Le pont

28/10/09


Il y a une heure où tout se fait abîme. Une

Heure seule entre sommeil et insomnie entre


Bruit et silence entre gémir et crier, une

Où le temps brûle au ralenti au fond des larmes


Et qui se perd comme l’eau des orages ou ces bribes

D’étoffe aux buissons çà et là, une heure seule


Entre les doigts désespérés de l’âge, entre un

Soleil de soie et les prés profonds de juillet,


Une heure entre brume et fatigue, entre la chair

Affamée et l’innocente aventure d’être.


Une heure où l’on se regarde au reflet du Temps

Disparu comme au geste d’effacer au coin


Des yeux les rides, une heure comme un lieu d’ombre

Entre les mots et la mémoire : je passe je demeure.


Lionel Ray

vieillard

Posted in: Archives by admin | Comments (0)

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URL

Laisser un commentaire

FireStats icon Contenu créé par FireStats