Pages
Categories
Archives
- novembre 2012
- octobre 2012
- septembre 2012
- février 2012
- janvier 2012
- décembre 2011
- novembre 2011
- octobre 2011
- septembre 2011
- août 2011
- juillet 2011
- juin 2011
- mai 2011
- avril 2011
- mars 2011
- février 2011
- janvier 2011
- décembre 2010
- novembre 2010
- octobre 2010
- septembre 2010
- août 2010
- juillet 2010
- juin 2010
- mai 2010
- avril 2010
- mars 2010
- février 2010
- janvier 2010
- décembre 2009
- novembre 2009
- octobre 2009
- septembre 2009
- août 2009
- juillet 2009
- juin 2009
- mai 2009
- avril 2009
- mars 2009
- février 2009
- janvier 2009
- décembre 2008
- novembre 2008
- octobre 2008
- septembre 2008
- juillet 2008
- juin 2008
- mai 2008
- avril 2008
- mars 2008
- février 2008
- janvier 2008
- décembre 2007
- novembre 2007
- octobre 2007
- septembre 2007
- juillet 2007
- juin 2007
- mai 2007
- avril 2007
- mars 2007
- février 2007
- janvier 2007
- décembre 2006
- novembre 2006
- octobre 2006
- septembre 2006
- août 2006
- juillet 2006
- juin 2006
- mai 2006
- avril 2006
- mars 2006
- février 2006
- janvier 2006
- décembre 2005
- novembre 2005
- octobre 2005
- septembre 2005
- août 2005
- juillet 2005
- juin 2005
- mai 2005
- avril 2005
- mars 2005
- février 2005
- janvier 2005
- décembre 2004
- novembre 2004
- octobre 2004
Meta
Ad’dahma
21/01/08
..L’Ecrasante…Elevée graduellement vers le promontoire abrupt qui surplombe la contrée des Hauts Plateaux couverts de forêts, au sol et au sous-sol en émoi depuis les prospections romaines et les convois de blé acheminés par les Gênois pour finir impayés dans les silos du Directoire, Constantine était implantée dans son site monumental, dont elle se détachait encore par ses lumières pâlissantes, serrées comme des guêpes prêtes à décoller des alvéoles du rocher sans attendre l’ordre solaire qui téléguide leur vol ausitôt dissipé,- insoupçonnable promontoire en son repaire végétal, nid de guêpes désertique et grouillant, enfoui dans la structure du terrain, avec ses tuiles, ses catacombes, son aqueduc, ses loges, ses gradins, son ombre d’amphithéâtre de toutes parts ouvert et barricadé,- le roc, l’énorme roc trois fois éventré par le torrent infatigable qui s’enfonçait en battements sonores, creusant obstinément le triple enfer de sa force perdue, hors de son lit toujours défait, sans assez de longévité pour parvenir à son sépulcre de blocs bouleversés : cimetière en déroute où le torrent n’était jamais venu rendre l’âme, ranimé bien plus haut en cascades inextinguibles, sombrées à flanc d’entonnoir, seules visibles des deux ponts jetés sur le Koudia, du ravin où l’oued n’était plus qu’un bruit de chute répercuté dans la succession des gouffres, bruit d’eaux sauvages que ne contenait nulle chaudière et nul bassin, bruissement sourd sans fin, sans origine, couvrant le grondement acharné de la machine dont la vitesse décroissait cependant, traversant des restes de verdure, prairies encore interdites au cheptel, irradiées sous la légère croûte de gel, fourrés de figuiers nus et difformes, de caroubiers, de ceps en désuétude, d’orangeraies rectilignes, détachements de grenadiers, d’acacias, de noyers, ravines de néfliers et de chênes jusqu’aux approches du chaos brumeux et massif,- le roc, sa solitude assiégée par la broussaille, l’énorme roc et l’hiver finissant dans ses replis âpres et irrités…Sidi Mabrouk..
Kateb Yacine
in " Nedjma "
Pas de commentaire »
Pas encore de commentaire.
Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL