L’âme…

09/09/05

Ayant tout offert pour le Tout,

Elle est chassée dans l’épaisseur de la nuit,

Et s’égare sans espoir de retour

Perdue dans les ténèbres…




Hadewijch d’Anvers (Poèmes spirituels – XVII) + vers 1260



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Transcendance

07/09/05

La cause transcendante n’est ni ténèbre, ni lumière… D’elle on ne peut rien affirmer ni rien nier. Lorsque nous posons des affirmations et des négations qui s’appliquent à des réalités inférieures à elle, d’elle-même nous n’affirmons rien ni ne nions rien, car toute affirmation reste en delà de la Cause unique et parfaite de toutes choses, car toute négation demeure en deçà de la transcendance de Celui qui est simplement dépouillé de tout ce qui se situe au-delà de tout.



Denys l’Aréopagite (Théologie Mystique – V)



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evaporescence…

07/09/05

Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir…



Baudelaire (Harmonie du soir)







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Nature

06/09/05

Les montagnes ont des torrents pour artères, les arbres pour chevelure, la brume et les nuages pour teint…

Les pics forment le squelette du ciel et de la terre. L’eau est le sang du ciel et de la terre…




Cité par Roger Garaudy (in Appel aux vivants- "Le Tao" )





Le Printemps Kuo Hsi (1020-1090)



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inconnaissance

05/09/05

Quitte les sens et les opérations de l’intelligence et toute chose que les sens et l’intelligence peuvent percevoir et tout ce qui est, et tout ce qui n’est pas, et efforce-toi à l’inconnaissance dans l’union à Celui qui est au-dessus de tout être et de toute connaissance. Telle est la vraie vision.

Denys l’Aréopagite (De mystica theologia, I, 1)



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Colombes

03/09/05

Elles s’avanceront par couples bleus les colombes

l’?il voilé de lumière fine dans la solennité du matin

leur chant diffus absorbant tout autre langage

à la rencontre de l’eau et de la verveine

leurs corps roulant la vague le poitrail en feu

amorçant la parade et la danse du sang?



Suzanne Paradis

(in Noces intérieures… 1975)



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Par toi je change l’or en fer

Et le paradis en enfer;

Dans le suaire des nuages



Je découvre un cadavre cher,

Et sur les célestes rivages

Je bâtis de grands sarcophages.



Baudelaire



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Par toi je change l’or en fer

Et le paradis en enfer;

Dans le suaire des nuages



Je découvre un cadavre cher,

Et sur les célestes rivages

Je bâtis de grands sarcophages.



Baudelaire



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Nadja

01/09/05

J’ai vu ses yeux de fougère s’ouvrir le matin sur un monde où les battements d’aile de l’espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur, et, sur ce monde, je n’avais vu encore que des yeux se fermer.



André Breton (Nadja)



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Souvenir

31/08/05

Je n’oublierai jamais cet oiseau qui n’existe que si l’on y pense.



Marcel Havrenne (Du pain noir et des roses. 1957)



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L’Ange

30/08/05

L’ange disait : Ô mon mal…je vous soutiens dans ma vie universelle vous m’êtes une chose. Il n’est pas une épine, une étincelle de cette douleur que tout éveille, que tout attise et alimente, non il n’en est pas une pointe que je ne compte et dont je ne sache l’origine la destinée.

Je sais votre poids, à chaque goutte, à chaque larme et je vous vois dans le diamant de mon esprit, je vous vois sourdre, poindre, traverser avec une affreuse lenteur les temps qui sont chair et la chair vive qui est le temps lui-même et durée.

Je vous vois mon mal. Pourquoi si différent sommes-nous inséparables – je vous contiens… qui a lié ce mortel à cet immortel ?




Paul Valery (L’Ange. 1921)



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Hiroshima

29/08/05

Je ne comprends décidément pas pourquoi il est plus glorieux de bombarder de projectiles une ville assiégée que d’assassiner quelqu’un à coup de hache.



Fédor Dostoïevski ( Crime et Châtiment )



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Roseau

28/08/05

Que le bruissement des roseaux grêles résonne dans ma chanson plaintive et s’élève avec elle jusqu’à Vos pieds, ô Vous à qui nous devons tous deux la vie ! Ô Vous qui aimez jusqu’au faible langage d’une tige de roseau, ne repoussez pas ma prière : je ne suis moi-même qu’un humble roseau, faible et plaintif.



Guido Gezelle ( Dichtoefeningen )



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galets

25/08/05

…l’eau de la rivière a tant lavé son lit

que même la lumière glisse sur l’onde lisse

et tombe au fond avec le lourd éclat des pierres…





Tristan Tzara (L’homme approximatif…)





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J’ai été sous une multitude de formes

avant d’être sous une forme matérielle.

J’ai été une épée étroite et bariolée.

Je crois à ce qui est visible.

J’ai été une larme dans l’air,

J’ai été la plus brillante des étoiles,

J’ai été mot parmi les lettres,

J’ai été livre à l’origine,

J’ai été l’éclat d’une lumière.




Kad Godeu (Poème gallois)



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J’ai été…

25/08/05

J’ai été sous une multitude de formes

avant d’être sous une forme matérielle.

J’ai été une épée étroite et bariolée.

