Le Terme

22/10/06

…Sonneries électriques des gares chants des moissonneuses

Traîneau d’un boucher régiment des rues sans nombre

Cavalerie des ponts nuits livides de l’alcool

Les villes que j’ai vues vivaient comme des folles



Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysages



Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres

J’écoutais cette nuit au déclin de l’été

Un oiseau langoureux et toujours irrité

Et le bruit éternel d’un fleuve large et sombre



Mais tandis que mourants roulaient vers l’estuaire

Tous les regards tous les regards de tous les yeux

Les bords étaient déserts herbus silencieux

Et la montagne à l’autre rive était très claire…



Guillaume Apollinaire

( in "Le Voyageur" )



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