Niobé

27/09/05

Déjà le vent n’agite plus ses longs cheveux. Son sang s’est arrêté, et son visage a perdu sa couleur. Son ?il est immobile. Tout cesse de vivre en elle. Sa langue se glace dans sa bouche durcie. Le mouvement s’arrête dans ses veines. Sa tête n’a plus rien de flexible; ses bras et ses pieds ne peuvent se mouvoir. Ses entrailles sont du marbre. Cependant ses yeux versent des pleurs. Un tourbillon l’emporte dans sa patrie. Là, placée sur le sommet d’une montagne, elle pleure encore, et les larmes coulent sans cesse de son rocher.



Ovide (Les Métamorphoses – VI)



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