La rose de marbre immense et blanche était seule sur la place déserte où les ombres se prolongeaient à l’infini. Et la rose de marbre seule sous le soleil et les étoiles était la reine de la Solitude. Et sans parfum la rose de marbre sur sa tige rigide au sommet du piédestal de granit ruisselait de tous les flots du ciel. La lune s’arrêtait pensive en son coeur glacial et les déesses des jardins les déesses de marbre à ses pétales venaient éprouver leurs seins froids.




Robert Desnos

in " Corps et biens (1930) "



Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL

Laisser un commentaire

FireStats icon Contenu créé par FireStats