Obsidienne

15/02/08



Quel beau spectacle mais quel beau spectacle

A proscrire. Sa visibilité parfaite

Me rendrait aveugle.



Des chrysalides de mes yeux

Naîtra mon sosie ténébreux

Parlant à contre-jour soupçonnant devinant

Il comble le réel

Et je soumets le monde dans un miroir noir

Et j’imagine ma puissance

Il fallait n’avoir rien commencé rien fini

J’efface mon image je souffle ses halos

Toutes les illusions de la mémoire

Tous les rapports ardents du silence et des rêves

Tous les chemins vivants tous les hasards sensibles

Je suis au coeur du temps et je cerne l’espace.




Paul Eluard

in " Défense de savoir "



Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL

Laisser un commentaire

FireStats icon Contenu créé par FireStats