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Passage
20/09/07
Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins semons des fleurs.
Montaigne
composition de Mireille
collage fibres de noix de coco
Silence
19/09/07
"Entrer en forêt tropicale, ce n?est pas simplement franchir une limite. C?est se glisser dans son silence, laisser venir à soi ses différents sons, ses formes. Se laisser envahir jusqu?à ce qu?il n?y ait plus de frontière. Plus d?intérieur, plus d?extérieur, une seule forme : palpitante, vibrante, odorante."
Nora Herman
in " Forêt de poche "
Je suis
18/09/07
Regarde la blancheur des voiles
l’océan qui mugit et le soleil couchant
tends la main à l’enfant qui quémande
souviens-toi des rires et des pleurs partagés
des prés des bois et des étangs
marche d’un pas sûr et lent
emplis-toi du bruit du monde
des saveurs de la fraîcheur de l’eau
de la douceur d’un grain de peau
puis le jour venu entre dans la caverne sombre
ferme les yeux vois poindre en toi la lumière
de chaque particule mémorisée
fusion du bois de l’eau et des couleurs
des senteurs et des sons
de la chaleur plaisir désir et don
de ton être unifié réuni
en un éclair intense
tu es enfin je suis
Oubli
18/09/07
Chaque fois que tu oublies, c’est la mort que tu te rappelles en oubliant.
Maurice Blanchot
in " L’attente, l’oubli "
Réintégration
16/09/07
« Maintenant il n?est aucune barrière entre la Vérité et moi,
Ou aucune nécessité de démonstration,
Ou une preuve de la révélation,
Maintenant, éblouissante dans son entier, la lueur de la Vérité,
Vacillant, moins de lumière. »
Al-Hallaj
dernières paroles avant sa mise mort…
Site rond
15/09/07
?Le citron est seul dans l?immensité indifférente de l?univers fruité d?où il a émergé par hasard. Il est nécessaire d?être pleinement inconscient de ce que l?on en dit. Quel bonheur que de le voir comme lorsqu?on est saoul, avec son système nerveux, des épaules et des pieds?
Henry Chiparlart
Si vous aimez le dadaïsme, la pataphysique, le situationnisme…allez faire un tour sur son site !
http://henrychiparlart.com/
Comme une flamme…
14/09/07
Comme une étoile, une hallucination, la flamme d’une lampe, une illusion, une goutte de rosée, une bulle d’eau, un éclair, un nuage : regardez ainsi le monde des phénomènes.
Sentence de Bouddha
Rêve
13/09/07
La plupart des hommes sont endormis dans l?antichambre de la vie et ils rêvent qu?ils sont en train de vivre.
Idris Shah
Ephémère
12/09/07
"Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir été est son viatique pour l’éternité."
Vladimir Jankélévitch
La jeune fille de Budapest
12/09/07
Dans la brume tiède
d’une haleine de jeune fille,
j’ai pris place
Je me suis retiré,
je n’ai pas quitté ma place.
Ses bras ne pèsent rien.
On les rencontre comme l’eau.
Ce qui est fané
disparaît devant elle.
Il ne reste que ses yeux.
Longues belles herbes,
longues belles fleurs
croissaient dans notre champ.
Obstacle si léger sur ma poitrine,
comme tu t’appuies maintenant.
Tu t’appuies tellement,
maintenant que tu n’es plus.
Henri Michaux
Hic et nunc
11/09/07
Point immobile en moi
Et la roue lentement
Efface le chemin
TRACES TRESSEES
09/09/07
Voilà le sentier ai-je dit Et le sentier
M’a suivi comme sorti de moi Sachant
Que tous les croisements et fuseaux
Modèlent nos sens les sillons de la peau
Maillée de méridiens Trajets troués
D’une secrète acupuncture Notre passé
Est cette mosaïque de nos pas L’air
Morcelé limaille des gestes et des mots
Des tiges blanches dorment dans les noires
La terre est recomposée par les nervures
Sur la paume de la main et les deux pôles
De l’esprit vingt quatre images par seconde
Le film de la mémoire se poursuit Voilà
Ce qui se trame en nous Ce qui chemine
En notre corps lorsque l’obscurité reflue
Notre langue est bifide et notre regard
Sans cesse se divise en deux hémisphères
Qui se partagent le visible et l’invisible.
Ligne des yeux jointes
Pour ne plus être
Qu’un visage recommencé.
Charles Dobzynski
Conversion
08/09/07
Devant l’éclair -
sublime est celui
qui ne sait rien !
Bashô
L’étoile flamboyante
07/09/07
Vous ne m’avez rien dit sur l’étoile flamboyante…
R.- Cette étoile est l’emblème des grands mystères que contient la philosophie surnaturelle, et elle est une nouvelle preuve de l’aveuglement et de l’ignorance des maçons modernes; car elle doit être terminée par sept pointes, ou sept angles, et vous ne la voyez jamais représentée dans aucune loge qu’à 3, 5 ou 6. D’ailleurs ces pauvres enfants de la veuve n’y ont jamais découvert d’autre mérite que celui de contenir dans le milieu la lettre G, qu’ils ont spirituellement expliqué par le mot de géométrie.
