Visions

21/03/07

« Je suis Celui que j?aime, et Celui que j?aime est Moi.

Nous sommes deux esprits qui demeurent dans un corps,

Si vous me voyez, c?est Lui que vous verrez,

Et si c?est Lui que vous voyez, vous nous verrez tous les deux. »



Al- Hallaj





Hildegarde de Bingen transcrivant l’une de ses visions



Entre la colonne blanche, cachée par la bure du moine qui assistait Hildegarde lors de ses visions, et la colonne rouge, où semble se deviner la transparence d’un Upsilon, elle transcrit sur une tablette de cire une parole de feu qui surgit de son ciel.

Telle un Schin renversé dont l’une des extrémités ressemble à une main qui lui soutiendrait la tête, une main fermée, Yod ancien.

Mais quelles sont les lettres représentées par la tablette de cire et le repose-pieds ? Un Mem ? Un Schin émergeant du sol ?

Le regard se perd au-delà du sens apparent et la vision qui surgit est celle d’une cavale dont les yeux seraient la tête d’Hildegarde et celle du moine, et dont le mufle serait la tablette de cire.

Cavale ? N’en ai-je point trop dit ?

…Si vous me voyez, c?est Lui que vous verrez.









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