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Meta
néant
08/10/05
Il n’y avait rien.Il y eut quelque chose. Il n’y a plus rien.
Si le néant était demeuré noir, je ne le conterais. Mais pour un temps il devint clair.
C’est ce passage du noir au noir à travers la lumière que je chante.
Ecoutez mon histoire, elle va de la mort à la mort, mais j’ai vécu.
Elle va de la laideur à la laideur mais sans empêcher la foudre de couronner la beauté le simple temps de sa mort ardente.
La pierre roule le long de la pente.
Alain Borne ( Le Plus Doux Poignard – 1971)
départ
08/10/05
J’aimerais imaginer …. si avant toi je prends la route
(il est probable et juste que cela soit ainsi)
j’aimerais pouvoir imaginer …. qu’il s’agit en effet
d’entreprendre un voyage …. d’abord sur la barque d’Egypte
le long des eaux privées de ciel
puis dans la contrée à l’envers du miroir
Et si les peseurs d’âme et les gardiens du seuil
m’avaient laissé passer
j’arriverais le premier dans une maison semblable
à celle où nous sommes
Je préparerais tout … en attendant que tu arrives
Le lit serait fait … les provisions rangées
le feu préparé … juste une allumette
On frappe un soir à la porte … J’ouvre … C’est toi
"Est-ce que le temps t’a semblé long ?"
Mais déjà … en posant la question
tu ne comprends plus le sens de tes paroles
car te voici pareille à celui que je suis devenu
ne sachant plus ce que veut dire
le mot temps
Claude ROY (Minuscule supplément au LIVRE DES MORTS égyptien – A la lisière du temps)
départ
08/10/05
J’aimerais imaginer …. si avant toi je prends la route
(il est probable et juste que cela soit ainsi)
j’aimerais pouvoir imaginer …. qu’il s’agit en effet
d’entreprendre un voyage …. d’abord sur la barque d’Egypte
le long des eaux privées de ciel
puis dans la contrée à l’envers du miroir
Et si les peseurs d’âme et les gardiens du seuil
m’avaient laissé passer
j’arriverais le premier dans une maison semblable
à celle où nous sommes
Je préparerais tout … en attendant que tu arrives
Le lit serait fait … les provisions rangées
le feu préparé … juste une allumette
On frappe un soir à la porte … J’ouvre … C’est toi
"Est-ce que le temps t’a semblé long ?"
Mais déjà … en posant la question
tu ne comprends plus le sens de tes paroles
car te voici pareille à celui que je suis devenu
ne sachant plus ce que veut dire
le mot temps
Claude ROY (Minuscule supplément au LIVRE DES MORTS égyptien – A la lisière du temps)
Vieil océan
07/10/05
Vieil océan,
ta forme harmonieusement sphérique,
qui réjouit la face grave
de la géométrie,
ne me rappelle que trop les petits yeux de
l’homme, pareils à
ceux du sanglier pour la petitesse, et à
ceux des oiseaux de nuit pour la perfection
circulaire du contour. Cependant,
I’homme s’est cru beau dans tous les siècles.
Moi, je suppose plutôt
que l’homme ne croit à sa beauté
que par amour-propre; mais,
qu’il n’est pas beau réellement et qu’il s’en doute;
car, pourquoi regarde-t-il la figure
de son semblable, avec tant de mépris ?
Je te salue, vieil océan !
Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont
(in Les Chants de Maldoror)
Vieil océan
07/10/05
Vieil océan,
ta forme harmonieusement sphérique,
qui réjouit la face grave
de la géométrie,
ne me rappelle que trop les petits yeux de
l’homme, pareils à
ceux du sanglier pour la petitesse, et à
ceux des oiseaux de nuit pour la perfection
circulaire du contour. Cependant,
I’homme s’est cru beau dans tous les siècles.
Moi, je suppose plutôt
que l’homme ne croit à sa beauté
que par amour-propre; mais,
qu’il n’est pas beau réellement et qu’il s’en doute;
car, pourquoi regarde-t-il la figure
de son semblable, avec tant de mépris ?
Je te salue, vieil océan !
Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont
(in Les Chants de Maldoror)
Enseignement
06/10/05
L’enseignement de l’araignée n’est pas pour la mouche.
Henri Michaux
Sablier
04/10/05
Ce qui est inférieur est comme ce qui est supérieur, et ce qui est supérieur est comme ce qui est inférieur, pour perpétuer les miracles d’une chose unique.
Appolonios de Tyane
Grains de temps en puissance
ils émergent de l’Un
mouvants et silencieux
ils tombent et puis s’entassent
pour ne plus devenir que du temps écoulé.
Nébuleuse
02/10/05
Si tu as un vrai désir, du courage et de l’intelligence, écarte ce voile et tu apprendras à te connaître.
(extrait d’un rituel du Rite Ecossais Rectifié, au grade de Compagnon)
Nébuleuse
02/10/05
Si tu as un vrai désir, du courage et de l’intelligence, écarte ce voile et tu apprendras à te connaître.
(extrait d’un rituel du Rite Ecossais Rectifié, au grade de Compagnon)
Niobé
27/09/05
Déjà le vent n’agite plus ses longs cheveux. Son sang s’est arrêté, et son visage a perdu sa couleur. Son ?il est immobile. Tout cesse de vivre en elle. Sa langue se glace dans sa bouche durcie. Le mouvement s’arrête dans ses veines. Sa tête n’a plus rien de flexible; ses bras et ses pieds ne peuvent se mouvoir. Ses entrailles sont du marbre. Cependant ses yeux versent des pleurs. Un tourbillon l’emporte dans sa patrie. Là, placée sur le sommet d’une montagne, elle pleure encore, et les larmes coulent sans cesse de son rocher.
Ovide (Les Métamorphoses – VI)
Niobé
27/09/05
Déjà le vent n’agite plus ses longs cheveux. Son sang s’est arrêté, et son visage a perdu sa couleur. Son ?il est immobile. Tout cesse de vivre en elle. Sa langue se glace dans sa bouche durcie. Le mouvement s’arrête dans ses veines. Sa tête n’a plus rien de flexible; ses bras et ses pieds ne peuvent se mouvoir. Ses entrailles sont du marbre. Cependant ses yeux versent des pleurs. Un tourbillon l’emporte dans sa patrie. Là, placée sur le sommet d’une montagne, elle pleure encore, et les larmes coulent sans cesse de son rocher.
Ovide (Les Métamorphoses – VI)
Démons et merveilles
27/09/05
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Démons et merveilles
Vents et marées
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
Jacques Prévert (Paroles)
Démons et merveilles
27/09/05
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Démons et merveilles
Vents et marées
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Mais dans tes yeux entrouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.
Jacques Prévert (Paroles)
Désir
23/09/05
L’ombre respire les feuillages
Ce visage bleu va droit à la fin
Dans les bras seuls à le connaître
Sourire grave
Regard d’un absolu
Tu poses sur mon royaume
La main définitive
Ainsi
je ferai de toi
La beauté du monde
Andrée Caraire
(Dans le matin noir des coquelicots, 1974)
Désir
23/09/05
L’ombre respire les feuillages
Ce visage bleu va droit à la fin
Dans les bras seuls à le connaître
Sourire grave
Regard d’un absolu
Tu poses sur mon royaume
La main définitive
Ainsi
je ferai de toi
La beauté du monde
Andrée Caraire
(Dans le matin noir des coquelicots, 1974)
Isotopie 72
21/09/05
Mes nuits sont peu pliées d’étranges arbrisseaux
Bruissant de feulements avides
D’envols de grives bleues et de sons incarnats
Déchirant sourdement l’épaisseur du silence
Tels de lourds étais d’or aux corps écartelés
Ebène étincelante aux rais de pierre noire
Patinée d’espace et d’instants
Epine ensanglantée de pleurs et de gémissements
M’absorbe en son ombre embrasée
Où je recrée un monde verdoyant de lumière…
Univers parallèles
20/09/05
Le chien et l’homme, déambulant côte à côte, ne vivent pas la même promenade. Ils ne détectent pas les mêmes parfums, ne sursautent pas aux mêmes sons, ne relèvent pas les mêmes traces, ne déchiffrent pas les mêmes symboles. Presque rien dans leur corps, dans leur tête, qui soit au même diapason. Chacun marche dans un monde inventé. Celui que ses sens lui décrivent et que son cerveau traduit selon un code qui lui est propre.
