La langue

03/01/11

Ni l’appelant n’appelle, ni l’appelé n’écoute c’est le vent
Qui converse avec son propre passage.
Il balance des mots dans le vent
Non pas pour dire quelque chose mais
Pour que les mots se désarticulent
Et disparaissent.

La langue est dans ses infimes parcelles
La parole est
L’effacement de la voix.

Dans l’anéantissement des lettres
Dans le vent
La langue.

Wadih Saadeh

in  » Le Texte de l’absence et autres poèmes « 

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