Tel est le fruit de cent ans de réflexion et la merveilleuse interprétation que leur a suggéré leur brillant génie. Les sept pointes ou les sept angles sont la représentation des sept anges qui environnent le trône de la divinité, et la lettre G est la première du nom sacré du grand Dieu appelé Géhova ou Jehova, Adonaï, etc.
D.-Accordez-moi, je vous supplie, une connaissance plus profonde sur ces sept anges primitifs.
R.-Ces sept anges sont les êtres intermédiaires entre nous et la divinité: ce sont les sept planètes ou, pour mieux dire, ils dirigent et gouvernent les sept planètes. Comme ils ont une influence particulière et déterminée sur chacun des régimes nécessaires pour perfectionner la première matière, l’existence de ces sept anges supérieurs est aussi véritable qu’il l’est, que l’homme a le pouvoir de dominer sur ces mêmes êtres…
Rituel de Cagliostro
in " Catéchisme d’apprenti de la Loge Egyptienne "
Le magicien du temps
06/09/07
77. J?ai placé dix témoins autour de ma tombe, dix émissaires uraniens, un pour chacun des dix baktuns. De ceux-ci je suis le onzième. Celui qui voudrait être le onzième dans la succession finale des rois du Mexique devra me prendre pour onzième, et alors tout ira bien.
78. J?ai placé six messagers sur ma pierre parlante de la prophétie, trois au-dessus, les messagers Seigneur Bouddha, Mahomet et Christ, et trois au-dessous, Padmasambhava, Quetzacoatl et saint Jean de Patmos. De ceux-ci je suis le septième.
79. Je suis Pacal Votan, témoin spécial du temps, messager du Télektonon, instrument du septième ange, et déclare encore et encore : « Tout est nombre. Dieu est un nombre. Dieu est en tout. »
Quelques instants d’absence…
Une porte du temps s’ouvre à moi et je profite du sommeil des gardiens pour la franchir. Promis ! Je vous ramènerai début septembre des brassées de mots, de parfums, de couleurs…
Que la chaleur de vos coeurs embrase l’horizon.
G.H.
L’espoir
13/07/07
Le jour ne revient pas, dites-vous, mais
seulement sa blessure, le sang
que laisse le soleil quand il s?effondre
au loin
tous les corps oubliés
veulent savoir si quelque chose existe
sous le sol, qui les rassemble, une parcelle
de substance ou rien
que l?ombre, immobile comme
un caillou
peut-être que l?espoir
n?est qu?une entaille dans la chair
une étincelle sans futur
dans la mémoire
ne dites pas, quand vous partez, que c?est
le jour qui meurt.
Claude Esteban
in " L’espoir, anthologie poétique "
OUI
12/07/07
Serait-ce non, le mot murmuré, petite traînée
sur l’étendue pourtant éclatante de la présence
non, ma vie épie derrière la fenêtre son exact
contraire, elle pose par terre le silence et l’attente
pour serrer contre son coeur la patiente beauté
de ce qui vient, ô neige de printemps, les arbres
plaquent blanc espoir au carreau de la nuit, tout
compte, le pommier, la colline et sa porte céleste
même les étoiles brillent de je ne sais quel éclat
parsemant autrement la carte du ciel, brisant
toute clôture pour consentir : non, j’entends oui.
Sylvie Fabre G
Rien ne se perd…
11/07/07
Rien ne se perd de ce que glane l?enfance
surtout ce qui paraît avoir disparu
à l?angle du regard, au coin d?une rue,
dans les profondeurs sinueuses de la mémoire.
Rien ne s?obscurcit vraiment même dans le noir.
Et le jeu demeure en toi l?identité possible
du bouffon, du clown conscient de l?état du monde.
Rien ne s?obscurcit sur le visage vieilli
pas même ce qui s?insinue dans les creux et les rides.
Daniel Leduc
Ceux qu?on exile aux confins
Qu?a-t-on fait de leur vie
Qu?a-t-on fait de leur mémoire
Qu?a-t-on fait de cet espoir
Qui brûlait dans le trajet de leurs veines ?
Quel désespoir quelle inguérissable blessure
Les hommes ont-ils inscrits dans leur chair
Pour qu?ils se taisent ainsi
Et que se taise en eux aussi obstinément
L?écho sans fin de leur rêves déchirés ?
Bernard Mazo
L’espoir
09/07/07
Je ne dis pas : Il est trop tard,
Nous avons laissé se mourir la terre,
Elle ne portera plus
Les fruits de la lumière
Et ses graines de vie.
Je dis : Le ciel demeure
Ouvert au soleil, aux étoiles,
Tous les arbres n?ont pas péri,
Les feux brûlent aussi de joie.
Je ne dis pas : Il fait si noir
Que les hommes ne peuvent plus voir
Le visage de ceux qu?ils aiment,
Ils ont oublié le silence
Mais ne savent plus se parler.
Je dis : Chaque aube tient promesse,
Elle te rend ce que la nuit
Avait effacé pour toujours,
Les fleurs, l?espoir, le goût du vent
Sur les plages bleues du matin.
