Nature

18/06/05

L’Être en effet, qui est aussi l’intelligence et le bien, est au-dessus de toute corruption et de tout changement. C’est de lui que découlent les images modelées dans la matière corporelle et sensible; elle en reçoit des déterminations, des formes et des similitudes, comme la cire reçoit les empreintes d’un sceau. Mais ces empreintes ne durent pas toujours. Elles sont saisies par le principe désordonné et tumultueux qui, relégué ici-bas loin des régions supérieures, combat contre Horus, contre ce dieu engendré par Isis pour être l’image sensible du monde intelligible.

Voilà pourquoi il est dit que Typhon accuse Horus d’être un enfant bâtard, puisqu’il n’est ni pur ni sans mélange, comme son père, la Raison divine, dont la substance est essentiellement simple et incapable de toute passivité, tandis que lui, par son entrée dans le monde corporel, est abâtardi par la matière.

Mais Horus triomphe et sort victorieux de cette accusation avec l’aide d’Hermès, c’est-à-dire de la raison, qui atteste et qui prouve que la nature en se transformant reproduit le monde à l’image de l’ordre intelligible?.



Plutarque ( Isis et Osiris)



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