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Meta
A l’estran
23/07/10
À l’estran, ce qui reste quand ailleurs c’est mermonte
Ou la neige
À jusant de mourir au présent
) bruit blanc
saturation des fréquences avec corne de brume
Caroline Sagot Duvauroux
in » Le Vent chaule «
Où va se terrer la lumière…2
21/07/10
au petit jour, la lumière ; pitié pour vous d’une assemblée debout, presque morte,
de vos faces de graine noire, elles se détournent, un peu de notre vie s’en va, on
essuie la salive des dernières phrases, à s’approcher de vos os – sèches ficelles
encore un peu se tendent – on entend le sol qui verse ; un pan de forêt, la lumière
l’a jauni plus haut, dans la laine des cimes ; vos yeux raturent la géométrie des
parquets, sous la fripe de vos mains, inutile d’attendre un geste qui referait
l’espace, celle qui écrit, en suspens sur la page, s’endort devant la flamme ; dire ces
visages, ils n’aspirent plus qu’au terrier d’un vieux soleil où disparaître ; dans le
piano mécanique frappe le feutre des âmes en bois, et vous, même corps tenu
debout sur le fond de la terre, la pluie a fait noircir encore vos silhouettes
Mary-Laure Zoss
in » Où va se terrer la lumière «
Oraison
20/07/10
À chacun son oraison
Le rossignol y la chante
La dam’ du clocher la chuinte
La hulotte la houhoule
La lulu la turelure
La ramier la caracoule
Le rougegorg’ la susurre
L’hirondelle la babille
La corneille la coraille
Le coq la cocoricote
Et le pinson la fringote
À chacun son oraison
………………………………
Henri Pichette
Henri Pichette
Par-dessus les uns les autres
19/07/10
Et grand-mère convaincante disait bon-sang-de-bois-regarde-moi-tous-ces-
corbeaux-là-haut, et je regardais-moi tous ces corbeaux gris, blancs, bleutés,
mouchetés, et rou-roucoulant tandis qu’en catimini elle plongeait, plouc, des crabes,
plouc, dans l’énorme gamelle, plouc, d’eau bouillante —
Jean-Pascal Dubost
in » Corbeaux de la plaine «
Que seul l’écrit…
18/07/10
Claude Adelen
in » Légendaire »
Obscur
17/07/10
Il s’avance dans l’obscur, s’assied dans l’obscur, demeure. L’obscur tombe, voile,
recouvre.
Ou des nuages d’insectes.
Ou éteignant une lampe.
Après tant d’années, cela devrait être infini, mais ça ne l’est jamais et les phares
des voitures glissent si facilement à travers son plafond.
Keith Waldrop
in » Potential Random «
Myosotis 2
16/07/10
Dominique Fourcade
in » il, LX «
La bête féroce
15/07/10
Derrière chaque soupir
de liberté
se tient en embuscade
une bête féroce
Alda Merini
in » Aforismi e magie «
Paroles
14/07/10
Jean-Louis Giovannoni
in » Ce Lieu que les pierres regardent «
Ellipse
10/07/10
prévoir une ellipse
bouclée dans laquelle une histoire
soit racontée et que les bouts des fils soient
disposés et tiennent
comme si l’air
recommençait une autre
histoire par un autre homme
Charles Olson
in » Les Poèmes de Maximus «
Sensibilité
09/07/10
la sensibilité est une comparaison,
par laquelle nous approche
l’éternité,
elle se penche au-dessus de nous comme une mère
et nous contemple.
parfois, envoûtés,
elle nous embrasse
Milan Dekleva
in revue » Dans la lune, n° 16 «
La mendiante mémoire
07/07/10
Première fois que dans la mendiante
mémoire tu pressens ces fosses
aveugles, pleines d’une eau cuivreuse –
et sur leurs traces tu marches,
de toi dégoûté, de toi inconnu –
à la fois l’aveugle et son guide
Ossip Mandelstam
in » Cahiers de Voronej «
Dors…
05/07/10
Dors, il ne reste rien
Une danse de murs agite les prairies
et l’Amérique se noie sous les machines et les larmes.
Je veux que le vent fort de la nuit la plus profonde
arrache les fleurs et les lettres de l’arcade où tu dors
Garcia Lorca
in » Ode à Walt Whitman «
Le frémissement des lèvres
04/07/10
Me dépouillant des mers, de la course, de l’envol,
et donnant à mon pied socle de terre violente,
qu’avez-vous gagné ? Éblouissant calcul :
le frémissement des lèvres vous n’avez pu le prendre.
Ossip Mandelstam
in » Cahiers de Voronej «
Peur
03/07/10
Si tu as peur — écris.
Si tu redoutes d’écrire — souviens-toi.
Si tu crains de te souvenir — écris.
J’écris. J’ai peur.
Véra Pavlova
Argile
02/07/10
Azur et argile, argile et azur,
Que te faut-il de plus ? Pareil au shah myope
Qui scrute sa bague turquoise, plisse plutôt les yeux
Pour mieux voir le livre des argiles sonores,
La terre écrite, le livre séreux, l’argile bien-aimée
Qui nous tourmente comme la musique et comme le mot
Ossip Mandelstam
in » Arménie «
Rossignol
30/06/10
le rossignol chante la nuit.