Je crois à ce qui est visible.

J’ai été une larme dans l’air,

J’ai été la plus brillante des étoiles,

J’ai été mot parmi les lettres,

J’ai été livre à l’origine,

J’ai été l’éclat d’une lumière.




Kad Godeu (Poème gallois)



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CHAOS

24/08/05

- D’où viens-tu ?

- Des crevasses où réside l’or.

- Qu’y a-t-il de plus splendide que l’or ?

- La lumière !

- Qu’y a-t-il de plus réconfortant que la lumière ?

- La parole.




Goethe



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Géronimo

24/08/05

Ainsi que pour les individus,

nul ne fait de mal à autrui

sans s’en faire à soi-même;

ainsi pour les sociétés,

celle qui en opprime,

qui en dégrade une autre,

se condamne elle-même à la souffrance.




Victor Schoelcher



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Géronimo

24/08/05

Ainsi que pour les individus,

nul ne fait de mal à autrui

sans s’en faire à soi-même;

ainsi pour les sociétés,

celle qui en opprime,

qui en dégrade une autre,

se condamne elle-même à la souffrance.




Victor Schoelcher



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…le désir dans les ténèbres ne veut avoir que la liberté; aussi la liberté est une lumière sans éclat, elle est semblable à une couleur bleue très foncée, mêlée de vert. Là on ne sait pas quelle couleur c’est, car toutes les couleurs sont là-dedans; et le désir brise en soi-même les couleurs dans son âpre et piquante angoisse, et opère en soi un effrayant et consumant éclair, et le change conformément à l’angoisse, en sorte qu’il devient rouge; or cependant la liberté dans le désir ne se laisse pas lier ni captiver, mais elle se change d’éclair rouge en lumière, en un éclat de majesté; et de là il arrive dans la liberté une grande joie ascendante.



Jacob Böhme (40 questions)



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Silhouette

22/08/05

Un monument dont toutes les ombres par lui et par ses parties projetées seraient belles, formaient des dessins changeants. Une sorte d’édifice projetait une silhouette.



VALERY (Pour que soit ce qui est)



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Solitaire

21/08/05

Sans pleurs autour de ma dépouille,

Sans personne pour demander où je suis allé,

Sans personne pour indiquer que je suis ici,

Si je pouvais mourir au désert,

Solitaire, j?aurais atteint le comble de mes désirs.





Milarepa



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Yen Yen Tche

20/08/05

Le chevalier n’est pas de notre monde.

Il se nourrit librement de brumes roses.

Son corps se dissout au gel de l’esprit,

Sa parole dit le silence de l’Immortel.

Ennemi du commun, il fuit la multitude ;

Ami des solitaires, il cherche la montagne.

Si parfois se déchirent les ailes du phénix,

Nul ne peut dompter l’esprit du dragon !





Hi K’ang (poète chinois du 3ème siècle)



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Chemin

19/08/05

En vérité, le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout.



Albert Camus (Le mythe de Sisyphe)



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L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.



Albert Camus (Le mythe de Sisyphe)



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fumée

17/08/05

La fumée est notre image.

Nous sommes le reste de quelque chose qui se consume,

une évanescence difficilement visible

qui se désagrège dans cette hypothèse du temps

comme une promesse non tenue.





Roberto Juarroz (Quinzième poésie verticale)



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fumée

17/08/05

La fumée est notre image.

Nous sommes le reste de quelque chose qui se consume,

une évanescence difficilement visible

qui se désagrège dans cette hypothèse du temps

comme une promesse non tenue.





Roberto Juarroz (Quinzième poésie verticale)



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PUR

17/08/05

De ce mot pur qui tombait de sa bouche, j’ai écouté le tremblement bref, l’u plaintif, l’r de glace limpide. Il n’éveillait rien en moi, sauf le besoin d’entendre encore sa résonance unique, son écho de goutte qui sourd, se détache et rejoint une eau invisible. Je n’en suis qu’à étancher une soif optique de pureté dans les transparences qui l’évoquent, dans les bulles, l’eau massive, et les sites imaginaires retranchés, hors d’atteinte, au sein d’un épais cristal.



COLETTE (Le pur et l’impur)



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Lietuva

16/08/05

Venez, je vous conduirai en esprit vers une contrée étrange, vaporeuse, voilée, murmurante. Un coup d’aile et nous survolerons un pays où toutes choses ont la couleur éteinte du souvenir. Une senteur de nymphéas, une vapeur de forêt moisissante nous enveloppe. C’est Lietuva, la Lithuanie, la terre de Gedimin et de Jagellon. Le ciel tiède et pâle de la pensive contrée qui s’ouvre devant nous a toutes les fraîcheurs du regard des races primitives, il ignore la somptueuse tristesse de mûrir.



Oscar Vladislas de Lubicz Milosz



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Le génie de ces champs est sanguinaire et cruel; au déclin du soir sur la lointaine éminence, vous verrez se dresser la forme d’un archer, la forme d’un immense centaure lanceur de flèches. Vous verrez des plaines belliqueuses et des landes d’ascètes – le jardin biblique, ce ne fut pas dans ces champs – ce sont des terres pour l’aigle, un morceau de planète par où passe errante l’ombre de Caïn.



Antonio MACHADO



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