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Meta
Neige…
13/03/10
Ton sang est feu, et il neige dans tes yeux.
Antonio Porchia
in » Voix «
Ce léger éclat…
12/03/10
autour de toi toutes les choses sont à leur place
et luisent, mais est-ce entre elles ce qui les sépare,
les réunit, l’intervalle dis-tu, c’est ça, oui
l’entre ce qui vient et ce qui s’en va, ce léger
éclat…
Jacques Ancet
in » L’identité obscure «
L’angle…
11/03/10
…dans l’angle où on dort, une équerre de bois ferme le ciel, on écoute la nuit
descendre dans la voix la plus basse, un souffle court dans les feuilles par l’herbe
plaquée, couleur de bête morte, sous le temps qui penche disparaît un pays sans
bruit, les mains serrent sur le drap le froid découpé vif dans la fenêtre …
Mary-Laure Zoss
in » Le noir du ciel «
La muraille
09/03/10
Principe de cité
la muraille fermement étreignait le vide
dans l’ombre
cette forme qu’autour de nous elles disaient
être la ville
Michèle Marie Denor
in » Sombres, dans la ville où elles se taisent «
Silence…
08/03/10
Comme certaines musiques
Le poème fait chanter le silence,
Amène jusqu’à toucher
Un autre silence,
Encore plus silence.
Guillevic
in » Art poétique «
Neige dans le jardin
07/03/10
et pure et simple
profond sans lieu tout comme
tranquille insoupçonné
spacieux et clairs
je dors entier
et – sème-toi
cligner se mélanger les yeux
cela se sème
et c’est
Guennadi Aïgui
Je ne cours pas…
06/03/10
Je ne cours pas après la vie c’est elle
qui me croise et me recroise
à chaque regard chaque rencontre
j’en ai dans toutes mes mains
je la crie de tous mes yeux
et elle s’endort dans mes bras
j’en perds le compte du monde
je ne fais plus de différence
entre la mémoire et
l’oubli.
Henri Meschonnic
in » De monde en monde «
Il y aura ce que nous avons été pour les autres, des bribes, des fragments de nous
que parfois ils crurent entrevoir. Il y aura ces rêves de nous qu’ils nourrirent, et
nous n’étions jamais les mêmes, nous étions chaque fois des inconnus
magnifiques qu’ils inventaient, ces idées de nous telles des ombres fragiles dans de
vieux miroirs oubliés au fond des chambres, et qui ajoutées à nos propres rêves,
nos propres et inlassables tentatives de nous-mêmes, composeront durant
quelques années encore la vie sur cette terre cette étrange et brillante, et
croirait-on inoubliable mosaïque, où rien ni personne ne permettra de dire
vraiment qui nous fûmes.
Michèle Desbordes
in » Les petites Terres «
La poésie nouvelle…
03/03/10
La poésie nouvelle fait bouger les mots sur la page : ils ont des pattes, ils ont des
roues, des mains, des pieds, des lumières proches et lointaines.
Ça bouge comme un œil.
Pierre Garnier
in » Manifeste pour une poésie nouvelle visuelle et phonique «
Le ciel des poissons
02/03/10
Nous imaginons l’infini en regardant le ciel ouvert au-dessus de nous.
Mais le ciel des poissons est une surface éblouissante posée sur le monde…
Ariane Gravier
in » mathématiques des poissons «
L’apaisante étincelle
01/03/10
Que jaillisse encore l’apaisante étincelle
entre le signe et l’inconnu
terre ou soleil flamme ou femme aubes ou nuits
par le silence appelés.
Feu précaire amoureuse et seule mesure
de notre vie
de notre éveil
la lueur première perpétue son écho
relance un regard
flèche au cœur du temps.
Georges-Emmanuel Clancier
in » Vive fut l’aventure «
Inconsisté…
28/02/10
Inconsisté fièvre de gris
chaque nuit la lente fleur sous-marine
se déploie sous la paupière
et nous créons la mer ultérieurement….
Michèle Marie Denor
in » Sombres, dans la ville où elles se taisent «
Le Diseur de mots
27/02/10
Le « Diseur de mots » est le poète véritable, celui qui fait rendre au langage tout ce
qu’il enferme de l’âme, et non seulement la pensée décantée par la logique, mais
l’autre souterraine, qui ne répond à rien. Diseur de mots est celui qui sait établir
entre ces mots le potentiel d’une charge nécessaire à l’étagement de mouvements
compliqués et d’épaississements graves formant la matière mentale. Songez à un
seul de vos rêves. Le diseur de mots est celui qui, dans l’extrême veille, harponne
un équivalent du rêve.
Pierre Jean Jouve
in » En Miroir «
Aurore
25/02/10
Sur les côtés de la cour, à l’intérieur des couloirs, des bâtiments, des mottes et des
croûtes de paysage, dort encore le corps des juges et des acteurs, et des
exploiteurs-explicateurs de toutes choses, des hommes sûrs de soi.
Alors, pour moi seul, comme pour chaque homme seul et qui n’a pas encore parlé
de ce jour après le silence de la nuit, étant debout et l’œil ouvert, pendant un court
moment tout se remontre à froidement nommer. J’ouvre la bouche. Enfin, me
semble-t-il, je vais pouvoir parler, parmi le chœur des choses qui à ce moment
toutes ensemble se renomment distinctement l’une à l’autre, sans exagération
aucune et sans rayonnement excessif. Les valets du jour cependant enlèvent leur
manteau sur toute la ligne aux invités…
Francis Ponge
in » Nouveau nouveau recueil «
Un peuplier…
25/02/10
Un peuplier sous les étoiles
que peut-il.
Et l’oiseau dans le peuplier
Rêvant, la tête sous l’exil
tout proche et lointain de ses ailes,
Que peuvent-ils tous les deux
Dans leur alliance confuse
De feuillages et de plumes
Pour gauchir la destinée.
Le silence les protège
Et le cercle de l’oubli
Jusqu’au moment où se lèvent
Le soleil, les souvenirs.
Alors l’oiseau de son bec
Coupe en lui le fil du songe
Et l’arbre déroule l’ombre
qui va le garder tout le jour.
Jules Supervielle
in » Gravitations «
Au tombeau…
24/02/10
Au tombeau, même si j’y entre, pyramide ou dôme, vers le cénotaphe où le reste
des restes s’épuise, le coffre, le cercueil, sein des seins, restent au dehors de ce
dedans — forclos ; au dehors de ce dedans — crypte ; au dehors de ce dehors, au
dedans de ce dehors. Et quand je percerais le plomb, pilleur de cendres, aucun
reste ne serait à la merci de mon vol ; la tombe se serait reconstituée hors de moi.
Un tombeau a lieu pour que l’absence s’y creuse autre que toute absence de
présent, et d’où rayonne une absence qui évide le dehors.
Michel Deguy
in » Donnant donnant «
Dernière nuit
23/02/10
Et le bateau, facilement,
plus haut – nous ne pesons rien ! –,
brise, rapide,
l’eau,
qui lui orne les flancs
d’un ras noir, rompu en de rouges argents vagues,
éclat indécis
de planètes
et de la voie lactée.
Nous allons au cœur par le mystère,
tremblants, sans parler, tous en proue,
dans un immense désir.
Juan Ramón Jiménez
in » Journal d’un poète jeune marié «
Gisant
22/02/10
« Et désormais tu dors en moi avec tes mains de gisant, avec tes yeux couleur de
menthe.
Tu dors avec tes mains feutrées, la croix posée sur tes matins et maintenant tu
restes couvert des larmes du silence.
Et désormais, demeure en moi avec ton corps de pierre, ta respiration de dormeur
dans l’eau originelle des matins de lumière. »
Béatrice Bonhomme-Villani
in » Passant de la lumière «
Mon0de
21/02/10
Si tu as un monde, ne le perds pas en cherchant en lui un monde.
