Errance

12/10/05

Nous gravîmes des cols escarpés où, du haut des falaises, des babouins vociféraient à notre passage tandis que le gypaète barbu planait au-dessus d’abîmes brumeux, et nous nous reposâmes sur la berge de torrents aux eaux froides dans les forêts de genévriers et d’oliviers sauvages. Les fleurs sauvages abondaient, jasmins et chèvrefeuilles, roses, oeillets et primevères. Parfois nous passions la nuit dans un château avec un émir, parfois dans une hutte de terre avec un esclave, et partout nous étions bien reçus. Nous mangions bien et dormions confortablement, mais je ne pouvais oublier le désert et le défi des sables…

Le soleil était au bord du désert, ballon rouge sans chaleur.




Wilfred Thesiger (Le Monde d’un nomade)



Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL

Laisser un commentaire

FireStats icon Contenu créé par FireStats