C?est comme un feu mais sans feu, sans futur ni passé,

le corps est si léger qu?il semble flotter sur les

heures arrêtées, dans l?étincellement du matin,

je l?appelle le présent, ce feu, il est partout,

il est insaisissable, la main se tend, ne touche

qu?un vide qui lui ressemble, une sorte d?ombre claire,

l?envers des choses qui s?effacent et qui jaillissent,

dessinent sur les yeux le leurre de leur présence,

je sais qu?elles ne sont pas et pourtant je prononce

leur nom, ce souffle d?air qui les fait durer un peu

le temps de croire que plus que moi elles demeurent

peuplant l?espace que je traverse et que je laisse,

table, dis-je, voilier, pins, genoux, eucalyptus……..




Jacques Ancet



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