Je ne dis pas : Les sources sont taries.
Je dis que rien jamais n?est perdu,
C?est à toi de creuser plus profond
Pour que l?eau pure à nouveau jaillisse.
Pierre Gabriel
in " C’était hier et c’est demain "
Les pierres…
07/07/07
les pierres
non plus que nous
n’ont pas le temps les pierres nous font
des signes même
quand nous ne les comprenons plus
peut-être seulement alors
elles commencent à nous dire
ce dont nous ne connaissons
pas encore les mots
pas plus que nous
elles portent les inscriptions
que nous ne savons plus lire
mais l’écrit les tient en nous
de leur oubli se déchiffre
une autre mémoire une autre
langue
Henri Meschonnic
in " Combien de noms "
Dame Blanche
07/07/07
? était-ce vous ? était-ce moi ? cette musique personnelle,
Une vague si fraîche ! les heures légères, le frémissement
Crépusculaire, il aurait suffit d?un pont pour l?ailleurs,
Et ce fut vous. ce qui s?appelle Silence dans un parc :
Entendez-vous, écoutez-vous ces pas secrets, ces petits pas
De passereaux ? c?ur profond ! voici la clé, la nôtre,
L?énigme de votre bouche et dans un pli obscur du ciel
Avec inscription d?étoiles, ces prénoms changeants, le mien,
Le vôtre, les merveilleux automnes, les paroles volatiles,
Tant de poussières éblouies ! ô dame d?outre-monde !
Cette sorte infinie d?épuisement heureux dans l?autrefois
Des grottes et des plages. vous, furtive entre les pierres, à demi
Cachée dans le château des voix, écoutant seule cette langue
Intérieure. et moi, purifié bientôt peut-être parmi les cendres,
C?ur profond ! c?ur indéchirable?
Lionel Ray
Tombeau de Mallarmé
06/07/07
sentir éclater en nuit
le vide immense produit par ce qui serait sa vie
ô s’il mourait
jamais…
………………………………………………
l’esprit pur DIS-TU
trône en nous – survivants
ET SUR LUI le temps pivote et se refait…
Bernard Chambaz
Paroles
05/07/07
L’ancêtre a tiré de ses cheveux un oiseau de l’avenir , prenez patience, touchez la peau des arbres avec toute la paume à plat, la paume franche, la douleur se blottit dans le ventre sans le griffer, c’est un peu votre enfant à tous, cette douleur, c’est ce que dit l’oiseau et je répète ce qu’il dit en envoyant la fumée de ma pipe dans le ciel.
La plaine sent si bon encore ce matin, et le guerrier s’étire, puis ils se sont parlé avec son cheval. (Guerrier qui a du regard de cheval pour la maison!)
L’oiseau brillant à la si belle gorge s’est blotti à nouveau dans la très vieille chevelure, la fumée a rejoint un nuage qui stagnait en forme de couronne, c’est le jour pour la pensée, elle est juste, elle est pleine de ce soleil, que laisserez-vous à la terre ?
Cette pensée, ma pipe d’os de cerf, une couronne d’herbes tressées pour ne pas oublier le nuage.
C’est un peu notre enfant à tous, cette douleur.
Hélène Sanguinetti
Indifférence
04/07/07
… Tu
trébuches, chuchotant
« aucune charrue ne s’arrête pour l’homme qui meurt »…
Eric Ferrari
Les Portes du Temps
03/07/07
une brume éphémère se dissout dans les interstices du temps,
humecte l’invisible
et sèche toute trace
sur ta peau qui perlait
impalpable poussière rouge
douce comme un regard
caresse mousse duveteuse
derrière le miroir
en un aethyr jumeau
ton souvenir mouillé se mêle aux cendres noires
du devenir.
Haïku
29/06/07
Un peu d?encre bleue
Encore
Pour colorer le temps
Michel Cosem
in "Haïkus "
Souvenir
28/06/07
Sous l?effet de cette inflation d?expériences qui l?a nourrie et déformée, la vie d?un humain parvenu à l?âge adulte réagit spontanément à n?importe quoi, tout lui faisant penser à tout, chaque image en réveillant une autre, chaque pressentiment ressuscitant une intuition passée, chaque passant rappelant quelqu?un. C?est ainsi que chaque seconde de vacuité s?emplit instantanément d?une foule de gens et de choses dont la présence est d?autant plus prégnante qu?elle demeure invisible. Une multitude oppressante déteint sur tout ce qui se voit et tend progressivement à se laisser dissoudre. Rien ne peut durer dans sa réalité propre, aussitôt tiré vers un avenir tout encombré de passé. L?instant que je crois vivre n?est déjà plus que de la mémoire en suspens ; son existence véritable est différée jusqu?au moment de sa résurrection sous forme et statut de souvenir.
Gare de Lyon, le 8 juin 1994.
Gil Jouanard
in " C’est la vie "
Naufragés du vent
27/06/07
Naufragés du vent, là sur la dune,
tenant assemblée dans le soir,
et dont on ne sait s’ils sont hommes ou oiseaux
tant leurs voix se mêlent aux souvenirs
et tant les souvenirs épousent les légendes…
Michel Monnereau