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L’arbre
09/09/11
C’est l’heure où l’on voit l’arbre
comme sur une toile
du moment qu’on regarde
on ne peut se passer de bien
regarder. C’est là où passe
l’enchantement sans nom
là, où il n’y a rien à faire, de
l’autre côté d’un rouge
l’arbre se charge du monde
Israël Eliraz
in » et tout cela pour dire ose «
Le point immobile
06/09/11
Au point immobile du monde qui tourne
Ni chair, ni absence de chair :
Ni origine, ni destinée ;
Au point immobile, là est la danse,
Mais sans arrêt ni mouvement.
Et n’appelez pas fixité,
Là où passé et futur se rejoignent.
Mouvement sans source ni but,
Ni ascension ni déclin.
Sans le point, le point immobile,
Il n’y aurait nulle danse,
Et il n’y a que la danse.
Thomas Stearns Eliot
Pensée
23/08/11
L’esprit ne parle qu’à regret. Pour se charger de mots, la pensée la plus claire doit refuser d’abord de se transformer en images, s’arracher à ce qu’elle serait dans notre sommeil ; et peut-être l’effort de la traduire par des mots fraude-t-il le sommeil où nous enfoncerait son développement en images.
La pensée m’endort, c’est elle qui m’éveille.
Joë Bousquet
in » Mystique «
Centre
26/07/11
Tout objet aimé est le centre d’un paradis.
Novalis
in » Les Grains de Pollen «
Je vous attends…
25/07/11
Nuages, feuillages,
Bouts de cailloux, bouts de brindilles,
Cheminées, graminées,
Le vent, le temps, et quoi?
De ce qui passe,
De ce qui reste
Dessus, dessous,
De ce qui vient,
Qui ne vient pas,
Ne viendra pas,
Fleurs de granit,
Œil de zénith,
Eau mal tendue,
Herbe dodue.
Je suis présent, je vous attends.
Je n’ai pas mal.
Eugène Guillevic
in » Etier «
Rimbaud
19/07/11
La plus grande découverte poétique a été annoncée par Rimbaud. Il a compris que les images n’étaient pas intérieures à la pensée, mais qu’elles étaient attachées aux mots et filles de leur sonorité.
Joë Bousquet
in » Mystique «
Celui qui cherche…
12/07/11
« Celui qui cherche trouvera,
à celui qui frappe à l’intérieur, on ouvrira ».
Evangile de Thomas
Accueil
04/07/11
Il n’y a qu’une définition de la poésie : elle est l’accueil que l’homme fait à la vie.
Joë Bousquet
in » Mystique «
Pensée
26/06/11
La pensée est de pure lumière, comme le rêve ; mais elle s’épuise à nous animer.
Joë Bousquet
in » Mystique «
Le germe en soi
25/06/11
Comment un homme peut-il avoir du sens pour quelque chose s’il n’en n’a pas le germe en lui ? Ce que je dois comprendre doit se développer organiquement en moi ; et ce que j’ai l’air d’apprendre n’est que nourriture, incitation de l’organisme.
Novalis
in » Les Grains de Pollen «
Le manuscrit
21/06/11
J’ai rêvé d’un manuscrit
dont les lignes s’effaçaient une à une.
J’ai rêvé aussi de ceux qui l’écrivaient
_l’un d’eux était moi _
Eux aussi s’effaçaient un à un.
Au réveil
il ne restait plus personne.
Et il y avait une seule ligne
qui commençait aussi à s’effacer.
Cette ligne disait :
Seul dieu peut sauver de dieu.
Roberto Juarroz
in » Poésie verticale, Trente poèmes «
Mains
20/06/11
Quelles mains pourrai-je tendre, et vers quel univers ?
Car l’univers n’est pas à moi : c’est moi qui suis l’univers.
Fernando Pessoa
Heth
06/06/11
Laisse venir à toi ce qui n’a pas de nom :
ce qui est racine et n’a pas atteint l’air : le flux
de l’obscur qui monte en houles : le vagissement
brutal de ce qui gît et s’acharne vers le haut :
où à son tour il sera dissout dans l’ultime forme
des formes : racine inverse : la flamme.
José Ángel Valente
in » Trois leçons de ténèbres «
Lamed
26/05/11
Tu touchas les eaux, le calme des eaux, et
engendras la vibration : tu poussas en cercles :
tu descendis jusqu’au limon : tu pénétras dans
la nuit et la viscosité : le multiple poussa : racine
d’engendrement : tu es tu n’es pas immortel.
José Ángel Valente
in » Trois leçons de ténèbres «
yodh
18/05/11
La main : alliance de la main et de la parole :
d’aleph à tav s’étend yod : le temps indivis : la
durée de toute existence tient dans la première
lettre du nom : je ne pourrai franchir ce seuil :
ma voix n’est pas nue : la main est une vibration
très légère comme un souffle d’oiseau ou comme
l’éveil : ce qui est de temps n’est pas de temps :
je ne passerai ou n’entrerai pas dans le nom :
exil : je séparerai les eaux pour que tu parviennes
jusqu’à moi, dis-tu : la main est un grand oiseau
enflammé qui vole vers le couchant et se consume
comme une torche d’obscure lumière.
José Ángel Valente
in » Trois leçons de ténèbres «
Signe inversé
13/05/11
Il ne s’agit pas de parler,
ni non plus de se taire :
il s’agit d’ouvrir quelque chose
entre la parole et le silence.
Peut-être que lorsque tout passera,
y compris parole et silence,
restera cette zone ouverte
comme une espérance à rebours.
Et peut-être que ce signe inversé
constituera une mise en garde
pour ce mutisme illimité
où manifestement nous sombrons.
