère,
dans sa profondeur sans temps
un ténébreux souvenir tremble.
Métamorphose, rapt double
qui me dévoile un être distinct
derrière cette identité feinte
de mes pupilles hallucinées.
Julio Cortázar
in » Crépuscule d’automne «
Conscience
02/11/12
Chauffer la barre conscience : l’amener à l’impact médullaire et sentir ce qu’elle tord en son intorsion droite.
Patrick Wateau
in « Skléros »
Le rôle du poète…
31/10/12
Le rôle du poète n’est-il pas de donner la vie à ce qui se tait dans l’homme et dans les choses, puis de se perdre au cœur de la Parole ?
Cette parole qu’un peuple d’ombres se transmet d’une rive à l’autre du temps, il semble qu’une seule voix sans fin la porte et la profère.
Elle seule, dépositaire d’un monde de secrets, tire de notre absence une longue mémoire, dessine dans l’espace la figure de l’Homme et prête à nos hasards la forme d’un destin…
Mais peut-être, au-delà d’elle-même, si nous prêtons l’oreille avec plus de ferveur, pourrons-nous percevoir l’écho de ce qui n’a même plus de nom dans aucune langue
Les paroles alors, qu’elles soient transparentes ou opaques, humbles ou chamarrées d’images, ne contiendront pas plus de sens qu’un souffle sans visage qui résonnerait pour lui-même sur les débris d’un temple ou dans un champ superbement désert depuis toujours ignoré des humains.
Ainsi, qu’il laisse un nom ou devienne anonyme, qu’il ajoute un terme au langage ou qu’il s’éteigne dans un soupir, de toute façon le poète disparaît, trahi par son propre murmure et rien ne reste après lui qu’une voix – sans personne.
Jean Tardieu
in » Une voix sans personne «
Spires
12/10/12
Isoler le chaman
(l’inchacra de l’orient)
pour entrer dans l’encoche,
et voir,
entre deux spires d’un même enroulement
l’entrée de l’orient suivant
Patrick Wateau
in » Skléros «
L’arbre
10/10/12
C’est l’heure où l’on voit l’arbre
comme sur une toile
du moment qu’on regarde
on ne peut se passer de bien
regarder. C’est là où passe
l’enchantement sans nom
là, où il n’y a rien à faire, de
l’autre côté d’un rouge
l’arbre se charge du monde
Israël Eliraz
in » et tout cela pour dire ose «
Moi, papillon …
07/10/12
Moi, papillon entré
dans la chambre de la vie humaine,
je laisserai le paraphe de ma poussière
sur les fenêtres austères, signature de prisonnier,
sur les vitres sévères du destin.
Si triste et si grise
la tapisserie faite de vie humaine !
J’ai déjà effacé ma lueur bleue d’incendie,
les dentelles de points,
la tempête bleue de mon aile, première fraîcheur,
Le pollen est envolé, les ailes sont fanées et
sont devenues transparentes et rigides,
Je frappe fatigué à la fenêtre de l’homme.
Les nombres éternels frappent de là-bas,
comme la voix du pays natal, le nombre appelle
à revenir aux nombres.
Vélimir Khlebnikov
in « Zanguezi «
Gare morte…
04/10/12
Préfecture déchue, gare morte, les rails
Ne se partagent plus entre eux
L’inconnu quotidien
À froid on les abandonna
Sous des ordures d’air
Faux départs jusqu’au jour
Du vide final sur la voie
Sauf le dico qui sait
Que le rail a une âme ?
(ex-terminus)
Marcel Migozzi
in » Cité aux entrailles sans fruits «
Au bout de ce voyage…
03/10/12
Sans feu ni lieu j’arrive
au bout de ce voyage
Ne me demandez rien
je n’ai pas de bagages
Simplement je regarde
tout seul obstinément
du côté de la mer
où s’est close l’étoile
Ni barque ni rivage
Les feux sont presque éteints
Quelques lueurs encore
d’enfance ici et là
Mais plus de fiançailles
Le point se fait petit
La porte se referme
L’oiseau du dernier vol
dans l’espace d’automne
s’éloigne sans un cri
Georges Haldas
in » Un grain de blé dans l’eau profonde «
Le Livre unique
01/10/12
J’ai vu les noirs Védas
Le Coran, l’Évangile,
Les livres des Mongols
Dans leur gaine de soie,
Où se mêlent la poussière des steppes
Et l’odeur forte du crottin,
Faire un bûcher
Comme les Kalmouks à l’aube,
Et s’y étendre –
De blanches veuves disparurent dans un nuage de fumée,
Pour hâter la venue
Du livre Unique,
Dont les pages sont de grandes mers,
Frémissant de leurs ailes de papillons bleus…
Vélimir Khlebnikov
in » La création verbale «
Etre une pierre…
29/09/12
Aimer
Être une pierre
Et que ça dure.