Antonio Porchia
in » Voix abandonnées «
Observer la poussière…
20/02/10
Pas de bruit
Du bruit point, mais le regard de pluie d’un vieux chien :
Désarroi
Vouloir crier
Essayer de trouver comment lancer l’appel
L’appel contre le temps figé : Nul
Voix sans chair. Voix absente
Alors ?
Se déprendre du monde.
Descendre au fond de la mémoire :
Et relancer le temps.
Edith Azam
in » Rupture «
L’herbe
19/02/10
Qu’y a-t-il en nous de pareil aux herbes ?
Fines et nues, toujours d’humeur froide,
Froides et unes,
Non pas mille grâces mais mille herbes,
D’attitude très naturelle.
Contentes sur place,
Sûres à l’ancienneté de leur décoration,
Elles assistent au bœuf.
Francis Ponge
in » Lyres «
Femme ou bête
18/02/10
Femme ou bête
quoi que tu sois
couvre-moi j’ai froid
des pieds à la tête
couvre-moi j’ai peur
des tempes aux genoux
des reins au cœur
couvre-moi je tremble
André Laude
in » Le bleu de la nuit crie au secours «
La leçon sur le cercle
17/02/10
On dessine sur le sable un cercle
après quoi on le coupe en deux,
avec la même baguette de noisetier on le coupe en deux.
Après cela on tombe à genoux,
après cela on tombe sur les paumes.
Après cela on frappe le sable du front
et on demande pardon au cercle.
C’est tout.
Nichita Stanescu
in » Les œuvres imparfaites «
Le feu des attentes
16/02/10
Si nous mourons peut-être est-ce pour cela ?
Pour que l’air liquide des jours
secoue soudain le temps et lui donne de l’espace
pour que l’invisible, le feu des attentes
s’écarquille dans l’air
et consume ce qui nous semblait être
notre seule récolte
Antonella Anedda
in » nuits de paix occidentale & autres poèmes «
Le pont
16/02/10
Arches hardies par-dessus les paupières
barque rouge ardent des lèvres
vient l’hiver, passe l’hiver
les glaces emporteront le pont
Zbynek Hejda
in » Valse mélancolique «
Le visage
13/02/10
Dans le bord scindé, dans cette lumière
dernière qui impose silence aux branches,
là où la terre peut
répandre dans les airs son haleine ou ses cendres,
ici, dans la cécité de ce bord,
mes mains te cherchent, et ne palpent
que ton visage incarné dans les mots.
Rafael-José Díaz
in » Le Crépitement «
L’ange et l’oiseau
12/02/10
sous chaque vivant il y a un mort, l’un mangeant la chair de l’autre
l’ange et l’oiseau se disputent les restes
Françoise Collin
in » On dirait une ville «
Matin
10/02/10
Je ne sais pas me reconnaître
Tout est pareil dans le matin
Ici des ombres là du feu
Qui prend sans qu’on n’en sache rien
Les grandes roches taciturnes
Font sur le champ que rien n’émeut
Comme des corps lourds de sommeil
Robert Momeux
in » Lanterne sourde «
Belle et ressemblante…
09/02/10
Un visage à la fin du jour
Un berceau dans les feuilles mortes du jour
Un bouquet de pluie nue
Tout soleil caché
Toute source des sources au fond de l’eau
Tout miroir des miroirs brisé
Un visage dans les balances du silence
Un caillou parmi d’autres cailloux
Pour les frondes des dernières lueurs du jour
Un visage semblable à tous les visages oubliés.
Paul Eluard
in » La vie immédiate «
Soupir
08/02/10
L’âme à la rue entre deux bruits. Et je ressemble à un âne entre ses deux ballots.
Une vapeur s’élève ? C’est un soupir qui monte du lieu qui fut moi, dont je fus
évincée, et qui dure et s’exhale comme une fleur demeurée telle, qui n’existerait
cependant que par le souvenir qui en persiste.
Gabrielle Althen
in » Carnets «
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