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Meta
Ciel
03/02/11
L’exubérance, fleurs, feuillages, du milieu de juin n’est rien comparée à
la puissante maturité qui saisit cette terre plus belle qu’aucun ciel.
A la fin de juillet le ciel auparavant comme une lisse toile bleue se
creuse soudain, gouffre sans un frisson où baignent les feuillages verts
et noirs d’une dureté inexorable ; et lorsque août arrive, on voit vers le
soir la lumière comme un fleuve fuir à l’horizon vers une mer inconnue
et rendre à la voûte abandonnée sa transparence peu à peu chargée
d’étoiles.
Gustave Roud
in » Feuillets, Écrits 1 «
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