Claude Nuridsany, Mary Perennou
(Planète des Insectes)
Univers parallèles
20/09/05
Le chien et l’homme, déambulant côte à côte, ne vivent pas la même promenade. Ils ne détectent pas les mêmes parfums, ne sursautent pas aux mêmes sons, ne relèvent pas les mêmes traces, ne déchiffrent pas les mêmes symboles. Presque rien dans leur corps, dans leur tête, qui soit au même diapason. Chacun marche dans un monde inventé. Celui que ses sens lui décrivent et que son cerveau traduit selon un code qui lui est propre.
Claude Nuridsany, Mary Perennou
(Planète des Insectes)
Physique
20/09/05
La vision du monde que l’on a à travers la physique des particules est celle d’un monde sans substance, où tout ce qui est = ce qui se produit, et où une incessante danse tumultueuse de création, annihilation et transformation se poursuit à l’intérieur d’un cadre de loi de conservation et de probabilité.
Gary Zukav (The Dancing Wu Li Masters)
Homme
17/09/05
Je suis des milliards et des milliards de grains d’énergie. Une infinité de points de lumière scintillants.
Paramahansa Yogananda
Esprit
17/09/05
Au centre du calice du coeur du lotus, il se tient immobile, brillant comme une lampe qui ne s’éteint jamais.
(Dvânabindu Upanishad, 3,14)
Achéloos
16/09/05
Le fleuve et ses vagues ne font qu’une écume.
Où est la différence entre le fleuve et ses vagues ?
Parce qu’on l’a nommée vague, ne serait-ce plus de l’eau ?
Kabir
Achéloos
16/09/05
Le fleuve et ses vagues ne font qu’une écume.
Où est la différence entre le fleuve et ses vagues ?
Parce qu’on l’a nommée vague, ne serait-ce plus de l’eau ?
Kabir
Nuit divine
14/09/05
Cette lumière, plus que lumineuse, ne se contemple, en cette vie, jamais mieux que lorsqu’on est entré dans la nuit.
Angelus Silesius (1624-1677)
Du sel à l’alun…
12/09/05
Plus grand sera le nombre des angles du polygone inscrit, plus il sera semblable au cercle, mais jamais on le fait égal au cercle, même lorsqu’on aura multiplié les angles à l’infini, s’il ne se résout pas en identité avec le cercle. Donc il est clair que tout ce que nous savons du vrai, c’est que nous savons qu’il est impossible à saisir tel qu’il est exactement.
Nicolas de Cuse (Docte Ignorance)
Du sel à l’alun…
12/09/05
Plus grand sera le nombre des angles du polygone inscrit, plus il sera semblable au cercle, mais jamais on le fait égal au cercle, même lorsqu’on aura multiplié les angles à l’infini, s’il ne se résout pas en identité avec le cercle. Donc il est clair que tout ce que nous savons du vrai, c’est que nous savons qu’il est impossible à saisir tel qu’il est exactement.
Nicolas de Cuse (Docte Ignorance)
Indifférence ?
11/09/05
" L’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi, piscine."
KAFKA (extrait de son Journal, au 2 août 1914)
Indifférence ?
11/09/05
" L’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi, piscine."
KAFKA (extrait de son Journal, au 2 août 1914)
l’arbre
09/09/05
Regarde la feuille de l’arbre, si verte et si large : si elle ne tenait pas par sa tige à la branche qui est reliée au tronc, que serait-elle ?
Gabrielle Bossis (in Lui et moi -I.159)
L’âme…
09/09/05
Ayant tout offert pour le Tout,
Elle est chassée dans l’épaisseur de la nuit,
Et s’égare sans espoir de retour
Perdue dans les ténèbres…
Hadewijch d’Anvers (Poèmes spirituels – XVII) + vers 1260