Roberto Juarroz
in » Poésie verticale, Trente poèmes «
évidence
10/05/11
la matière
carrément soufflée
les mains rapides
qui enroulent
les gestes uniques
ponctuant les visions
toutes ces mers
toujours humides
même sans la moindre pluie
la suffisance
l’irréfléchie
prête à nier
n’importe quelle évidence
Franck André Jamme
in » au secret «
Ce qui est…
05/05/11
Ce qui est. Feuille, caillou, rivière, abeille. Une poudre levée dans le vent d’un pas. Dans la lumière et dans la nuit. Mon indissoluble parenté. La bouche, ici et maintenant et toujours. Linge qui sèche dans l’étendue. Un rien limpide dans la figure que je devine, – et dans sa dispersion.
Lorand Gaspar
in » Feuilles d’observation «
Attente
01/05/11
Il n’y a pas de sens caché d’accord
Pas de signes au ciel
Ni dans les arbres
Mon cendrier se remplit
Il est quatre heures de l’après-midi
J’attends que les herbes crient
Jean-Christophe Belleveaux
in » Machine gun «
Comme si chaque pierre
N’avait pas
En elle son soleil,
Celui qui te prolonge
Dans les espaces
Guillevic
in « Quinze Galets »
Racines
25/04/11
L’espoir est donc dans une poésie par laquelle le monde envahisse à ce point l’esprit de l’homme qu’il en perde à peu près la parole, puis réinvente un jargon.
Les poètes sont les ambassadeurs du monde muet.
Comme tels, ils balbutient, ils murmurent, ils s’enfoncent dans la nuit du logos, -jusqu’à ce qu’enfin ils se retrouvent au niveau des RACINES, où se confondent les choses et les formulations.
Francis Ponge
in « Le monde muet est notre seule patrie »
Néant
20/04/11
Il ne faut désirer, après la mort, que le Néant. Dieu – ou non – s’y révèlera.
Dans le ‘non’, Dieu s’y donnera
Roger Munier
in » Pour un psaume «
La tête…
18/04/11
« …et la tête va au-dessus des avant-bras et mains qui vont, et la tête ne sait, et la tête saura plus tard où les avant-bras et les mains vont, ce qu’avant-bras et mains font, la tête elle ne sait, elle suit, elle a confiance, elle sent le sang et la sève, elle sent qu’elle peut se laisser porter, orienter, sait que ce sang-là, cette sève-là sont pour la beauté des roses, le simple de la glycine, la force des enfants alors que la lumière s’est pliée en deux »
Rémi Checchetto
in » Puisement «
Brouillard
14/04/11
…pour seul abri ce matin-là, une nappe de brouillard, le froid tire sur les maïs sa fibre blanche, on aimerait descendre dans une durée, plutôt que longer ces coulisses, ces champs de berces ou d’oseille montée en graine, quand on veut débarder des paquets d’absence, pas d’autre espace que l’herbe et le goudron fissuré d’un quai ; on a failli se rattraper soi-même, une seconde, mais chaque instant qui sépare mure un peu plus l’espace devant.
Mary-Laure Zoss
in » où va se terrer la lumière «
L’endroit suivant…
12/04/11
soudain envie de changer d’endroit
parce qu’on se dit :
à l’endroit suivant j’irai mieux
à l’endroit suivant tout sera plus simple plus léger
et l’endroit suivant c’est la pièce voisine
la chambre d’à côté, c’est une autre maison
une autre rue, une autre ville
l’endroit suivant c’est un autre pays, un autre continent,
l’endroit suivant c’est une autre vie
l’endroit suivant
soudain tu le sais comme si tu l’avais toujours su :
c’est le repos à jamais
le sommeil dans nulle part
le néant qui est l’envers de tous les endroits
Lambert Schlechter
in » L’envers de tous les endroits «
Avare
10/04/11
M’alléger
me dépouiller
réduire mon bagage à l’essentiel
Abandonnant ma longue traîne de plumes
de plumage
de plumetis et de duvets
devenir oiseau avare
ivre du seul vol de ses ailes
Michel Leiris
in » Haut Mal «
Lueurs…
04/04/11
Ces lueurs que des hommes ont touchées dans la pierre –
hommes à la parole trouée, saccagée de silence, ici et là inextirpable.
Nous ne connaissons du feu que cette part qui éclaire ou embrase,
- mais qui interroge la flamme où elle est verte, où elle se perd ?
Qui a palpé la maçonnerie ardente entre les grains de musique ?
De cette langue qui a couru dans le lit défoncé de la parole –
Lorand Gaspar
in ‘ Egée suivi de Judée «
Jadis…
30/03/11
Jadis l’herbe connaissait mille devises. Elle était la providence des visages baignés de larmes. Elle incantait les animaux, donnait asile à l’erreur…
René Char
Caillou
25/03/11
Viens encore une fois
Te consacrer caillou
Sur la table dans la lumière
Qui te convient,
Regardons-nous
Comme si c’était
Pour ne jamais finir ;
Nous aurons mis dans l’air
De la lenteur qui restera.
Guillevic
in » Encoches «
Bulles de savon
22/03/11
Les bulles de savon que cet enfant
S’amuse à tirer d’une paille
Sont translucidement toute une philosophie.
Claires, inutiles et passagères comme la Nature,
Amies des yeux comme des choses,
Elles sont ce qu’elles sont
Selon une précision rondelette, aérienne,
Et personne, pas même l’enfant qui les abandonne,
Ne prétend qu’elles sont plus que ce qu’elles semblent être
Fernando Pessoa
in « (Alberto Caiero), Le Gardeur de troupeaux »
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