Et n’avoir rien à faire
Que ce que font les pierres
Guillevic
in « Quinze Galets »
Buée
28/09/12
On a tué la parole sur la place
on l’a recouverte d’un silence
long comme le temps
puis on s’est accoudé
à une fenêtre du passé
en essuyant un simple prénom
sur la glace de l’oubli
on a surveillé l’impénétrable
et parfait destin
demeuré évasif
ne reste qu’un vertige embué
d’où émergent d’inavouables instants
multicolores
répandus sur le feu de l’âme
en sursis
Huguette Bertrand
in » ENTRE LA CHAIR ET L’ÂME «
Dong
22/09/12
L’homme est quiet (jing) de naissance : c’est la nature qu’il tient du Ciel.
Sous l’influence des choses, le mouvement (dong) se produit en lui ;
c’est là une détérioration de sa nature. Son esprit répond aux choses qui se présentent,
et ainsi sa connaissance entre en mouvement. Celle-ci le met au contact avec les choses,
et ainsi naissent en lui l’amour et la haine, qui font prendre corps aux choses;
et la connaissance, attirée vers l’extérieur, ne peut plus revenir à elle-même.
C’est ainsi qu’est détruit en lui l’ordre céleste (tianli).
Ceux qui sont initiés au Tao n’échangent pas le Céleste contre l’Humain.
in » Huainanzi «
Le lac
21/09/12
Une ville n’est plus et miroir du passé
Sur ses débris éteints s’étend un lac glacé.
Victor Hugo
in » Les Orientales «
L’allée bleue
20/09/12
Quand les gens passent la nuit dans l’allée bleue – la nuit d’hiver. Les branches bougent contre les murs, contre la haie qui se retranche – la barrière enchantée dans le gris plus épais – le trou vivant des ombres.
Si les lumières courent, si elles naissent et meurent, tout ce qui est devant s’anime et les yeux sont meurtris. Tous ce qui pèse sur cet espace étroit où s’accoude la nuit.
Pierre Reverdy
les ailes de songe…
19/09/12
Toute pensée a des ailes de songe.
Et on soutient que la pensée est mortelle. Les ailes de songe sont-elles des ailes de cendre ?
Mais les mots chargés d’une pensée continuent à porter l’hypothèque de l’imagination ; et même s’ils subissent des transformations purement verbales, purement poétiques ; ils soulèvent des voiles dans notre esprit. La beauté des mots réside dans leurs changements dont nul ne se produit que nous ne lui fournissions une âme.
[...]
Or, tout le temps que ma méditation se poursuit, j’entends en moi la rumeur du style que je veux créer. La clarté de la pensée y fera plus chantante la vibration du mot et lui donnera tant de profondeur qu’on le verra revêtir les propriétés d’un miroir.
Puisque la pensée se reflète dans le miroir du langage….
Joë Bousquet
in » Mystique «
La Rose
18/09/12
La beauté de la rose tient à l’obscur savoir enfoui qu’elle a de sa mort à venir. Savoir qui est son être même, dont la croissance va au flétrissement final.
La mort qui la travaille dans son éclosion même est sa beauté.
Roger Munier
in » L’aube «
Le livre unique
17/09/12
Je suis celui aux cheveux de fleuve…
Regardez ! Le Danube me coule sur les épaules
Et, comme un tourbillon volontaire, le Dniepr
Bleuit de tous ses rapides.
La Volga s’est jetée sur mes mains,
Elle tient un peigne à la main, une muraille montagneuse,
Et coiffe sa chevelure –
Et ce long cheveu
Que je prends entre mes doigts
C’est l’Amour, où la Japonaise prie le ciel
Les mains jointes au moment de l’orage
Vélimir Khlebnikov
in » La création verbale «
Le réveil
14/09/12
C’est la clarté, je monte lourdement,
De mes rêves vers le rêve habituel
Et les choses retrouvent, rituel,
Leur espace attendu, lorsque au présent
Converge, immense, accablant, le nuage
Du passé : les siècles de migrations
De l’oiseau et de l’homme, les légions
Détruites par l’épée, Rome et Carthage.
Revient aussi la quotidienne histoire :
Ma voix, mon visage, ma peur, mon sort.
Si cet autre réveil, qui est la mort,
Pouvait m’apporter un temps sans mémoire
De mon nom, de tout ce qui fut ma vie !
Si ce matin pouvait être l’oubli !
Jorge Luis Borges
in « La Proximité de la mer «
Le moment …
12/09/12
Le passé n’est pas plus moi que la traînée de queue lumineuse n’est la comète.
Il faut s’occuper du moment et, s’il y a du sillage ou une illusion, ce sera
pour ceux qui regarderont encore quand, nous, nous serons déjà loin.
