Il allait revenir non pas au point de départ, mais à un lieu évanoui,

tellement évanoui qu’il ne savait même plus s’il avait jamais existé.

Puis il se réveillait. Des peintures étaient accrochées aux murs,

toutes représentant soi-disant une parcelle du lieu.

Je me serais bien projeté dans celui-là, se disait-il en observant une

toile.C’était une cabane habitée mais devant laquelle des pans de tôle

avaient été jetés. Ce n’était pas l’enfance, non, c’était plus que cela.

Les réminiscences étaient alors purement fictives, il le savait

désormais. Il aurait souhaité parcourir la terre entière, conscient de

ne plus pouvoir se souvenir, de ne plus jamais être capable de

reconnaître un lieu.


Laurent Margantin

in  » La Main de Sable « 

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