Le chant qu’il a écouté en silence tout le jour
les étoiles l’ont aussi écouté.
Pierre Garnier
in » Ornithopoésie «
Myosotis
29/06/10
le mot myosotis n’est pas sur une orbite de bonheur
il a à voir avec l’absence l’éloignement l’interruption
il est lié à du très vivant à du très impossible à de l’arraché à de l’extrême
impossible
ainsi qu’à l’angoisse de l’oubli
mots du souffleur
ô mots qui ne se possèdent pas
qui ne possèdent même pas le mot oubli
mots qui êtes tous des myosotis
ce n’est aucun homme qui est le souffleur
c’est le souffle
Dominique Fourcade
in » il, LX «
La forme
27/06/10
C’est la forme qu’on aime seulement,
et la forme vient seulement
à l’existence quand
la chose naît
née de toi-même, née de
foin et d’entretoises de coton,
de déchets des rues, des quais, d’herbes
que tu portes là, mon oiseau
Charles Olson
in » Les Poèmes de Maximus «
hidjab al-djasad
25/06/10
……………….
Les corps sont des métaux que dégage le mercure du temps
et de l’acte d’amour.
Ceux-ci montrent l’or faux
et dans ces moments
le corps voyage dans le train de la conscience……
Amal Al-Jubouri
in » Voiles «
Achtarak
24/06/10
Je veux connaître mon ossature, ma lave, le fond même de mon tombeau
(être témoin du moment où la vie souterraine s’ébroue soudain en magnésie et en
phosphore, surprendre son premier sourire : vie d’arthropode ailé, écumante,
bourdonnante). Déboucher vers l’Ararat, vers ses lisières qui s’effritent,
graillonnent, expectorent. De toutes les fibres de ma personne, je veux m’arc-bouter
sur l’impossibilité du choix, sur l’absence de toute liberté. Je veux répudier de
bonne grâce la lumineuse absurdité de la volonté et de la raison. Si j’accueille
comme ineffaçables et juste l’immersion totale dans les sons, la minéralité du sang
et la solidité de la pierre, mon voyage en Arménie n’aura pas été accompli en vain .
Ossip Mandelstam
in » Compléments au Voyage en Arménie «
hidjab al-naoum
21/06/10
Le sommeil est silence, une mort en sursis.
Le sommeil est le fruit mystérieux et rare de la nuit.
Le sommeil est une errance sans entraves au royaume de l’inconscient.
Le sommeil tient dans la main un couteau pareil à un miroir
pour retirer le voile des mensonges
qui se volatilisent devant nous
comme les baisers ou les résolutions
pour une nouvelle année.
Amal Al-Jubouri
in » Voiles «
Tête baissée…
20/06/10
……………
Il n’y a qu’à tourner la tête
Un moulin la terre tourne
les grands arbres tracent des ombres
Il pleut
le soir tombe
tous les jours de la terre
et la nuit qui étrangle
la nuit noire comme l’encre
et comme le sommeil
Philippe Soupault
in « Georgia »
La métamorphose
18/06/10
Un jour tu me l’as dit
je me réveillerai
étoile
je laverai le sang
de mes mains
j’arracherai les clous
de ma poitrine
je n’aurai plus peur de la foudre
plus peur du coq
égorgé
un jour tu me l’as dit
je me réveillerai
étoile
alors
tu seras un oiseau
peut-être même un paon
et moi je serai proclamé
innocent
Miltos Sachtouris
in » Face au mur «
Réhabilitation
17/06/10
Il faut réhabiliter ce qui n’existe pas.
Jean-Clarence Lambert
in » X-Alta «
Le roitelet
16/06/10
devant le roitelet la Mort
une montagne
qu’il va franchir devenant air.
Pierre Garnier
in » Ornithopoésie «
Soyons exigeants…
14/06/10
Hautes vagues, celles de la gaieté océane dans la grand-voile de nos impatiences.
Soyons exigeants, non coupables.
Jean-Clarence Lambert
in » X-Alta «
L’intelligence des pierres
13/06/10
» souvent, à la sortie du village, je rencontre l’homme désert, solitaire, triste
d’aujourd’hui [...] ici on ne voyage guère on visite l’année et c’est déjà un long voyage
parfois c’est un silex qui remonte du champ ou bien les graviers se rassemblent dans
le haut du jardin : les pierres ne sont pas mortes. elles ont de l’intelligence : on le voit
à la blancheur éclatante de la craie….. »
Pierre Garnier
in » Poèmes de Saisseval «
Labyrinthe
12/06/10
J’ai toujours rêvé d’avoir un labyrinthe rien qu’à moi
………………….
Qu’un fleuve de lumière, qui se mord la queue,
coule à travers mon labyrinthe .
Linda Maria Baros
in » L’Autoroute A4 et autres poèmes «
Départ
11/06/10
Une phrase abandonnée
c’est de là qu’ils partirent
dans le simulacre
le dehors nourricier
« et la race des fauves errants sur les montagnes »
Claude Royet-Journoud
in » La notion d’obstacle «