Pierre Reverdy
Beppo
09/02/12
Le chat célibataire se regarde,
blanc, sur la face claire du miroir
et ne peut savoir que cette blancheur
et ces yeux d’or qu’il n’a jamais vus
dans la maison, sont bien sa propre image.
Qui lui dira que l’autre qui l’observe
est à peine un rêve de ce miroir ?
Je me dis que ces deux chats harmonieux,
celui de verre et celui de sang chaud,
sont des simulacres que prête au temps
un éternel archétype. Plotin,
cette ombre, l’écrit, dans les Ennéades.
De quel Adam avant le paradis,
de quelle divinité insondable
sommes-nous, les hommes, un miroir brisé ?
Jorge Luis Borges
in » La Proximité de la mer «
Nuit ou neige
02/01/12
Nuit de neige
Silence qui se dépose
En lourd manteau
De nuit, de neige
Lent, si lent silence
Qu’il retarde le temps
Cil en se posant
Sur les paupières closes
Les yeux même se taisent
Immobile le corps écoute
Les secondes muettes
Mots étouffant les sons
Sons effaçant les mots
Dans le puits du silence
Silence qui s’accueille
Pour qu’en lui se recueille
L’écho lointain des mots
Des sanglots et des rires
Absence où le présent prend sens
Présence silencieuse de l’Absent
Françoise Brian
Les souvenirs du temps
03/12/11
……………………….
T remblant dans leur lit
E xistent les ruisseaux,
M auves. Et les passereaux,
P issenlits de l’azur,
S’abreuvent à la fenêtre de ton cœur arc-en-ciel.
Johan Géma
« Le monde d’un chat – Comptoir de poèmes »
Intorsion
17/11/11
Chauffer la barre conscience : l’amener à l’impact médullaire et sentir ce qu’elle tord en son intorsion droite.
Patrick Wateau
Skléros
Zanguezi
01/11/11
moi, papillon entré
dans la chambre de la vie humaine,
je laisserai le paraphe de ma poussière
sur les fenêtres austères, signature de prisonnier,
sur les vitres sévères du destin.
Si triste et si grise
la tapisserie faite de vie humaine !
J’ai déjà effacé ma lueur bleue d’incendie,
les dentelles de points,
la tempête bleue de mon aile, première fraîcheur,
Le pollen est envolé, les ailes sont fanées et
sont devenues transparentes et rigides,
Je frappe fatigué à la fenêtre de l’homme.
Les nombres éternels frappent de là-bas,
comme la voix du pays natal, le nombre appelle
à revenir aux nombres…
Vélimir Khlebnikov
in » La Création verbale «
L’encoche
29/10/11
Isoler le chaman
(l’inchacra de l’orient)
pour entrer dans l’encoche,
et voir,
entre deux spires d’un même enroulement
l’entrée de l’orient suivant
Patrick Wateau
in » Skléros «
En visite dans l’enfance
05/10/11
……………..
murmurant « ciel » vous me trouverez ! –
/ ô achèvements ! depuis longtemps je m’apaise en douleur
parmi les passages
des vents et floraisons ! pourtant
de l’immuabilité la finesse
par moi – et plus que moi : –
mais en attendant – commence
le « ah »-continuation – des tréfonds
/ têtes – chants ô têtes – éclairs chers ! /
/ murs – comme tréfonds autres
pour le vent et la lumière s’imprégnant / –
la lumière pousse de l’avant mienne – parmi les lumières – autres.
Guennadi Aïgui
in » Sommeil »
Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
Stéphane Mallarmé
in » Le tombeau d’Edgar Poe «
Plaine hongroise
28/09/11
………………
nous, nation cueilleuse de mauvaises herbes,
la mort nous vient pieds nus et toute ravaudée !
Allons, poète! Ta lune est morte;
ton ombilic est une corde;
tu claques des doigts, la ville est incendiée,
ta plume sans toucher d’allumette, se met à fumer.
Ô vous qui avez les nues pour ramée,
Petits sureaux déguenillés –
sur la grand’route voyez filer
l’exil muet des peupliers!
Attila József
in » Ni père, ni mère «
Lac
21/09/11
Ces villes ne sont plus ; et, miroir du passé,
Sur leurs débris éteints s’étend un lac glacé,
Victor Hugo
in » Les Orientales «
Un vieux de rien…
16/09/11
est-ce Ulysse qui passe ? où ?
Là, le damné, vers la terre
promise, le connard, un vieux
de rien. Il se gratte à l’au-delà
du feu
qui est debout face à l’arbre ?
Une sagesse s’accumule entre eux,
quelques mots, un nom, un silence
l’exigence des courbes retrouvant
l’énigme du fruit
dans le lointain les voix des
prières perdues, oubliées
Israël Eliraz
in » et tout cela pour dire ose «
Newer Posts »