au petit jour, la lumière ; pitié pour vous d’une assemblée debout, presque morte,

de vos faces de graine noire, elles se détournent, un peu de notre vie s’en va, on

essuie la salive des dernières phrases, à s’approcher de vos os – sèches ficelles

encore un peu se tendent – on entend le sol qui verse ; un pan de forêt, la lumière

l’a jauni plus haut, dans la laine des cimes ; vos yeux raturent la géométrie des

parquets, sous la fripe de vos mains, inutile d’attendre un geste qui referait

l’espace, celle qui écrit, en suspens sur la page, s’endort devant la flamme ; dire ces

visages, ils n’aspirent plus qu’au terrier d’un vieux soleil où disparaître ; dans le

piano mécanique frappe le feutre des âmes en bois, et vous, même corps tenu

debout sur le fond de la terre, la pluie a fait noircir encore vos silhouettes


Mary-Laure Zoss

in  » Où va se terrer  la lumière « 

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